Cellule d'appui à la décentralisation/déconcentration de l'Éducation au Mali
Gestion de l'éducation décentralisée  
  Présentation des ouvrages de la CADDE et commentaires
  Liens en relation avec la décentralisation de l'Éducation
  Livre d'or
  Notre collaboration
  Guide pratique de la gestion de l'école en mode décentralisé
  Commission éducative
  Guide de formation des CGS - PEM
  Guide de passation des marchés
  Modules de formation des CGS
  Modèle de rapport trimestriel
  Guide pour l'élaboration d'une projet d'école
  Note sur l'implantation d'un CGS
  Décret de création de la CADDE
  Projet d'école - Cahier du participant
  Formation des CGS - Guide du formateur
  Formation des CGS - Cahier du participant
  Cadre de référence
  Guide du formateur- Projet d'école
  Cahier de charges, version complète
  20 cas de bonnes pratiques de gestion de l'éducation
20 cas de bonnes pratiques de gestion de l'éducation
R É P U B L I Q U E   D U  M A L I
 

Ministère de l’Éducation de Base, de l’Alphabétisation et des Langues nationales

-----

Cellule d’appui à la décentralisation/déconcentration de l’Éducation (CAD/DE)

 
 
 
 

É T U D E S   D E   C A S

__________________________________
 

20  BONNES   PRATIQUES   DE  GESTION  ET  DE  PROMOTION  DE L’ÉDUCATION  DÉCENTRALISÉE

 
 

Mises en œuvre par les communautés et les services déconcentrées

dans le cadre de la décentralisation de l’Éducation au Mali

 
Janvier 2008

 




Avant-propos et remerciement

 

Le présent Manuel a été conçu suite a une série d’enquêtes réalisée sur le terrain auprès des collectivités et des services décentralisés. Les cas issus de ces consultations visent à faire connaître les initiatives et les réalisations des acteurs et intervenants de l’Éducation. Ces initiatives proviennent souvent de personnes ayant la conviction et les motivations nécessaires pour mener à bien un projet qui améliora d’une façon ou d’une autre l’équité, la qualité et l’accès à l’éducation.  

 

Nous espérons que cet ouvrage de partage d’expérience sera profitable à toutes les personnes impliquées dans le processus de décentralisation. Nos remerciements s’adressent à tous ceux et celles qui ont contribué à cette enquête en témoignant volontairement de leurs expériences afin d’amorcer le dialogue et surtout de partager des idées qui ont porté fruits dans la communauté.

 

Il apparaît qu’au delà des ouvrages de référence, des guides de formation, la formation par les pairs telle que présentée par ses différents cas facilitent la compréhension des processus et sont souvent plus à la mesure des preneurs de décision. Il est souvent plus facile de s’inspirer d’une expérience concrète et réelle que de la théorie.

 

Nous espérons que les PTF et les ONG pourront s’inspirer de certaines pratiques pour enrichir leurs interventions sur le terrain, qu’ils sauront également mettre à profit ces cas en les partageants avec les populations, en amorçant des réflexions sur la gestion du changement. Enfin, nous comptons sur tous nos partenaires pour mettre à jour ces cas, les enrichir et en proposer de nouveaux issus de nouvelles expériences  de façon à assurer un dynamisme et une synergie autour des actions porteuses. Trop souvent il nous a été donné de vouloir introduire des outils qui ne correspondaient pas toujours aux capacités de gestion locale. Il est plus que temps de poser les véritables problèmes et d’identifier avec les citoyens des solutions à la mesure de leur portée.    

 
Nous adressons nos félicitations aux acteurs, aux organes de gestions, aux élus, aux agents de la déconcentration qui ont été les précurseurs dans la mise en place d’initiatives et d’activités porteuses. Ces pionniers du développement de la décentralisation ne doivent plus rester dans l’ombre, ils ont le devoir de partager leur réussite. La CADDE souhaite rééditer  annuellement un cahier de nouvelles pratiques positives. Pour ce faire, elle compte sur l’appui des partenaires de l’éducation, des SD et des CT pour lui faire part des mises à jour des expériences décrites ou de nouvelles pratiques identifiées sur le terrain. Ces dernières peuvent être envoyées par courrier ou courriel électronique à l’adresse suivante : cadde08@yahoo.fr


Liste des acronymes
 
ACDI

Agence canadienne de développement international

AE

Académie d’enseignement

AGDEF

Appui à la mise en œuvre d’une gestion décentralisée de l’enseignement fondamental

AME

Association mères enfants

ANICT

Agence nationale d’investissement des collectivités territoriales

APE

Association des parents d’élèves

AR
Assemblée régionale
CAD/DE

Cellule d’appui à la décentralisation et à la déconcentration de l’éducation

CAP

Centre d’animation pédagogique

CE
Commission éducative
CLO

Comités locaux d’orientation au niveau du cercle

CRO

Comités régionaux d’orientation au niveau régional

CNE
Centre national de l’éducation
CNEC
Centre national des examens et concours
CNO

Comité national d’orientation au niveau national

CT

Collectivités territoriales

CGS

Comité de gestion scolaire

DAE

Directeur de l’Académie d’enseignement

DCAP

Directeur de Centre d’animation pédagogique

D / D
Décentralisation / déconcentration
Fondation PGL

Fondation Paul-Gérin-Lajoie

GTZ

Coopération allemande

IEF
Inspection de l’enseignement fondamental
MAT
Ministère de l’administration territoriale
MEN

Ministère de l’Éducation nationale

ONG

Organisation non gouvernementale

PAC

Plan d’action du cercle

PACA

Plan d’action des académies

PACAP

Plan d’action des centres d’animation pédagogique

PAN

Plan d’action national

PARE

Plan d’action régional de l’éducation

PCTD
Président de collectivité territoriale décentralisé (Maire, etc.)
PD
Projet d’école
PDECom

Plan de développement de l’éducation de la commune

PISE

Programme d’investissement pour le secteur de l’éducation

PNACT

Programme national d’appui aux collectivités territoriales

PRODEC

Programme décennal de développement de l’éducation

PTF

Partenaires techniques et financiers

RAD

Responsable de l’appui à la décentralisation

TDR
Termes de référence
TECSULT/
SOGEMA

Bureau d’études canadien agissant comme ACE pour l’ACDI

UNESCO

Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture

UNICEF

Agence des Nations Unies pour l’enfance

USAID

Agence des États-Unis pour le développement

 

 
 

A quelques mois de la revue sectorielle de la 2ième phase du PISE II,  il nous a semblé important d’effectuer une étude sur l’état des lieux de la décentralisation, et cela, en accordant une attention particulière à l’appropriation de la gestion de l’éducation par les collectivités territoriales (CT). En repérant les pratiques significatives au sein de ces dernières, ce manuel de cas s’inscrit dans la démarche engagée d’appui à l’élaboration et à la mise en œuvre d’un modèle de systématisation de la décentralisation. De plus, il contribuera à cibler de façon beaucoup plus précise les interventions d’appui à la D/D au cours des prochains mandats.

 
 
 

Le recueil des données par entrevues a été réalisé durant les mois de juin et de juillet 2007. Ces dernières ont été réalisées dans l’ensemble des régions du pays. Ainsi, ont participé à l’enquête 19 communes, huit conseils de cercle de huit régions et du District de Bamako et de leurs structures déconcentrées correspondantes. Pour réaliser les entrevues, deux équipes d’enquêteurs ont été constituées. Une équipe était composée de Mme Fili TRAORE de la CAD/DE et de M. Abdoulaye SIDIBE, consultant, l’autre par M. Youssouf DIAKITE de la CAD/DE et de M. Moussa SIDIBE, consultant. Lors de la session de démarrage, les équipes ont bénéficié d’une formation à l’utilisation des grilles d’entretien et au traitement des informations à réaliser. À maints endroits, nous avons observé des pratiques intéressantes et d’autres en devenir.

 
 
 

La deuxième partie du document présente les cas retenus mettant en exergue des pratiques innovatrices. Cette partie se termine par l’identification et l’analyse d’un certain nombre de dysfonctionnements observés.

 
 
 

En conclusion, nous proposons un certain nombre de recommandations découlant de cette étude. Le présent manuel est complété par des annexes où l’on retrouvera le questionnaire d’enquête et la liste des personnes et instances rencontrées.

 
 
 

Nous remercions sincèrement toutes les personnes interviewées qui ont participé généreusement et avec une disponibilité remarquable aux multiples entrevues que nous avons réalisées. Nous tenons aussi à remercier la direction et les membres de la CAD/DE pour leur soutien constant et la qualité de leur contribution professionnelle à la réalisation de l’ensemble de ce projet.

 
 
 

Dans le cadre d’une réorganisation générale de la prestation de leurs services publics, plusieurs pays africains ont adopté, dans le tournant des années 90, un ensemble de politiques cherchant à alléger le fonctionnement général du gouvernement de l’État. Déjà, au cours des années 80, pour répondre aux contraintes imposées par les programmes d’ajustements structurels une série de décisions avait été prise qui, progressivement, remettait en cause la conception que devait jouer le « gouvernement central » dans la gestion de son territoire national.

 
 
 

Dès le début des années 90, la République du Mali s’est engagée dans des politiques de décentralisation / déconcentration visant à partager la gestion et la prestation d’un ensemble de services publics dont ceux du secteur de l’éducation et de la formation. Les politiques de décentralisation ont permis de créer des « collectivités locales dotées d’une autonomie administrative, politique et financière dans la gestion des affaires locales ». Dès leur conception, les agences de coopération bilatérale, multilatérale et des ONG ont appuyé significativement ces réformes institutionnelles.

 
 
 

Pour le secteur de l’éducation, la création de la Cellule d’appui à la décentralisation et à la déconcentration de l’éducation (CAD/DE) en 2001 constitue une démarche stratégique significative dans le cadre de la mise en place de la décentralisation / déconcentration (D/D) de l’éducation. À cet effet, rappelons que parmi les missions de cet organisme, la réalisation de suivi et d’évaluation constitue l’un de ses mandats. Mais avant de pouvoir « évaluer », il était important qu’un certain nombre d’actions préalables soit réalisé dont la formulation et la mise en place d’un cadre législatif et réglementaire ainsi que l’opérationnalisation de celui-ci. Le Cadre référentiel de la décentralisation de l’éducation au Mali, diffusé par la CAD/DE, a rappelé le cadre général dans lequel s’inscrivent les processus de la décentralisation, tout en permettant une meilleure compréhension des rôles et des responsabilités des acteurs. Mais comment ces rôles sont-ils réellement joués par les acteurs responsables ?

 
 
 

Après quelques années d’existence, la CAD/DE a jugé important d’effectuer une étude permettant de réaliser un état des lieux de la décentralisation de l’éducation, et cela, en accordant une attention particulière à l’appropriation de la gestion de l’éducation par les collectivités territoriales (CT). Une première mission canadienne d’appui a été réalisée auprès de la CAD/DE en mars 2007 afin de préciser l’objectif poursuivi et à définir les mécanismes devant permettre de dresser un portrait précis et à jour sur la question. Les conclusions de cette mission ont été dans le sens de la réalisation d’une étude dans chacune des régions du Mali (et du district de Bamako) afin de recueillir et d’exploiter les informations nécessaires.

 
 
 

La réalisation de ce manuel contribuera à cibler de façon beaucoup plus précise les réussites obtenues par la D/D à travers des acquis, des initiatives, des formations par les pairs, etc.  À plus court terme, ces modèles de pratiques positives pourront être partagés et exploités à la faveur des autres communautés. Cette diffusion pourrait  permettre de dynamiser la mise en œuvre de la décentralisation par des pratiques efficaces ayant connues un succès auprès des communautés. Ce rapport présenté sous forme de manuel servira de base pour évaluer l’état d’avancement de la D/D. Ce dernier rapport, très attendu, sera largement diffusé aux principaux acteurs de la décentralisation et de la déconcentration de l’éducation du Mali. Il suscitera certainement aussi beaucoup d’intérêt dans les pays de la sous-région pour qui le Mali constitue un modèle de référence suivant une récente étude de l’Institut international de planification de l’éducation (IIPE) de l’UNESCO.


Objectif de la mission
 

L’objectif général de la mission est de réaliser un état des lieux sur la décentralisation de l’éducation auprès de plusieurs collectivités territoriales, dont certaines sont considérées comme des modèles de réussite dans l’appropriation et dans les pratiques déployées pour la prise en charge de la gestion décentralisée de l’éducation.

 

Les objectifs spécifiques sont de:

 
  • Identifier les pratiques, les innovations, les conditions existantes au sein de plusieurs CT en matière de gestion décentralisée de l’éducation ;
  • Faire ressortir les pratiques réussies et les expliquer ;
  • Faire ressortir les causes de dysfonctionnement et les expliquer.
 

L’analyse des pratiques, des réussites et des causes de dysfonctionnement sera exploitée afin d’identifier des stratégies et des actions précises à promouvoir par la CAD/DE (et les structures déconcentrées) afin de renforcer la mise en œuvre de la décentralisation de l’éducation et d’améliorer le transfert des ressources au CT.

 
 
 

Pour atteindre ces objectifs et les résultats sous-jacents, le présent rapport réalise un état des lieux de la décentralisation de l’éducation au Mali. À cette fin, on y retrouvera :

 
 
 
  • Un rappel du cadre de référence de la D/D adapté à la présente étude ;
  • La présentation et l’analyse transversale des résultats obtenus à l’ensemble des enquêtes ;
  • Une proposition d’indicateurs de qualité susceptibles de témoigner de la mise en place de certaines approches porteuses de réussite de la décentralisation et contribuer à la systématisation de la D/D ;
  • L’identification, à partir des pratiques à valoriser, de stratégies de diffusion et d’outils d’accompagnement ou de renforcement pouvant contribuer à améliorer le rôle et l’implication des membres des CT dans le développement de la décentralisation de l’éducation;
  • Un ensemble de recommandations pour renforcer la diffusion de l’information et des pratiques à valoriser afin d’assurer une réussite élargie de la consolidation et du développement de la gestion de l’éducation au sein des différentes collectivités territoriales.
 
 
 
 
 
 
Méthodologie
 

La présente étude a mobilisé des méthodes de recueil des données essentiellement qualitatives : la recherche documentaire et la réalisation d’entrevues auprès de plusieurs dizaines de personnes, responsables de collectivités locales et de structures déconcentrées. La liste des personnes et instances rencontrées est disponible en annexe.

 

Dans le cadre de ses missions le CGS est chargé de :

 
 
  • Créer ou consolider un véritable partenariat autour et au service de l’école ;
  • élaborer et mettre en œuvre les projets d’école/établissement,
  • exécuter le programme d’activités adopté par la Collectivité,
  • assurer le suivi et l’évaluation des activités,
  • étudier toute question relative à la vie de l’école qui lui est soumise et y proposer des solutions,
  • s’assurer de l’application du règlement intérieur de l’école,
  • soumettre les dossiers (de projet d’école notamment) à la Collectivité pour approbation après avis de l’Assemblée Générale,
  • s’assurer de l’entretien de l’école,
  • assurer la fourniture des biens et services et la qualité de vie à l’école,
  • préparer la rentrée scolaire,
  • préparer le bilan financier de l’année écoulée,
  • organiser la tenue de l’Assemblée Générale et élaborer un plan de développement de l’école,
  • mettre en œuvre le plan de développement de l’école,
  • préparer le rapport annuel.
 

Le questionnaire d’enquête

 

Un premier questionnaire a été élaboré et validé auprès d’instances de la région de Koulikoro et de Bamako. Ce questionnaire a été conçu afin de pouvoir s’adapter aux différents contextes et personnes rencontrées. Selon les situations rencontrées, une attention plus importante pouvait être accordée à certaines questions. Le questionnaire est disponible à l’annexe B. Il permettait de recueillir des informations relatives :

 
 
  • aux caractéristiques de contexte du site ;
  • à la nature des pratiques existantes de décentralisation ;
  • aux défis et aux réussites rencontrées dans la gestion de la décentralisation ;
  • à l’apport observé des pratiques déployées pour une meilleure couverture et réussite scolaires de tous les élèves et notamment des filles ;
  • au bilan et aux perspectives de développement réalisé par les acteurs locaux de la décentralisation.
 Pour réaliser les entrevues sur l’ensemble du territoire malien, deux équipes d’enquêteurs ont été constituées. Chaque équipe était composée d’un consultant malien et d’un membre de la CAD/DE. Lors de la session de démarrage, les équipes ont bénéficié d’une formation à l’utilisation des grilles d’entretien et au traitement des informations à réaliser.
 
 
 

De plus, avec le consultant canadien, les équipes ont participé à l’expérimentation de l’ensemble de la méthodologie à mettre en pratique sur plusieurs sites de la région de Koulikoro. Les entrevues ont été réalisées du 25 juin au 27 juillet 2007 et finalisées le 30 août 2007. Elles ont permis la réalisation d’un premier rapport de production des résultats qui contribuent au présent rapport. Ce rapport a été réalisé par Abdoulaye SIDIBE et Moussa SIDIBE.

 
 

Le choix des sites d’enquêtes

 

La conduite de l’étude a nécessité la réalisation d’enquêtes de terrain auprès de plusieurs collectivités territoriales au sein des différentes régions du pays, y compris le District de Bamako.  Dans le respect des objectifs fixés, une attention privilégiée a été accordée à la sélection des sites. Il ne s’agissait pas de réaliser une enquête visant à déterminer la « moyenne représentative » des situations susceptibles d’être rencontrées, mais bien d’orienter principalement le choix des sites à analyser en fonction des réussites remarquées et parfois remarquables dans l’appropriation, la mise en œuvre et le pilotage de la décentralisation de l’éducation par des collectivités territoriales. À cette fin, plusieurs avis ont été sollicités. Les CAP ont été parmi les premières ressources qui ont permis l’identification et la sélection des expériences novatrices à sélectionner. Par ailleurs, selon les situations et les contextes géographiques, le nombre de sites d’enquêtes au sein d’une même région pouvait varier. Enfin, un protocole d’entrevues a été réalisé afin d’établir un ordre de préséance à respecter lors des enquêtes (Direction de l’Académie d’Enseignement, Présidence de l’assemblée régionale, etc.)

 
 

Toute démarche rigoureuse à ses limites et la présente en n’est pas exclue. Ces dernières sont particulièrement associées au choix des sites, à la période du recueil des données et à leur traitement. Comme il l’a été signalé, les sites qui ont retenu notre attention ont été l’objet d’une sélection en fonction des objectifs de la présente étude. Face aux contraintes de temps, de ressources et de déplacements, il a fallu faire des choix souvent difficiles.

 
 
 

En conséquence, il est assuré que certaines pratiques innovatrices de bien des collectivités territoriales n’ont pas contribué à cette étude alors qu’elles le mériteraient. Nous avons aussi fait attention à faire la « part des choses » associée à la présence d’ONG ou de PTF qui par les ressources injectées peuvent favoriser des dynamismes dont d’autres localités ne bénéficient pas. On comprendra que les décisions à prendre dans ce domaine sont loin d’être faciles et ne sont pas exemptes de subjectivité.

 
 
 

La période de recueil des données s’est trouvée à correspondre avec celle de la fin de l’année scolaire et de son cortège d’obligations et de contraintes. À cet effet, nous remercions sincèrement les dirigeantes scolaires rencontrées qui nous ont octroyé du temps alors qu’ils étaient le plus souvent pris au sein d’un tourbillon de responsabilités. Au regard de la période des enquêtes, il faut rappeler les élections législatives. Ces élections mobilisent de nombreux intervenants notamment au sein des collectivités territoriales, mais pas uniquement. Signalons aussi que cela correspondait à la période de l’hivernage et qu’il aura aussi fallu tenir compte de mesures de sécurité pour certains déplacements dans certaines régions du pays.

 
 
 

Enfin, le recueil, l’analyse et le traitement de données qualitatives sont des opérations beaucoup plus complexes que, par exemple, celles associées à l’analyse de données statistiques. Ainsi, à partir d’une série de chiffres, on peut faire des calculs divers ce qui n’est pas le cas de données qualitatives. Ces dernières sont plus difficiles à recueillir et à analyser. Par exemple, avec le recul de l’expérience du terrain, on peut regretter de ne pas avoir recueilli plus d’informations auprès de tel site ou encore de ne pas avoir posé telle question. Toutefois, somme toute, il s’agit d’un constat fréquent pour ce type de démarche d’enquête. Ces limites étant soulignées, les données recueillies sont très intéressantes et permettent de proposer un certain nombre d’indicateurs et d’actions à conduire qui seront pertinentes.

 
 

Au cours des dernières années, plusieurs documents ont présenté le cadre référentiel de la D / D au Mali et de son évolution. La présente section s’inspire fortement d’eux, chose fort normale compte tenu qu’il s’agit le plus souvent de documents rapportant des textes réglementaires et des événements factuels. Parmi ces documents, signalons le Cadre référentiel de la décentralisation de l’éducation au Mali (CAD/DE, 2004), le Cahier de charges. Décentralisation de l’éducation au Mali (CAD/DE, 2007) et l’ensemble des guides et matériel de formation élaborés par la CAD/DE pour les CGS, les dirigeants des structures déconcentrées et décentralisées.

 

Ces premières sources de référence sont complétées par des communications réalisées dans le cadre de rencontres internationales comme, par exemple, celle de M. Youssouf Diakité de la CAD/DE, en mars 2007, à Parakou au Bénin

Des repères historiques
 

À l’échelle du temps nécessaire pour l’évolution des organisations, la mise en place de la réorganisation des services publics est une histoire récente au Mali. C’est avec l’instauration de la troisième République, en 1992, que cette orientation gouvernementale majeure est annoncée. Progressivement, le processus a été enclenché avec la loi N° 93-008 du 11 Février 1993 déterminant les conditions de la libre administration des Collectivités Territoriales et la loi n°95-034 du 12 Avril 1995 portant code des Collectivités Territoriales prévoient un transfert progressif et modulé des compétences et des ressources en faveur des collectivités territoriales dans des domaines ciblés comme l’éducation, la santé, l’hydraulique et la gestion des ressources naturelles. Cela ne sera que dans le tournant des années 2000 que le processus d’instauration des premiers organes des collectivités territoriales sera achevé. En 2007, l’expérience est encore jeune et à maints égards toutes les structures sont en apprentissage de cette nouvelle réalité.

 
 
 

De plus, dès le départ, c’est posé – et se pose encore - la question complexe des modalités pratiques de transfert des compétences et des ressources de l’État aux collectivités territoriales. De fait, à l’opposé de l’intention du législateur, nombre de compétences ont été transférées sans que les ressources nécessaires là leur réalisation les accompagnent. En effet, l’article 4 de la loi n°93-008 du 11 Février 1993 stipulait que «  tout transfert de compétences à une collectivité territoriale doit être accompagné du transfert par l’État à celle-ci des ressources et moyens nécessaires à l’exercice normale de ces compétences ».

 
 
 

Un ensemble de démarches et de dispositions réglementaires viendront par la suite fixer des balises dans le processus de décentralisation engagé.  Signalons parmi celles-ci :

 
 
 
  • L’indentification des compétences transférables aux Collectivités Territoriales au niveau de certains départements ministériels : l’Éducation, la Santé, les Mines et l’Énergie, l’Environnement, les Travaux Publics, l’Urbanisme, la Culture, les Sports ;
  • L’élaboration d’une stratégie nationale de transfert de compétences et des ressources ;
  • Adoption de la Loi n°99-046 du 28 décembre 1999 portant Loi d’Orientation sur l’Éducation ;
  • L’organisation d’un atelier national sur le transfert des compétences et des ressources à Bamako les 1er et 2 juin 2000 ;
  • L’élaboration des Décrets n° 313, n° 314 et n° 315 relatifs aux compétences transférées de l’État aux collectivités territoriales en matière d’éducation, de santé et d’hydraulique ;
  • L’organisation par le Ministère de l’Administration Territoriales et des Collectivités Locales d’un panel le 13 Décembre 2003, sur l’opérationnalisation des transferts de compétences et des ressources.
 
 
 
 
 
 
 
 

Au sein de cette dynamique de changement, chacun des ministères concernés a engagé un processus d’exécution du décret, d’animation et de diffusion d’information. C’est d’ailleurs au sein de cette dynamique que la CAD/DE, fondée en 2001, s’inscrit et réalise ses activités. Elle a pour mission de mettre en œuvre, avec le concours des autres structures du Ministère de l’Éducation, le processus de décentralisation-déconcentration de l’éducation. Elle est chargée, d’une part, du suivi contrôle du processus qui devrait aboutir aux transferts des compétences et des moyens du Ministère aux collectivités territoriales et, d’autre part, des services centraux aux services régionaux et subrégionaux de celui-ci.

 
 
 

Le soutien de la CAD/DE  au processus se traduit par :

 
 
 
  • L’appui aux services déconcentrés et aux collectivités dans l’exercice des compétences transférées ;
  • Le développement des outils de gestion et de formation en vue de renforcer, avec d’autres services, les capacités des structures déconcentrées de l’éducation ;
  • L’identification les modalités de transfert de compétences qui puissent assurer aux communautés l’accès à la qualité et à l’équité de l’éducation ;
  • Le suivi contrôle de l’exercice effectif des compétences transférées aux Collectivités et services déconcentrés de l’État en accord avec les plans de développement et de plans d’activités annuels régionaux et subrégionaux.
 
 
 
 

Au niveau des services déconcentrés

 

Les compétences et responsabilités de ces structures déconcentrées du ministère de l’Éducation sont les suivantes :

 

 

 

 
 
 
 
ACADÉMIE D’ENSEIGNEMENT (AE)
 

Coordonner au niveau régional, les activités des services de l’éducation en collaboration avec les Collectivités Territoriales ;

apporter les appuis techniques nécessaires aux différents acteurs  (structures déconcentrées, Collectivités Territoriales, communautés, et promoteurs privés) ;

superviser et contrôler les établissements d’enseignement secondaires et supérieurs.

 
CENTRE D’ANIMATION PÉDAGOGIQUE (CAP)
 

Participer à la mobilisation des populations autour des objectifs de scolarisation ;

veiller au respect de la carte scolaire, des programmes d’éducation et de formation et de l’utilisation des manuels agréés par le département ;

participer à l’identification des besoins en matière de personnel et de formation ;

concevoir, élaborer et animer des modules en rapport avec les besoins identifiés ;

organiser des stages et séminaires à l’intention des maîtres en service et du personnel d’encadrement ;

procéder à l’évaluation des maîtres ;

participer à l’organisation des examens scolaires ;

participer à l’organisation et au suivi des stages des élèves maîtres en coordination avec les formateurs de l’institut de formation de maîtres.

 
Au niveau de l’État
 

Enfin, l’État par l’intermédiaire de ses structures ministérielles conserve la responsabilité globale du service public de l’enseignement, notamment pour :

 
La définition de la politique nationale ;

l’appui aux autres partenaires pour la mise en œuvre de la politique nationale ;

le contrôle et la coordination de sa mise en œuvre ;
l’évaluation du système éducatif.

 
 

20   BONNES   PRATIQUES   DE   GESTION  ET DE PROMOTION DE L’ÉDUCATION DÉCENTRALISÉE

 
 
 
 
PRÉSENTATION ET ANALYSE
DES RÉSULTATS
 
 
 
KAYES
 
 
 
 
Géographie et économie 
 
Plusieurs fleuves et rivières traversent la région : Le Baoulé (rivière), le Bafing et le Bakoy qui se rejoignent à Bafoulabé pour former le Sénégal. Dans la région, se trouvent les Chutes du Félou (4 Km de Kayes), les Chutes de Gouina (100 Km au sud-est de Kayes sur le fleuve Sénégal), le Lac Magui et le Lac de Doro.

A la frontière guinéenne, le climat est assez humide. En remontant vers le nord, on traverse une zone soudanienne puis on arrive à une zone sahélienne. Kayes connait des températures très élevées, faisant d’elle la ville la plus chaude d’Afrique.

 

Les grandes villes de la région sont Kayes, Nioro du Sahel, Dièma, Yélimané, Sadiola, Bafoulabé, Kéniéba, et Kita.

 

Le parc national du Bafing et le Parc national de la Boucle du Baoulé se trouvent dans cette région

 
Transport et économie
 

La ligne de Chemin de fer du Dakar-Niger traverse la région en passant par Kayes, Bafoulabé et Kita avant de rejoindre Kati et Bamako. La région est desservie par l’Aéroport de Kayes.

 

La région est très enclavée. Le désenclavement au niveau routier est actuellement en cours notamment sur l’axe Kayes-Diéma-Nioro du Sahel.

 

La région de Kayes est riche en minéraux: or, diamant, fer, bauxite etc. A Sadiola, on retrouve des mines d’or parmi les plus importantes de l’Afrique de l’ouest. Le barrage hydroélectrique de Manantali, construit sur le Bafing, est géré par l’ Organisation pour la mise en valeur du fleuve Sénégal (OMVS).

 

La région de Kayes étant la principale région d'émigration vers la France, les transferts d'argents des émigrants constituent la source de revenus la plus importante pour la région.

 
Histoire et culture
 

La région de Kayes est le berceau du Royaume du Khasso fondé au début du XIXe siècle.

 

En 1855, Faidherbe, Gouverneur du Sénégal, fait construire un fort à Médine qui sera assiégé par El Hadj Oumar Tall, en guerre contre le souverain du Khasso en 1857.

 

En 1892, Kayes devient la capitale du Haut Sénégal-Niger. La construction de la ligne de chemin de fer du Dakar-Niger, inaugurée en 1904, fait de Kayes une ville-carrefour. Dés lors, le chemin de fer prend une place importante dans la vie des habitants (Elle est décrite dans le roman d’Ousmane Sembène « les bouts de bois de Dieu »).

 

La région de Kayes est considérée comme le berceau de la teinture à l’indigo. Plusieurs langues sont parlées dans la région : le bambara, le khassonké, le soninké et le Peul.

 
 
 
Subdivisions administratives
 

La région de Kayes est divisée en 7 Cercles (Bafoulabé, Diéma, Kayes, Kéniéba, Kita, Nioro du Sahel, Yélimané) regroupant 129 communes.


 
 
Région de Kayes
 
CAS 1 : Commune de Liberté Dembaya
 

« Développement d’un cadre de concertation »

 
Assemblée Régionale (AR) de Kayes
 

Entre les Académie d’Enseignement (AE) (Kayes et Kita) et l’Assemblée Régionale (AR) la communication institutionnelle se résume à la question du recrutement des enseignants et à des requêtes en besoin matériel et financier.

 

L’insuffisance de communication entre les deux parties a engendré certains problèmes notamment sur la construction, en duplicata, d’infrastructures dans les lycées de Kéniéba et Kita. L’AR n’a pas réellement participé à l’élaboration du plan de développement éducatif de la région (PDER). Notons que l’AR réalise des infrastructures, fournit le salaire de certains contractuels, mobilise les forces de l’ordre pour la sécurité des examens. Elle a remis un fonds de 10 000 000 FCFA à chaque Conseil de Cercle (CC) pour la construction de second cycle.

 
 
Conseil de Cercle (CC) de Kita
 

Le CC ne dispose pas de PDEC mais le CAP s’est engagé à l’accompagner dans l’élaboration de ce document de planification. Le CC travaille actuellement sur la base de son PDSEC. Il choisit les sites de construction du second cycle avec l’appui  technique du CAP et en concertation avec les communes et les populations.

 

Pendant les rentrées scolaires, le CC donne une dotation en fourniture aux CAP et verse une participation financière pour l’organisation des examens. Le CC trouve cette contribution qui n’est pas issue d’une concertation, trop élevée.

 
Cette année les 14 collectivités du CAPII n’ont pas  payé leur contribution.
 

A l’initiative du préfet, un cadre de concertation a été créé autour du financement des examens au niveau du Cercle de Kita.

 

Le CC de Kita n’a pas d’ONG partenaire en matière d’éducation. Ses seules sources financières proviennent de son propre budget appuyé par l’ANICT. Cependant ce budget est  largement en deçà des besoins d’investissement.

 

Les CGS n’ont pas été mis en place sous la maîtrise d’ouvrage du CC qui n’a fait qu’avaliser les bureaux mis en place. Les conventions n’ont pas été toutes signées.

 
 Commune de Liberté Dembaya
 

Liberté Dembaya est une commune rurale du Cercle de Kayes regroupant 17 villages. Le village de Dialla, chef-lieu de commune, est situé à quelques kilomètres de la ville de Kayes sur la route du Sénégal. Les principales activités de la commune sont l’agriculture, l’élevage, la pêche et la migration.

 
 
 

Implication de la commune dans l’éducation

 
 
 

Avec l’appui du CAP de Kayes Rive gauche, la commune a participé à toutes les étapes de l’élaboration du PDECom. Le PDECom a été élaboré sur la base du PDSEC. La commune cautionne son plan d’action, mais estime qu’il est peut-être trop ambitieux.

 

Les CGS ont été mis en place par le « Maire chargé de l’éducation ». Les différentes conventions ont été signées avec la mairie. Cette année, les CGS de la commune se sont réunis pour réfléchir ensemble et trouver des solutions aux problèmes d’approvisionnement en fournitures scolaires. Ils envisagent la mise en place annuelle, dans chacune des écoles, d’un stock de fournitures. Il existe une commission éducative qui se réuni selon les besoins, souvent pour régler un problème particulier.

 

S’il en est informé, le Maire Chargé de l’éducation assiste  à toutes les réunions des CGS. Les APE et les CGS s’invitent réciproquement à leur réunion. Notons qu’il existe un cadre de concertation des 17 villages de la commune pour discuter collégialement des questions liées au développement communal. La mairie contribue financièrement à la tenue de ces rencontres pour assurer la production de rapports de réunions.

 

La mairie fait appel à sa diaspora pour identifier des partenaires potentiels intéressés à les appuyer. Les migrants contribuent au financement d’actions d’éducation directement dans leur village.

 

Le conseil communal a institué le paiement de la TDRL sur trois ans pour chaque lot vendu. Ces recettes aident aux financements des différentes actions de la mairie y compris celles relatives à l’éducation.

 

Sous l’auspice de la mairie, une initiative visant à regrouper les demandes d’approvisionnements en fournitures scolaires des CGS a contribué à diminuer les frais et les coûts tout en diminuant les ruptures de stock en cours d’année. La mairie apporte des appuis en fournitures pendant les rentrées scolaires, elle apporte aussi des appuis matériels et financiers pendant l’organisation des examens.

 

La mairie a construit et équipé plus de 18 classes avec ses fonds propres et l’appui de ses partenaires (UNICEF, ACDI, ANICT, partenariat avec la ville de Mobeuse).

 

Toutes les communes du CAP Rive gauche ont payé leur participation pour l’organisation des examens.

 

La mairie souhaite que les migrants s’inscrivent davantage dans le développement de la commune que dans des apports hétéroclites dans le village dans lequel ils sont nés.

.
Développement du cas 1 : Commune de Dembaya
 
Acteurs et mise en œuvre
 

Le « cadre de concertation » est composé de l’ensemble des couches socioprofessionnelles des différents villages et hameaux de la commune. Il est dirigé par un bureau de 13 membres se réunissant chaque trimestre à la mairie. Le secrétaire administratif du cadre de concertation est le Maire chargé de l’éducation. Pour préciser les rôles et les responsabilités du cadre de concertation, la mairie a élaboré un « cahier de charge » précisant le statut et le fonctionnement (règlement intérieur). Cela permet d’éviter d’éventuelles confusions et conflits avec les autres organes existant.

 

Ce groupe consultatif est un véritable « outil de la mairie » et il intervient sur toutes les questions de développement de la commune y compris les questions éducatives. Dans ce domaine, il effectue trois visites par an au niveau de chaque école. Quatre de ses membres sont spécialement désignés pour les questions éducatives. Ces derniers en compagnie des CGS passent plusieurs fois par an dans chaque école afin d’encourager les enseignants et les élèves tout en s’imprégnant des réalités quotidiennes. Ils guident les CGS sur la mise en place d’un programme de visite de trois fois par semaine dans chaque école.

 

De plus, les représentants du groupe consultatif sensibilisent et négocient avec les parents d’élèves pour des questions comme la scolarisation des filles. La commune prend en charge les frais de déplacement ainsi que les petits cadeaux coutumiers aux chefs de villages (cola, tabac, etc.).

 
Résultats obtenus à ce jour
 

Le projet a démarré en 2006, entre autres résultats en matière d’éducation, on a observé l’amélioration du niveau d’engagement des enseignants, l’augmentation du taux de scolarisation des filles et des résultats scolaires et l’amélioration de l’état des salles de classe.

 
Leçons apprises
 
  • La mobilisation des différentes couches de la population est un outil de développement du conseil communal qui permet de stimuler les initiatives liées à l’éducation.
  • L’implication des membres du groupe consultatif se traduit par une présence dans les écoles et une plus grande interaction avec les enseignants et les élèves.
 
Questionnement
 
  • Quels sont les préalables de la mise en œuvre d’un cadre de concertation ?
  • Quels sont les avantages de la concertation ? Pouvez-vous donner un exemple ?
  • Quels sont les difficultés éventuelles auxquelles il faut faire face pour mettre en place un tel processus au sein de l’école ?
.

 
 
Région de Kayes
 
CAS 2 : CAP Rive droite
 

« Formation par les pairs et prise en charge des frais »

 
 
Contexte
 

Le CAP Rive droite de Kayes a expérimenté avec succès ces dernières années la formule « d’école de référence ». L’école de référence se caractérise notamment par deux volets d’activité que sont la formation continue des enseignants et le CGS. Cette expérience a été menée dans deux écoles du CAP RD avec l’appui du GREF.

 
 
 

L’appui était essentiellement technique mais comportait aussi un aspect financier modeste. Le GREF c’est retiré récemment. Le CAP a décidé d’étendre la formule école de référence à l’ensemble de ses écoles, à terme.

 
 

École de référence – Formation par les pairs

 

Pour le moment, quatre nouvelles écoles de référence sont créées. On y a implanté un mécanisme de formation continue des enseignants par les pairs, mécanisme appelé « réseau d’éducation ». On a de plus formé des membres (président, trésorier, chargé de projet) de chacun des quatre CGS.

 
 
 

La création des quatre nouvelles écoles de référence est une démultiplication du modèle en place dans les deux premières écoles de référence. Cette démultiplication est coordonnée par le CAP et fait appel à l’expertise des pairs, expertise transférée aux nouveaux réseaux et aux nouveaux CGS lors d’activités formelles d’information et de formation. Les CGS ont notamment reçu une formation au projet d’école. On semble, pour le moment, surtout attendre du CGS qu’il appuie les activités de formation continue des enseignants tenus par les réseaux d’enseignants. Effectivement, les CGS appuient financièrement la formation des maîtres qui produit des résultats jugés satisfaisant par le CAP.

 
 
 

En effet, le taux de succès des élèves augmente et le taux d’abandon diminue, de façon importante. Selon le directeur du CAP : « Les CGS quant à eux, sont suffisamment formés à leurs rôles et responsabilités. Ils sont devenus plus disponibles et toujours prêts à soutenir les activités de leurs écoles ».

 
 

Coût de la formation par les pairs

 

Un des aspects remarquables de l’action du CAP est son réalisme en regard des moyens financiers. En effet, le CAP juge la formation par les pairs bien moins coûteuse que celle organisée par l’État ou par des partenaires. Elle est prise en charge par des participants. En effet, aucun per diem n’est versé ni aux enseignants, ni aux membres du CGS ni aux conseillers pédagogiques; les membres du CGS payent leurs propres frais de déplacement.

 
 
 

Les conférences des réseaux sont prises en charge par la cotisation des enseignants et l’apport des CGS des écoles concernées. Les CGS offrent le repas aux participants. Si bien que les coûts sont « infimes ». A ce jour, le CAP n’a rencontré aucune difficulté dans la mobilisation des ressources matérielles, financières et humaines », dans la mesure où son approche réaliste mise sur l’intérêt de chacun pour son propre développement et pour l’amélioration de l’éducation.

 
Résultats obtenus
 
  • Le CAP a eu l’initiative d’étendre la formule école de référence à l’ensemble de ses écoles.
  • Le « réseau d’éducation » (Formation continue des maîtres) s’est étendu aux membres des CGS.
  • Cette démultiplication est coordonnée par le CAP et fait appel à l’expertise des pairs.
  • Le taux de succès des élèves augmente et le taux d’abandon diminue.
  • La formation par les pairs est prise en charge par des participants.
 
 
Leçons apprises
 
 
  • L’initiative appuyée au départ par un partenaire a été reprise par le CAP qui en a exploité de nouvelles facettes.
La formation par les pairs tient compte des contraintes économiques du pays et s’appuie sur le vécu et l’expérience personnelle.
 
 
 
Région de Kayes
 
CAS 3 : Commune urbaine de Kayes
 

« École primaire de Lafiabougou – Contribution financière des parents »

 
 
Contexte

L’école a été créée en 2004. Lors de son inauguration, elle ne possédait pas de tables-bancs, ni eau, ni électricité, ni clôture, ni arbre, ni dictionnaire, ni matériel d’enseignement.

 
 
 
Création du CGS
 

Une des toutes premières mesures prises a été la création d’un CGS, qui était en place un mois après la création de l’école. Le responsable du projet d’école avait déjà reçu une formation sur le CGS grâce à la Fondation Paul-Guérin-Lajoie. Un projet fut rédigé, soumis au bureau du CGS puis à l’Assemblée générale des parents, qui constatèrent les besoins, se mirent d’accord sur les priorités et acceptèrent de payer une cotisation (1 000 FCFA/an enfant).

 
 
 

Contribution financière des parents

 

L’eau et les tables-bancs furent la priorité de la première année. Grâce à un taux de perception de 70-80 % de la cotisation des parents par le CGS, l’école fut dotée d’un point d’eau dès la première année. Des tables-bancs usagées furent achetées et réparées. La seconde année, on a installé l’électricité et l’école fut pourvue d’éclairage et de ventilateur. Des arbres ont été plantés dans la cour. La cotisation des parents, la négociation avec les partenaires, l’engagement constant et bénévole du CGS, le leadership du directeur sont des facteurs déterminant de cette réussite. On recherche par ailleurs l’appui de la commune.

 

Les prochains projets de l’école sont la construction d’une clôture et celle d’une salle polyvalente (pour enseigner la couture, le travail du métal et celui du bois). La scolarisation des filles par ailleurs constitue un objet de travail important pour le CGS, qui semble très cohésif sur cet enjeu. Bien que les femmes du CGS, la responsable de la scolarisation des filles en particulier, soient engagées sur cette question, l’ensemble du CGS est en accord avec l’objectif de scolarisation des filles et y travaille.

 
 

Participation des enfants au développement de l’école

 

Même les enfants concourent au travail du CGS, auprès de qui ils ont deux représentants. Ils contribuent à la propreté, à l’hygiène et à l’assiduité. L’engagement des membres du CGS et la cohésion de ce comité sont mis en l’avant lorsqu’on cherche à identifier les éléments déterminants du développement rapide de cette école neuve et vide il y a encore seulement trois ans.

 
 
 

CGS – Un agent majeur de développement

 

Le directeur et les enseignants reconnaissent dans le CGS un agent majeur de développement et un appui essentiel à leur action pédagogique. Le projet d’école notamment est un outil de cohésion interne en plus d’être un document utile de communication et de négociation avec les partenaires. On insiste aussi sur le choix des membres du CGS, qui doit être basé sur l’engagement et le dévouement plutôt que sur les belles paroles ou la recherche d’avantages personnels. On souligne aussi la nécessité pour le CGS de tenir régulièrement ses réunions et les assemblées générales.

 
 
 
Résultats obtenus
 
 
 
  • Un projet rédigé, soumis au bureau du CGS puis à l’Assemblée générale des parents
  • Un taux de perception de 70-80 % de la cotisation des parents par le CGS
  • L’école fut dotée d’un point d’eau dès la première année
  • La seconde année, on a installé l’électricité
  • Les enfants concourent au travail du CGS. Ils contribuent à la propreté, à l’hygiène et à l’assiduité
  • Le CGS un agent majeur de développement et un appui essentiel à leur action pédagogique
 
 
 
 
 
 
 
Leçons apprises
 
  1. Les membres du CGS sont des personnes engagées et dévouées.
  2. Les réunions du CGS sont très importantes.
  3. La mobilisation des parents devant des objectifs clairs est réaliste.
  4. Le leadership du directeur d’école est un atout important au développement de l’école.
 

 
 
 
 
 
RÉGION DE KOULIKORO
 
 
 

2e région administrative

 
 
 
CAS 4 : Commune de Méquétan - p.50

« Mise en place d’une Commission éducative élargie »

CAS 5 : Commune de Sanankoroba – p.56

« Recrutement sur fonds propre de plusieurs enseignants »

CAS 6 : Commune de Tienfala – p.60

« Concertation trimestriel sur le développement de la commune »

 
 
La région de Koulikoro est la deuxième région administrative du Mali. Elle s’étend sur 90 120 Km². Sa capitale est la ville de Koulikoro.
 
 
 
 

 
 
 

La région est irriguée par plusieurs fleuves : le Niger, le Baoulé, le Sankarani, le Baogé, le Bani et le Bafing. Au sud, le climat est de type soudanien. Au nord de l’axe Kati-Bamako, est sahélien. Les grandes villes de la région sont Kati, Koulikoro, Kolokani, Nara, Banamba, Dioïla. Le parc national de la Boucle du Baoulé et les réserves naturelles de Fina, Kongossambougou et de Badinko abritent une faune diversifiée.

 
 
 

Transport et économie

 

Koulikoro est le terminus de la ligne de Chemin de fer du Dakar-Niger. C’est également un port important sur le fleuve Niger qui permet de desservir les villes de Ségou, Mopti, Tombouctou et Gao. La région est desservie par l’Aéroport international de Bamako-Sénou. Si l’agriculture reste une activité dominante, plusieurs industries sont implantées dans la région, notamment les industries aurifères autour de Kangaba. Parmi les infrastructures, il faut souligner le barrage hydroélectrique de Sélingué.

 
 
 

Histoire et culture

 

La région de Koulikoro est le siège de plusieurs grands empires qui se sont succédés au Mali : Empire du Ghana, Royaume de Sosso, Empire du Mali. Le bambara est la langue la plus parlée dans la région. La région est réputée pour ses marionnettes traditionnelles, présentes dans de nombreux villages lors de fêtes comme dans le village de Diarabougou. Des grands musiciens sont originaires de cette région : Salif Keïta (musicien), Rokia Traoré et Sékou Kouyaté.

 

Subdivisions administratives

La région de Koulikoro est divisée en 7 Cercles (Banamba, Dioïla, Kangaba, Kati, Kolokani, Koulikoro et Nara) regroupant 106 communes. Bamako, capitale du Mali, bien qu’étant située au cœur de la région, n’y est pas rattachée.


 
 
 

Région de Koulikoro

 

CAS 4 : Commune de Méquétan

 

 « Mise en place d’une Commission éducative élargie »

 
 
Contexte
 

La mission a rencontré les responsables des AE de Koulikoro et Kati, des CAP de Koulikoro et Kati, de l’Assemblée Régionale, du Conseil de Cercle de Kati, des communes de Tienfala, du Méguétan et de Sanankoroba. Pour les trois communes rencontrées, des entretiens ont été réalisés avec au moins un de ses CGS. Il ressort de ses rencontres :

 
 
 
  • Une mobilisation bien marquée par endroits de la société civile dans la question éducative et aussi de la diaspora des CT qu’elle soit de l’intérieur du Mali comme de l’extérieur.
  • La présence de situation fortement contrastées : de véritables dynamiques des CT et des situations inquiétantes de désintérêt de certaines collectivités
  • La présence de nombreux intervenants spécialisés en éducation du fait de la proximité de Bamako où ils ont souvent leur base
 
 
 
 
 
Assemblée Régionale de Koulikoro
 
 
 

Les AE sollicitent généralement l’AR pour des demandes matérielles et financières. Il n’y a pas de véritable concertation sur les questions stratégiques sur l’éducation.

 

Le président de l’AR compte prendre ses responsabilités et jouer son rôle dans le développement éducatif de sa région. Ceci s’est déjà concrétisé lors du recrutement des enseignants. Il est plus facile désormais de défendre son rôle et faire valoir ses responsabilités grâce au Cahier de charges qui précise pour chacune des étapes d’une compétence transférée  qui doit faire quoi.

 

L’AR contribue au développement de l’éducation dans la région de différentes façons, notamment elle réalise de nombreuses infrastructures, contribue au règlement des contractuels, mobilise les forces de l’ordre pour la sécurité des examens,…

 
Conseil de Cercle de Kati
 

Le CC de Kati a participé étroitement à l’élaboration du Plan de Développement Éducatif du Cercle (PDEC). La planification du PDEC s’est inspirée du PDSEC.

 

Il n’existe pas de cadre formel de concertation entre le CC, responsable du second cycle, et les communes sur les questions de création de second cycle et la gestion des flux. Notons tout de même que malgré l’absence de concertation avec les communes, le CC avalise tous les projets de création de second cycle initiés par les communes et leurs partenaires. Il participe à la prise en charge des contributions demandées aux communes. La majorité des nouveaux seconds cycles est née dans cette situation.

 

Pendant les rentrées scolaires, le CC attribue une dotation en fourniture aux CAP. Pour l’organisation des examens, le CC remet une somme forfaitaire de 10.000 FCFA par Centre de CEP et un montant de 50.000 FCFA par CAP pour le DEF. Ces montants ne font pas l’objet d’une budgétisation préalable discutée entre le CAP et le CC.

 

Les CAP fournissent régulièrement les rapports d’activités et les listes d’admission au CC pour information.

 

Le CC de Kati n’a pas d’ONG partenaire en matière d’éducation. Il n’a que son budget propre provenant en grande partie de l’ANICT. Cependant ce budget est largement inférieur à ses besoins d’investissement.

 
 
 
Cadres de concertation  et partenariat
 
 
 

Les CLO sont les seuls cadres de concertation formels et réguliers au cours desquels le CC échange des questions d’éducation avec l’ensemble des partenaires présents : tutelle, services techniques, ONG, communes, etc. Les CGS ont été mis en place avec la participation du CC qui n’a cependant pas joué pleinement son rôle de leader. Les conventions entre CGS et CC ne sont toujours pas signées et les CGS conçoivent mal leur imputabilité face au CC. Ils ont le sentiment de dépendre davantage du CAP que du CC.   La volonté de collaboration du CC avec les autres partenaires de l’école n’est pas accompagnée d’une stratégie adéquate.

 
 
 
Commune du Méguétan
 
 
 

La commune de Méguétan est une commune rurale du Cercle de Koulikoro qui s’étend des deux côtés du fleuve Niger. Le siège est à Gouni sur la rive droite du fleuve en face de la ville de Koulikoro. Avec ses 25 villages, dont 11 sur la rive gauche et 14 sur la rive droite, la commune compte une population de 16 133 habitants.

 
 
 

Elle comprend quatre secteurs de développement. La forte colonie des ressortissants de la commune à l’extérieur se localise surtout dans les communes 1, 5 et 6 de Bamako et à Dialakorodji. Les activités dominantes sont l’agriculture, la pêche, l’élevage et l’artisanat.

 
 
 
Implication de la commune dans l’éducation
 
 
 

La commune a participé à toutes les étapes de l’élaboration du PDECom, de l’information préliminaire dans les villages jusqu’à la validation du plan. Elle a joué pleinement son rôle de maître d’ouvrage et a bénéficié de l’appui conseil du CAP de Koulikoro. Le PDECom a été élaboré avec la participation de plusieurs acteurs locaux pour en assurer une meilleure appropriation.

 
 
 
Concertation et mobilisation autour de l’école
 
 
 

La « Commission éducative élargie » aux CGS et aux directeurs d’écoles effectue des réunions tournantes avec les différentes écoles de la commune. Ces réunions mensuelles sont organisées avec l’appui de l’ARCEM. Il faut souligner que les plans d’actions de la Commission éducative sont présentés au Conseil communal qui doit préalablement les adopter. Le suivi pédagogique dans les écoles est assuré par le directeur et un enseignant expérimenté.

 
 
 

Le maire est satisfait des initiatives issues des écoles. Pour en assurer la pérennisation, il contribue financièrement en prenant en charge le carburant pour le déplacement des membres de la Commission éducative.

 
 
 

Les CGS ont été mis en place par la commune avec l’appui conseil du CAP. Les CGS rendent compte régulièrement de leurs activités à la Commission éducative.  Les initiatives proposées par les CGS sont discutées avec la Commission éducative qui peut les soumettre au maire pour avis, lorsque cela s’avère nécessaire.

 
 
 

La mairie a tenu à faire un travail important pour distinguer les rôles des APE de ceux des CGS tout en mettant en exergue leur complémentarité. Les membres des CGS ont été désignés par consensus au niveau des écoles. Le partenariat APE/CGS/mairie fonctionne bien selon les citoyens de la commune. Les CGS ont élaboré et mise en œuvre des projets d’écoles. Par exemple, quatre écoles de la commune ont mis en place des périmètres pour la production de riz, d’agrumes, légumes, etc. L’objectif de ces périmètres étant la création de ressources financières pour l’école et parallèlement la formation des élèves à des activités agricoles rentables.

 
 
 

Les APE et CGS de la commune ont mis en place une Fédération des APE et CGS. Une cotisation annuelle de 5.000 FCFA est requise pour les structures adhérentes. La Fédération se réunit autour de divers thèmes, par exemple : la gestion de conflits au sein des écoles, la réception et la distribution des fournitures scolaires…

 
 
 

Les concertations entre CGS au sein de la commune permettent une plus grande mobilisation de la population autour de l’école, un échange d’expériences et davantage de solidarité entre les établissements. Ainsi, l’entraide entre CGS se concrétise de différentes manières, par des donations au plus démuni de mobiliers scolaires.

 
 

La mairie fait appel à sa diaspora pour rechercher des partenariats extérieurs potentiels qui seraient intéressés à collaborer au développement de l’éducation au niveau de la commune. Le partenariat avec l’ONG Solisa est le fruit de cette démarche qui s’est traduit par un appui concret. En effet, l’éloignement de certains villages et le manque de moyens de certains parents ont poussé la mairie et les CGS à mettre en place, avec l’appui financier de Solisa, deux cantines scolaires, l’une à Diarabougou et l’autre à Mafeya. La mairie et les CGS ont déjà pris les dispositions nécessaires pour assurer la pérennisation de ces cantines. Déjà, les écoles cultivent 1 ha de céréales et un ha d’arachide. La vente de l’arachide permet d’acheter d’autres condiments. Des cotisations par élève sont envisagées à terme.

 
 
 
Autres initiatives autour de l’école
 
 
 

La complémentarité entre l’école, la santé et l’eau a été mis de l’avant par la commune avec l’appui de Solisa. Les partenaires collaborent dans ce sens. L’ONG AMAPROS finance l’établissement d’environ 100 jugements supplétifs par an pour les enfants sans actes de naissance. 

 
 
 

Le maire a été interpellé publiquement sur la question de déperdition scolaire des filles liée au mariage forcé ou à l’exode rural. Au regard de la situation, le maire s’est engagé devant les délégués des différents villages, les citoyens, les organisations socioprofessionnelles et les partenaires à mettre fin aux pratiques contribuant à cette déperdition. Des résultats concrets ont été obtenus par l’annulation de mariages forcés. Des concours inter école sont organisés en français et écriture. Des prix sont décernés aux lauréats.

 
 
 

La mairie a créé de nouvelles écoles de premiers et seconds cycles, et contribué à la réhabilitation et à l’équipement de classes existantes. Deux des six écoles communautaires de la commune ont été transformées en écoles publiques avec l’aide de la mairie. D’autres dossiers sont en cours dans ce domaine afin de rendre publiques toutes les écoles communautaires. Le maire s’est impliqué dans la mobilisation des ressources financières en instituant le paiement de 500 FCFA par élève pour aider à la prise en charge des salaires des enseignants des écoles communautaires.

 
 
 

L’éducation constitue la priorité de la commune, 30% des TDRL lui sont consacrés. La commune apporte des appuis en fournitures pendant toute l’année scolaire. Elle apporte aussi des appuis matériels et financiers pendant l’organisation des examens.

 
 
 

Des ONG interviennent en appui aux initiatives de la commune en matière d’éducation. Les journées synergie organisées par le PGP (Programme Gouvernance Partagée) et les rencontres organisées par le maire entre les différents partenaires au développement de la commune permettent aux intervenants de travailler dans un cadre complémentaire et cohérent.

 
Développement du cas  4 – Commune de Méquétan
 
Composition de la Commission éducative 
 

La Commission éducative est à composition variable suivant les questions abordées, mais la composition de base est la suivante : 3 directeurs d’école; 2 présidents de CGS ; 2 femmes dont une de l’Association Mère Enfants (AME) et une enseignante; 3 conseillers dont le chargé d’éducation qui est le président de la commission.

 
Bonnes pratiques de gestion
 

Selon le maire M. Ousmane FOMBA « la loi nous autorise à mettre en place des commissions de travail et le CAP nous a conseillé de la nécessité de la mise en place de la Commission éducative » et à chaque formation les ONG nous le disaient aussi. Voila pourquoi nous avons mis en place la Commission éducative car notre commune avec ses 25 villages partagés sur les deux rives du fleuve Niger est une grande commune qui a accusé un grand retard en matière d’éducation.  Selon toujours le maire Ousmane FOMBA, le rôle de la Commission éducation est de coordonner toutes les activités d’éducation, de recenser, de gérer les problèmes au premier niveau et d’en informer le maire

 
 
 

La Commission éducation avec les CGS, les APE, le CAP et les partenaires, surtout ARCEM (Appui au Renforcement des capacités en Éducation au Mali) a élaboré un projet de développement de l’éducation de la commune. (2006-2009)

 
Le projet vise :
 
 
  • l’amélioration de l’environnement scolaire (assainissement, santé, concours écoles propres).
  • l’amélioration de la qualité de l’enseignement : concours entre les élèves de différentes écoles et distribution de prix aux meilleurs élèves.
  • la sensibilisation des populations pour un changement de comportement pour les questions scolaires à travers les assemblées tournantes des CGS dans les 25 villages de la commune.
  • l’autonomisation des écoles à travers les activités productives (champs collectifs, périmètres irrigués, etc.) qui permettent aux écoles d’avoir des ressources financières propres.
 

Le maire Ousmane FOMBA est formel, la Commission éducation se réunit régulièrement, une fois par mois et dépose le Procès verbal au conseil communal. Selon lui, le maire est le premier responsable pour la dynamisation de la Commission éducation et cela en responsabilisant totalement le président de la Commission et en lui donnant les ressources nécessaires pour mener ses activités. Au minimum du carburant pour ses déplacements.

 
 
 

Le meilleur moyen pour le maire de s’assurer que les membres de la Commission jouent leur rôle et contribuent au développement de l’éducation dans la commune est d’exiger un projet de développement de l’école et de contrôler son état d’exécution au moins par trimestre.

 
Dynamisme de la Commission éducative
 

La Commission éducative élabore un programme d’activités qui doit être approuvé préalablement en conseil communal. La CE se réunit mensuellement ou selon les besoins. Son président passe une fois par mois dans chaque école pour échanger avec les CGS et les enseignants. 

 
 
 

Dans le cadre de ses différentes activités, la Commission éducative fait des réunions tournantes entre les 15 écoles de la commune. A chaque école, une Assemblée générale villageoise est tenue en présence du chef de village, de l’APE et du CGS pour expliquer les prévisions et les différentes actions engagées par la Commission éducative. Cette dernière profite de toutes les occasions pour solliciter la pleine adhésion de la population au développement éducatif à travers l’école.

 
 
 

Les revenus obtenus des activités productives sous la responsabilité des CGS permettent aux écoles de faire face à certains de leurs besoins essentiels. Afin d’assurer son fonctionnement, 10% des recettes tirées des projets sont versées dans les comptes de la Commission éducative. La mairie prend actuellement en charge le carburant pour les déplacements de la Commission éducative élargie. Il est prévu que la CE soit totalement autonome en 2009. La Commission éducative est l’interlocutrice privilégiée des APE et des CGS au niveau de la commune.

 
Résultats obtenus
 

Parmi les principaux résultats obtenus, il convient de souligner :

  • 15 écoles ont un projet de production de ressources
  • L’institutionnalisation des évaluations pédagogiques faites par le directeur et un enseignant au niveau de chaque école
  • Les APE et CGS de la commune ont mis en place une fédération des APE et CGS avec une cotisation annuelle de 5.000 FCFA par structure adhérente
  • La formation de deux enseignants par école
  • Les recettes de 300 000 FCFA de l’école de Gouni pour vente d’oranges a permis de verser 30.000 FCFA dans les caisses de la Commission éducative
 
Leçons apprises
 
  • La commune de Méquétan a affirmé son leadership dans le développement et le suivi de ses écoles à travers diverses actions. Cependant à la base de ces interventions, il est important de souligner la mise en place d’un organe représentatif de l’éducation. Une démarche de proximité a favorisé l’organisation de réunions tournantes dans les différents villages afin d’avoir une plus grande adhésion des citoyens.
  • La délégation de pouvoir du maire lui permet d’avoir un impact plus important au sein de sa commune et de s’entourer de personnes responsables capables de le conseiller et de l’appuyer.
  • La Commission éducative a permis un accompagnement technique des écoles et un appui financier à ces dernières.

La démarche adoptée par le maire repose prioritairement sur la mobilisation populaire.

 
Questionnement
 
  • Pourquoi mettre en place une Commission éducative au sein de la commune?
  • Quel pourrait être le rôle de la Commission en rapport avec les CGS, les APE, le CAP et les partenaires de l’éducation?
  • Si la Commission existe déjà au sein de la commune, est-elle fonctionnelle? C'est-à-dire est-ce que les membres se réunissent au moins une fois par mois?
  • Qui et comment doit-on faire pour dynamiser la Commission? S’assurer que les membres jouent leurs rôles et contribuent au développement de l’éducation de la commune.
 

 
 

Région de Koulikoro

 

CAS 5 : Commune de Sanankoroba

 

« Recrutement de plusieurs enseignants sur fonds propre »

 
 

Commune de Sanankoroba
 

La commune rurale de Sanankoroba est composée de 26 villages avec une population de 23 856 habitants. Elle relève du Cercle de Kati, son siège Sanankoroba est à 60 km au sud de Bamako sur la route de Bougouni. Les activités dominantes sont l’agriculture et l’élevage. La commune a de grandes potentialités en pêche et en tourisme. Elle connaît un réel problème de dégradation de l’environnement. Avant la décentralisation, l’arrondissement de Sanankoroba comptait avec des Associations Villageoises (AV) qui avaient des regroupements appelés « Bemba » à l’échelle de l’arrondissement. Les « bemba » étaient des cadres d’expression des besoins de développement de tous les villages de la circonscription. Cette expérience de concertation a servi de base à tous les cadres d’échanges et de concertation nés de la décentralisation.

 
Implication de la commune dans l’éducation
 

L’élaboration du PDECom a été faite sous maîtrise d’ouvrage communale avec l’appui technique du CAP. Les différentes actions réalisées par la commune rentrent dans le cadre de son PDECom élaboré sur la base du PDSEC.

 
 
 

Les CGS ont été mis en place dans tous les établissements sous la direction de la mairie. Les conventions ont été signées entre les deux parties. D’ailleurs, le maire de Sanankoroba n’a pas manqué de qualifier les CGS de « Comités de Développement de l’École (CDE) ». Cette dénomination montre bien le rôle souhaité du CGS.

 
 
 

Les CGS de Sanankoroba village passent régulièrement à l’école pour vérifier la présence des élèves et des enseignants et s’enquérir de toutes les réalités quotidiennes de l’école. Entre eux, les concertations sont informelles sauf lors de la rentrée scolaire, des examens et pour d’autres évènements importants de l’école. Il arrive que les CGS demandent des cotisations spéciales pour faire face à des problèmes ponctuels au cours de l’année scolaire.

 
 
 

La Commission éducative est l’interlocutrice directe des CGS et des AME. Il y a également les Comités de Gestion et de Développement de la Petite Enfance (CGDPE) qui s’occupent des jardins d’enfants et crèches. Ils travaillent régulièrement en partenariat et en étroite collaboration avec les CGS et la mairie.

 
 
 

Les AME (Association Mère Enfants) participent à la sensibilisation des parents pour la scolarisation des filles. En collaboration avec les CGS et les directeurs d’école, elles traitent des cas de mariage forcé des jeunes filles et les problèmes liés à la surcharge de travaux domestiques pour les filles scolarisées. La commune a fait de gros efforts en matière de parité fille/garçons à l’école en augmentant le pourcentage de filles scolarisées qui était en 2004, de 888 filles sur un effectif de 2.068 enfants scolarisés, soit près de 43%. Les ressortissants de la commune à l’extérieur travaillent à sa mise en relation avec les partenaires extérieurs et toujours sous la responsabilité du maire.

 
 
 

La mairie a également contribué à mettre en place de nouvelles écoles et à réhabiliter des établissements existants en classe, fournissant également du mobiliers scolaires grâce à ses fonds propres et à l’appui de ses partenaires.

 
 
 

L’une des particularités de la commune de Sanankoroba est le recrutement sur fonds propre de plusieurs enseignants. Sur le premier mandat, plus de 9.000.000 FCFA ont été consacrés aux salaires des enseignants. En 2007, la mairie verse le salaire de 7 enseignants sur fonds propre.

 
 
 

La mairie de Sanankoroba intervient dans la prise en charge financière des examens du CEP et du DEF. Sa contribution au CAP ne fait pas l’objet de budget élaboré et négocié préalablement. Elle reçoit le budget par simple correspondance du CAP.

 
 
 
Intervention de SUCO
 
 
 

L’ONG SUCO, le partenariat Sanankoroba-Saint Élisabeth, le Plan International, Maliforlckcenter, le GREF et le GRAD interviennent tous directement ou indirectement en faveur de l’école.

 
 
 

La formations des ressources humaines permettent d’avoir des compétences tant au niveau des CGS que des autres instances de la commune. Aussi, la complémentarité entre les interventions de SUCO et celles du Plan qui se mesurent entre autre par le paiement des apports des populations (600.000 FCFA par école dans le cadre du fonds de développement local mis en place par SUCO) pour la construction des classes. Les activités génératrices de revenus appuyées par SUCO permettent à une bonne partie de la population d’avoir des revenus pour faire face aux frais de scolarité de leurs enfants.

 
Développement du cas 5 – Commune de Sanankoroba
 
Rôle de la mairie
 

Les principaux acteurs sont la mairie, les CGS, le CAP, les ONG. La mairie a fait d’importants efforts pour le développement de l’éducation sur son territoire. Les CGS, considérés par le maire comme étant des « comités de développement des écoles », ont été placés au centre de la gestion courante des affaires de l’école et rendent régulièrement compte au maire chargé des questions éducatives ou directement au maire.

 
 
 

La commune de Sanankoroba est dirigée par un maire qui est enseignant et qui est un natif de la commune ce qui explique l’importante participation de la commune dans la prise en charge des salaires des enseignants Selon le maire Fankelé SAMAKE « …sans le développement de l’éducation, la proximité de ma commune avec Bamako, 35 kilomètres seulement ne servira à rien. Je sais que l’école c’est d’abord les enseignants  avant toute chose, voilà pourquoi je mets l’effort sur le recrutement des enseignants ». Il ajoute « Chez nous les Bambara, la concertation amène la paix et l’entente et depuis des décennies au niveau de Sanankoroba il y a l’association « Bemba » qui est un cadre de concertation pour tous les problèmes de développement. C’est cette expérience que nous pratiquons en tant que maire de la commune ».

 

Les concertations entre la mairie, les partenaires et les organes de gestion de l’école permettent de partager les problèmes et de trouver les solutions consensuelles. Pour le maire de Sanankoroba, le citoyen attend de la mairie les conditions nécessaires pour que les enfants étudient, c'est-à-dire des salles de classes convenables, des enseignants de qualité et du matériel didactique adéquat.

 

Toujours selon M. SAMAKE, les moyens pour les parents d’élèves pour faire valoir leurs droits par rapport à la qualité de l’éducation et l’accès aux services scolaires sont multiples dans un État démocratique. Les parents à travers leurs conseillers municipaux peuvent interpeller le maire, à travers l’APE ils peuvent également saisir le maire, mais la plus grande sanction c’est qu’ils peuvent à tout moment nous retirer leur confiance.

 

La mairie organise des rencontres d’échanges et de concertation sur les questions éducatives. A l’issue de ces rencontres, le maire chargé de l’éducation, en collaboration avec les CGS suit la mise en œuvre des différentes recommandations. 

 

Dans le cadre de la mise en œuvre des recommandations nécessitant une prise en charge financière ou des actions de sensibilisation, la contribution de la mairie a toujours été significative. Pour résoudre le problème des enseignants, la mairie les a recrutés sur fonds propre. Au premier mandat, plus de 9.000.000 FCFA étaient consacrés au salaire des enseignants et présentement, la mairie paye sept enseignants sur fonds propre. La mairie intervient également dans la prise en charge financière des examens du CEP et du DEF.

 

Dans le cadre de la scolarisation des filles, des actions d’information et de sensibilisation ont été déployées. Le maire s’intéresse particulièrement à cette question et n’hésite pas à intervenir directement auprès des familles concernées.

 

Plusieurs partenaires ont été mobilisés dans l’appui au développement de la commune ce qui a permis de réaliser ou rénover plusieurs infrastructures. Les démarches réalisées ont permis de clarifier le rôle et les responsabilités des acteurs dans la gestion décentralisée de l’éducation.

 
 

Leçons apprises
 

La bonne collaboration et les concertations entre la mairie et tous les acteurs du système scolaire (CGS, CAP, ONG…) créent une dynamique au profit de la mobilisation sociale. L’engagement réel de la mairie dans le développement de l’école est un facteur important de mobilisation des partenaires techniques et financiers.

 
 
Questionnement
 
  • Comment peut-on expliquer l’importante participation de la commune de Sanankoroba dans la prise en charge des salaires des enseignants?
  • Quels sont les avantages de la concertation entre la mairie, les partenaires et les organes de gestion de l’éducation?
  • Qu’est ce que le citoyen est en droit d’attendre de la mairie sur la question de l’éducation?
  • Existe-t-il pour les parents d’élèves des moyens de faire valoir leurs droits par rapport à la qualité de l’éducationet l’accès aux services scolaires? Quels sont ces moyens?
 
 
 

Région de Koulikoro

 

CAS 6 : Commune de Tienfala

 

« Concertation trimestriel sur le développement de la commune »

 
 
Commune de Tienfala
 

La commune rurale de Tienfala qui compte 105 200 habitants est située entre Bamako et Koulikoro. Les activités dominantes sont l’agriculture, l’élevage, la pêche et l’exploitation forestière. La commune compte quatre premiers cycles dont une école communautaire et un second cycle. Le maire de la commune est enseignant de profession.

 
 
 
Implication de la commune dans l’éducation
 
 
 

La commune a participé à toutes les étapes de l’élaboration du PDECom de l’information préliminaire dans les villages jusqu’à la validation du plan. Elle a joué pleinement son rôle de maître d’ouvrage et a bénéficié l’appui technique du CAP de Koulikoro. Le PDECom a fait l’objet de délibération du conseil communal.

 
 
 

La mairie de Tienfala a institué un cadre de concertation trimestriel sur le développement de sa commune. Lors de rencontres, toutes les questions relativement au développement de l’éducation sont traitées. Ponctuellement la mairie organise des tournées de sensibilisation sur les questions scolaires à l’intérieur de la commune pour discuter de certains thèmes dont la scolarisation des filles, la fréquentation scolaire, les participations physiques des populations à la réalisation d’infrastructures scolaires (classes), etc.

 
 
 

Les CGS ont été mis en place par la commune avec l’appui du CAP. Ils rendent compte de leurs activités à la mairie à travers un rapport trimestriel. Ils peuvent à tout moment, selon l’importance des besoins, s’adresser à la mairie à travers le maire chargé de l’éducation, le maire ou le secrétaire général. Leurs comptes sont vérifiés par la mairie.

 
 
 

Les propositions d’activités des CGS sont préalablement soumises au maire pour approbation. Les courriers de demandes d’appui adressés par le CGS à ces partenaires sont visés par le maire. La mairie fait appel à sa diaspora pour rechercher des partenaires potentiels prêts à appuyer le développement de la commune.

 
 
 

Certains villages de la commune sont à plus de 25 km de l’école. Cet éloignement pose un problème de taille aux parents qui n’ont pas toujours les moyens d’assurer le repas quotidien à leurs enfants. Tenant compte de cette problématique, la mairie et le CGS ont initié une cantine scolaire à Tienfala village. Ainsi, les élèves cotisent 50 FCFA par semaine pour bénéficier d’un repas par jour. Cette cotisation est appuyée par le PAM (Programme Alimentaire Mondial), la mairie et d’autres partenaires ponctuels. Selon le CGS et la mairie, la cantine a eu pour effets d’augmenter les effectifs, de diminuer les retards, de baisser le taux d’abandon, contribuant ainsi à soulager de nombreux parents d’élèves. Pour encourager la scolarisation des filles, la cantine octroie huit litres d’huile par trimestres aux filles présentent aux cours. De plus les extraits d’acte de naissance sont gratuits pour les filles afin d’encourager les parents à les inscrire.

 
 
 

La mairie a construit et équipé douze classes avec ses fonds propres et l’appui de ses partenaires (ANICT, Présidence de la république, Fonds de solidarité nationale, Word Vision, Lions club).

 
 
 

La commune apporte des appuis en fournitures lors de la rentrée scolaire, elle apporte également divers appuis pendant l’organisation des examens. La commune n’intègre pas encore totalement les compétences transférées, notamment pour le recrutement des enseignants qui est réalisé par le CAP et l’AE. La commune ne fait que signer les contrats des agents recrutés.

 
 
 

Notons aussi que la gestion de la mobilité de ces enseignants échappe complètement au maire qui ne vise pas leur permission encore moins leur mutation d’une école à une autre de la commune. Le maire se trouve ainsi frustré par l’absence d’enseignant dans certaines écoles éloignées de la commune tandis qu’ils sont parfois en surnombre à Tienfala village. Cette situation affecte les efforts d’affectation des ressources entrepris par la mairie pour assurer la meilleure couverture géographique possible de sa commune.

 
Développement du cas 6 – Commune de Tienfala
 

L’importance du PDSEC dans le développement de l’Éducation est exprimée par le maire de la commune de Tienfala, M. Fâ DIABATE « une commune dynamique est une commune qui organise régulièrement ses conseils et dont les délibérations sont conformes aux lois de la République, mais il faut que la commune élabore et exécute un programme de développement social, économique et culturel (PDSEC) cohérent qui tient compte des aspirations de la population »

 
 
 

La question du recrutement et de la mobilité des enseignants tient une place importante dans la commune.

 
 
 

Selon Mr Sekouba KEÏTA, administrateur civil, Secrétaire Générale de la mairie de Tienfala « le maire doit être responsable du recrutement et de la mobilité des enseignants ».

 
 
 

Sur la question des contractuels le maire précise « …..Cette année nous avons reçu les demandes des contractuels que nous avons envoyées au DCAP pour dépouillement. Après la sélection, nous avons signé les contrats et pour ce qui est de la mobilité nous n’avons pas la maîtrise, car les enseignants que nous recevons sont « tous recommandés » ce qui nous pose des difficultés dans leur gestion ». Toujours selon le maire cette situation ne devrait pas être ainsi puisque qu’aujourd’hui les compétences transférées sont : les constructions de salles de classe et le recrutement des enseignants.

 
 
Importance du CGS
 

Sur la question des CGS, le maire soutient que « le CGS est le bras de la mairie à l’école et il doit rendre compte de tout au maire ».

 
 
 

Selon M. Balougou Dolo, directeur d’école, membre du CGS, les obligations du CGS par rapport au maire sont principalement de bien gérer l’école, de rendre compte au maire, d’élaborer un projet d’école et de le soumettre au maire pour approbation.

 
 
Questionnement
 
  • Quelles sont les caractéristiques d’une commune dynamique?
  • Quel est le rôle du maire dans le recrutement et la mobilité des enseignants?
  • Pouvez-vous identifier les compétences qui ont été transférées de l’État aux CT?
  • Quels sont les obligations du CGS par rapport au maire?
 

 
 
 
RÉGION DE SIKASSO
 
 
 

3e région administrative

 
 
 

CAS 7 : Commune urbaine de Koutiala - p. 66

« Recherche par la mairie de fonds de développement de l’Éducation »

CAS 8 : Commune urbaine de Sincina – p. 71

« La prise en charge financière des enseignants par la commune »

 
 

La région de Sikasso est la troisième région administrative du Mali. Elle s’étend sur 71 790 Km². Sa capitale est la ville de Sikasso.

 
 
La population de la région est de 1 609 967 habitants. Différentes ethnies vivent dans la région : Sénoufos, Miniankas, Peuls, Bambaras, Bobos.

La région est traversée par de nombreux cours d’eau, affluents du fleuve Niger tels que : Wassoulou, Balé, Bagoé, Banifing…

 

Le climat est de type tropical soudanien, avec des précipitations plus élevées que la moyenne du Mali.

 

Les grandes villes de la région sont Sikasso, Koutiala, Bougouni, Kadiolo, Yanfolila et Kolondièba.

 
 
Transport et économie

La région est desservie par l’aéroport de Sikasso. Le réseau routier principal permet la liaison BamakoBougouni - Sikasso et BlaKoutialaSikasso et la frontière ivoirienne.

 

La clémence du climat et la fertilité des sols font de la région « le grenier » du Mali. Les productions agricoles sont en effet importantes : céréales et fruits (notamment les mangues). La culture du coton est particulièrement développée (deux tiers de la production malienne). La culture du thé a été développée dernièrement.

 

Le sous-sol est riche en minerais (lithium, or, aluminium, nickel, diamant). La région de Sikasso est la deuxième région industrielle du Mali, après Bamako.

 

Située au carrefour des pays côtiers, notamment de la Côte d’Ivoire et des pays enclavés (Mali et Burkina Faso), la région a profité des transferts de marchandises mais a subi les contrecoups de la Guerre civile de Côte d'Ivoire.

 
 
 
Histoire
 

Sikasso est une cité sénoufos fondée au XIXe siècle par Mansa Douala qui régnait sur le royaume du Kénédougou. Son fils, Tiéba Traoré, qui régna de 1876 à 1893, fit construire le tata (forteresse défensive autour de la ville) pour protéger la capitale du royaume contre les attaques de Samory Touré et de l’armée coloniale française.

 
 
 

Pourtant, la ville tombera le 1er mai1898 après un bombardement de la ville assiégée pendant deux semaines. Babemba Traoré qui régnait alors se donna la mort plutôt que d’assister à l’entrée des troupes coloniales dans Sikasso.

 
 
 
Culture
 

Dans ce « pays des Sénoufos », le balafon est l’instrument traditionnel, présent dans toutes les fêtes et cérémonies. Néba Solo (de son vrai nom Souleymane Traoré) est un grand balafoniste de la région. Chaque année, la fête du balafon a lieu à Sikasso.

 
 
 
Subdivisions administratives
 

La région de Sikasso est divisée en sept cercles (Bougouni, Kadiolo, Kolondiéba, Koutiala, Sikasso, Yanfolila et Yorosso) regroupant 148 communes.


 
 
 
Région de Sikasso
 

CAS 7 : Commune urbaine de Koutiala

 

« Recherche par la mairie de fonds de développement de l’Éducation »

 
 
 
Contexte

Des entretiens ont été réalisés avec les AE de Sikasso et Koutiala, le CAP1 de Sikasso, le CAP de Koutiala, l’Assemblée Régionale, le Conseil de Cercle de Koutiala, les communes de Koutiala et de Sincina.

 

Pour chaque commune rencontrée, des entretiens ont été réalisés avec au moins un de ses CGS. Certaines particularités régionales au niveau de l’Éducation retiennent l’attention :

 

Des relations parfois difficiles et ambigües existent entre les CT et les SD.

 
 

La création d’écoles communautaires par Associations Villageoises (AV) avant la décentralisation contribue à renforcer les efforts de la décentralisation. La présence de la Compagnie Malienne de Développement des Textiles (CMDT) dans la région a contribué à cet élan.

 
 

La mauvaise circulation de l’information entre les autorités scolaires et les Collectivités se fait ressentir au niveau de la région et plus particulièrement au niveau du cercle de Sikasso.

 
La dévolution des infrastructures scolaires aux CT est une réalité et une avancée signification de la région par rapport aux autres localités du Mali selon le président de l’Assemblée Régionale.
 
 
 

Tous les CT et CGS rencontrés ont insisté sur la nécessité d’’amélioration la qualité et la capacité des enseignants. Selon le président de l’Assemblée Régionale, beaucoup d’infrastructures ont été réalisées mais peu d’efforts ont été investis  dans la formation des ressources humaines.

 

La région dispose d’une politique de développement de l’enseignement professionnel et de développement de l’éducation. Toutes ces stratégies ont été élaborées avec l’appui technique des AE de la région, notamment pour la sensibilisation de la « Commission éducative élargie ».

 

L’insuffisance de communication entre le Président de l’AR et l’AE de Koutiala a engendré des frustrations de part et d’autre et a parfois conduit à des requêtes sans suite. Cependant, conscient de l’importance de la concertation et de la communication, les deux parties se sont entendues pour corriger cette situation au cours de l’année scolaire.

 

L’Assemblée Régionale a réalisé des infrastructures, pris en charge des contractuels et mobilisé les forces de l’ordre pour la sécurité des examens.

 
 
 
Conseil de Cercle de Koutiala
 

Le Conseil de Cercle a joué pleinement son rôle de maître d’ouvrage avec l’appui conseil  du CAP.

 

Le CLO est le seul cadre de concertation formel et régulier au cours desquels le CC échange sur différentes questions liées à l’éducation avec l’ensemble des partenaires impliqués: tutelle, services techniques, ONG, communes, etc.

 

Entre le CC et les communes, il existe des concertations ponctuelles sur les créations et les extensions des seconds cycles. Dans les cas où la commune est initiatrice du projet avec ses partenaires, le CC peut lui accorder un appui à la hauteur de l’apport personnel exigé par le bailleur.

 

Pour les rentrées scolaires, le CC fournit une dotation en fourniture aux CAP. Pour l’organisation des examens, les contributions financières sont préalablement négociées avec le CAP. Le Conseil de Cercle s’est toujours acquitté de cette contribution. Le CAP fournit régulièrement au CC les rapports d’activités et les listes d’admission.

 

Les seules sources de financement du CC sont le budget propre (2 classes/an) et l’apport de l’ANICT (3 classes/an).

 

Les CGS ont été mis en place sous la responsabilité du CC, il existe des conventions signées entre les parties.

 

Le CGS de Koutiala A envoie régulièrement ses rapports et PV de réunion au CC pour informations. Le CGS compte beaucoup sur le CC pour répondre favorablement à ses requêtes. Au niveau de l’école, le CGS contrôle la présence des élèves et des enseignants. Il reçoit les délégations pour les examens et entretien les meubles et les locaux. Un projet de création d’une salle informatique pour l’école a été déposé. Le CGS souhaite recevoir des formations additionnelles pour mieux jouer son rôle.

 

Le CC a initié un concours annuel dans les écoles pour récompenser les meilleurs élèves au niveau des seconds cycles de Koutiala. Le CC n’a pas d’ONG partenaire en matière d’éducation.

 
 
 
Commune urbaine de Koutiala
 

La commune Koutiala est depuis longtemps réputée capitale de l’or blanc malien « le coton ». Les activités autour du coton : production, transformation constituaient de loin les principales sources de revenus des populations de la ville. Cependant, la baisse des cours du coton et la crise ivoirienne ont frappé de plein fouet l’intensité des activités économiques de la ville

 

Le trafic routier lié à la proximité de la frontière avec le Burkina Faso et dans une moindre mesure de la Côte d’Ivoire est un élément important de l’activité économique de la ville.

 
 
 
Implication de la commune dans l’éducation
 

La commune a élaboré et validé son PDECom. Le PDSEC a été utilisé comme base d’élaboration du PDECom.

 

La mairie de Koutiala dispose d’un répertoire des différents CGS de la ville. Le maire chargé des questions d’éducation a présidé les réunions de mise en place des CGS. Tous les CGS ont signé une convention avec la mairie. Il y a peu de rencontres entre la mairie et les CGS, cependant les CGS transmettent à la mairie les rapports et PV de réunion. Le CGS du premier cycle D adresse annuellement un rapport financier à la mairie.

 

La mairie a initié une requête auprès des commerçants pour faire face aux multiples charges liées à l’éducation dans la ville, mais malheureusement aucun commerçant n’a apporté un appui quelconque depuis le lancement de l’initiative en mars 2007. La mairie a déposé une demande d’appui auprès des représentants de l’Association des Commerçants Détaillants du Marché de Koutiala (ASCODEMAK).

 

Pour assurer la contribution des élèves au développement de leurs écoles, une initiative de salubrité publique a été initiée par le maire. Cependant même si l’idée semble intéressante, la mairie s’est vite rendue compte que la façon dont elle a été mise en œuvre comportait des risques de santé pour les enfants. En effet, les élèves étaient utilisés pour ramasser les déchets plastiques dans la ville et les écoles étaient notées en fonction des quantités de déchets recueillies. Ainsi, les enfants confrontés à cette compétition n’hésitaient pas à s’exposer à de graves dangers de santé en s’attaquant à des tas d’ordures en décomposition pour y extraire des déchets plastiques.

 

La mairie a construit et équipé des classes avec ses fonds propres et l’appui de ses partenaires (ANICT, Word Vision). Lors de la rentrée scolaire et pour l’organisation des examens, la commune appuie les écoles en fournitures et matériel.

 

Toutes les communes du CAP de Koutiala payent intégralement les contributions financières pour l’organisation des examens.

 

Les principaux partenaires de la commune sont Word Vision, G-Garden, et le GRAT/ World Éducation. Tous s’inscrivent dans la politique de développement de l’éducation de la commune.

 
Développement du cas  7 – Commune de Koutiala
 

La mairie de Koutiala travaille avec l’Association des Commerçants détaillants du Marché Central de Koutiala pour le recouvrement des taxes du marché depuis l’an 2000. A la rentrée solaire 2006-2007 le maire de Koutiala avec les autorités scolaires a fait le tour des écoles de la ville. Il s’est rendu compte qu’il y avait des salles de classe de 150 élèves et malgré cela, beaucoup d’enfants n’avaient pu être inscrits en 1ère année.

 
 
 

Implication des commerçants dans le développement de l’école

 
 
 

Il a donc exposé le problème au Conseil municipal qui a trouvé qu’il fallait l’appui de tous les partenaires pour le développement de l’école dans la commune. C’est ainsi que le maire a demandé aux deux représentants des commerçants détaillants qui siègent au Conseil communal de voir comment leur association pouvait venir en aide à la commune.   Les deux représentants des commerçants ont accepté le principe et ont informé leur bureau qu’ils adhéraient à l’idée. Actuellement l’association est à la phase de  sensibilisation de ses membres. Elle organise secteur par secteur des Assemblées générales. Les fonds qui seront collectés seront mis à la disposition de la mairie pour la construction et l’équipement des salles de classe.

 
 
 

Appui d’un partenaire ayant des retombés sur le financement de l’école

 
 
 

Pour ce qui concerne le ramassage des sacs en plastique, la commune de Koutiala a initié en 2003 avec la coopération Suisse, un projet de développement de l’économie locale et d’assainissement appelé Siguida Coura. C’est dans ce cadre de ce projet que l’opération ramassage de déchets plastiques a été organisée au niveau des écoles. La mairie est en négociation avec les partenaires pour la vente de ces déchets plastiques. Selon le maire chargé des questions éducatives M. Tiécoura GOITA , les fonds récoltés seront investis dans l’école.

 
 
 

La mise en place du CGS pour une meilleure gestion de l’école

 
 
 

Le CGS de l’école A de Koutiala a été installé en novembre 2005 après les missions de sensibilisations menées par le Directeur du CAP et la mairie sur l’arrêté n°04-469/MEN-G du 9 Mars 2004 portant création et modalités de fonctionnement du Comité de Gestion Scolaire. L’élection des membres a été faite démocratiquement en Assembée générale des acteurs et partenaires de l’école « A ».

 
 
 

Après la mise en place du bureau, la collectivité a signé la convention. Les débuts ont été difficiles avec l’APE mais après les formations sur les rôles et responsabilités les relations se sont améliorées. Pour Mamadou COULIBALY, mécanicien auto à Koutiala et Mariam DEMBELE, ménagère, tous deux parents d’élèves, ils ont attesté que depuis la mise en place du CGS il y a de l’ordre à l’école.

 
 
 

Pour Monsieur Fousseyni TRAORE directeur adjoint de l’école, depuis la mise en place du CGS, plusieurs actions ont été réalisées, notamment la réparation du toit des salles de classes, des tables banc, l’achat de tableaux et de matériels de géométrie pour toutes les classes. Selon le directeur : « avec le CGS l’école a eu un nouveau souffle car le CGS est dirigé par un jeune intellectuel très dynamique ».

 
 
 

Renforcement des capacités des enseignants et équité des genres

 
 
 

Le CGS se réunit mensuellement et les PV sont envoyés à la collectivité. Le CGS a élaboré le Plan de développement de l’école en Juillet 2007. Ce Plan de développement a comme actions prioritaires : le renforcement des capacités des enseignants et l’équité genre.

 
 
Obligations du CGS face à la CT
 

Le CGS a comme principales obligations face à  la collectivité de :

 
  • présenter annuellement son budget en recettes et dépenses à la collectivité,
  • élaborer les projets d’école et les soumettre à la collectivité pour approbation après avis des services techniques,
  • fournir à la collectivité territoriale le bilan annuel des activités,
  • mettre en place un système de gestion du matériel, des infrastructures et des finances garantissant la transparence.

Les ressources du CGS sont les cotisations payées par les élèves (1 000F CFA par élève par an) et les fonds ADARS.


 
 
Région de Sikasso
 

CAS 8 : Commune urbaine de Sincina

 

« La prise en charge financière des enseignants par la commune »

 
 
 
Contexte

La commune rurale de Sincina relève du cercle de Koutiala, elle compte 7 villages et totalise 11 725 habitants. La commune est dirigée par un maire ayant pris des cours du soir pour se former. Ce dernier est particulièrement sensible aux questions touchant l’éducation. Selon lui, « le déclic est parce que je suis débrouillard aux cours de soirs». Les activités dominantes de la commune sont l’agriculture et l’élevage.

 
 
 
L’implication de la commune dans l’éducation
 

La commune a élaboré son PDECom. Pour ce faire elle a été appuyée par le CAP de Koutiala. Les CGS ont été mis en place par la commune avec l’appui Conseil du CAP. Ces derniers rendent compte de leurs activités à la Commission éducative. Les propositions d’activités du CGS sont présentées à la Commission éducative qui les soumet au maire pour avis selon la nécessité. Chaque CGS a signé une convention avec la mairie.

 

La mairie a tenu à faire un travail important pour distinguer les rôles des APE et des CGS tout en mettant en exergue leur complémentarité. Les CGS et les APE se concertent pour assurer la mobilisation sociale autour de l’école.

 

La mairie a initié un projet d’aménagement d’un marché afin que les recettes de taxes puissent permettre de financer des activités d’éducation. Le projet ne s’est pas encore concrétisé.

 

Le maire actuel brille un deuxième mandat. Six des sept villages de la commune ont au moins une école de premier cycle. La commune compte en plus deux écoles de 2e cycle. Lors de son premier mandat, le maire de la commune a fait construire et équipé 15 salles de casses. A ce jour, la commune verse mensuellement en salaire à 18 enseignants contractuels 750 000 FCFA. La commune appuie les écoles en matériel et fournitures.

 
 
 
La construction de salle de classes une priorité
 
 
 

L’actuel maire de Sincina M. Baba DEMBELE est en poste depuis juillet 2007 en remplacement de l’ancien maire M. Abdoulaye DEMBELE, député depuis les dernières élections législatives.

 
 
 

Selon le maire, en 1999 quand notre équipe venait au premier mandat, la commune comptait 4 villages qui abritaient 18 salles de classe réparties comme suit: Sincina village (6 classes), Kaniko (6 classes), Tri (3 classes), Naposola (3 classes),.

 
 
 

L’ancien maire, Abdoulaye DEMBELE n’ayant pas eu la chance d’aller à l’école lorsqu’il était jeune était un « mordu de l’école ». C’est pour cela que l’école est devenue pour lui la priorité des priorités.

 
 
 

Ainsi, sans se conformer strictement à la carte scolaire du CAP, nous avons construit deux seconds cycles à Kaniko et à Sincina, nous avons ajouté trois salles de classes dans les écoles de Naposola et de Tri. Maintenant nous projetons d’ajouter trois SDC à Sincina pour en avoir neuf au total.

 
 
 
La prise en charge financière des enseignants
 
 
 

Comme ces constructions sont dans notre Programme de développement économique social et culturel (PDSEC) nous sommes obligés de recruter les enseignants que nous payons sur nos fonds propres.  Au total, les 8 enseignants perçoivent mensuellement en salaire net 724.799 F CFA.

 
 
 

Les ressources de la mairie proviennent des taxes, les recettes de l’État civil mais surtout de la vente des lots d’habitation car c’est la commune de Sincina qui est l’extension de Koutiala ville. Il faut signaler les apports ponctuels des ressortissants de la commune en Europe.

 
 
 
 
 

RÉGION DE SÉGOU

 
 
 
 
4e région administrative
 
 
 
 
CAS 9 : Conseil de Cercle de San – p. 75

« Collaboration entre le CC, les communes et les partenaires pour la construction d’écoles

 CAS 10 : Centre d’animation pédagogique (CAP) de San – p. 78

« Établissement et partage du coût global des examens avec les partenaires »

CAS 11 : Commune de Pélégana – p. 80

« Taxe spéciale, destinée à l’éducation, sur les actes administratifs et l’achat de parcelle »

 

 

La région de Ségou est située au centre du Mali, la région de Ségou à une superficie de 64 947 km² ce qui représente environ 5% de la surface du Mali.

 

 
 
 

La présence de plusieurs cours d’eau permet les cultures irriguées. La région est traversée par les fleuves Niger sur 292 Km et Bani.

 
 
 

En 2005, la population de la région était de 1 986 000. Le taux d'accroissement de la population est estimé en 1998 à 2,1% par an, 79 % de la population est rural et 48% des habitants ont moins de 15 ans.

 
 
 

Les principales villes sont Ségou, San, Niono et les localités de Markala et Dioro. Le principal barrage hydro-électrique du Mali se trouve à Markala.

 
 
 
La région est le berceau du Royaume bambara de Ségou au XVIIIe siècle. 
 
 
 

La région est divisée en 7 Cercles (Barouéli, Bla, Macina, Niono, San, Ségou et Tominian) et 118 communes regroupant 2166 villages.


 
 
 
Région de Ségou
 

CAS 9 : Conseil de Cercle de San

 
« Collaboration entre le CC, les communes et
les partenaires pour la construction d’écoles »
 
 

Contexte

La région de Ségou dispose de projets de développement de l’enseignement professionnel agricole tenant compte de ses multiples potentialités en la matière comme l’Office du Niger. La région a mis en place deux écoles agropastorales : Baraouéli et Macina, mais aucune de ces écoles n’est fonctionnelle à cause des problèmes de procédures entre l’État et l’Assemblée Régionale.

 
 
 

Les différentes parties reconnaissent des améliorations dans les relations qui ont été tendues autour des questions de recrutement et de prise en charge de l’école. Cependant il faut préciser une insuffisance de communication entre l’AR et les AE et des situations conflictuelles liées à l’exercice de certaines compétences. Prenons le cas, par exemple, d’un enseignant dont le salaire a été suspendu par l’AE de Ségou sans l’avis de l’Assemblée qui est signataire du contrat. Il est à noter que l’Assemblée Régionale fait de nombreuses actions de réalisation d’infrastructures, de paiement de contractuels, de mobilisation des forces de l’ordre pour la sécurité des examens afin de contribuer à améliorer les conditions de l’éducation dans la région.

 
 
 
Les cadres de concertation entre la commune, le CC, le CAP et les partenaires
 
 
 

Les CLO sont les seuls cadres de concertation formels et réguliers au cours desquels le CC échange des questions d’éducation avec l’ensemble des partenaires présents : tutelle, services techniques, ONG, communes, etc.

 
 
 

Entre le CC et les communes, il existe des concertations ponctuelles sur la création et l’extension des seconds cycles. Dans les cas où la commune est initiatrice du projet avec ses partenaires, le CC peut lui accorder un appui à la hauteur de l’apport personnel demandé par le bailleur. Notons ici que ces cas sont rares tant le CC s’est investi dans la construction et la réhabilitation des second cycles au niveau du Cercle.

 
 
 

Pendant les rentrées scolaires, le CC donne une dotation en fourniture aux CAP. Pour l’organisation des examens, les montants demandés au CC sont discutés avec le CAP dans le cadre de la budgétisation préalable. Cette année, le CC a contribué à hauteur de 550 000 FCFA à l’organisation du DEF.

 
 
 

Le CC de San, contrairement à d’autres conseils de Cercle a plusieurs partenaires qui lui permettent de réaliser des d’investissements en matière d’éducation. Le CC a réalisé et équipé, en trois ans, 11 seconds cycles avec l’appui de Vision Mondiale, Enfants fars, un partenaire espagnol, et le fonds ANICT, et a permis la réhabilitation et l’électrification de l’école Baboudioni. Les 7% d’apport personnel exigé par vision mondiale sont payés par les communes à la place du CC.

 
 
 

Pour le fonctionnement, le CC contribue aux salaires en raison de 150 000/an pour 20 enseignants de second cycle. Les CGS des premiers et seconds cycles ont été mis en place sous la responsabilité des communes. Des conventions ont été signées. 

 
.
Développement du cas 9 – Conseil de Cercle de San
 
Mise en œuvre d’actions concrètes
 

Les principaux acteurs sont le président du Conseil de Cercle, les communes et les populations, l’ONG Word Vision et les CGS. Le président du Conseil de Cercle a fait un travail préalable d’information et de sensibilisation auprès de l’ONG Word Vision afin qu’elle accepte de s’engager dans la construction d’établissements scolaires de second cycle. Un partenariat dynamique a ainsi été établi entre l’ONG, le Conseil de Cercle et les Communes. Pour chaque dossier, un contrat quadripartite est signé entre Word Vision, le Conseil de Cercle, la commune et l’entreprise de construction. La responsabilité de maître d’ouvrage du Conseil de Cercle est clairement précisée. La participation de 7% est mobilisée par les communes auprès de leurs populations.

 
 
 

Pour chaque création de second cycle, le Conseil de Cercle et la commune font un travail préalable d’identification du site avec l’appui conseil du CAP. Bien qu’ayant la construction de second cycle dans son programme, il arrive que des communes viennent soumettre leurs projets de construction au Conseil de Cercle.

 
 
 

Rappelons qu’en plus des constructions, le CC de San participe à la prise en charge du DEF et aux salaires des enseignants des seconds cycles.

 
 
 
Principaux résultats obtenus
 
 
 

Grâce au bon partenariat entre le Conseil de Cercle et les communes, 11 établissements de second cycle ont été construits, plusieurs classes réhabilitées et 24 des 25 communes ont leur établissement de second cycle. La dernière aura bientôt le sien.

 
 
 

Il faut signaler que le DCAP M. Vinima Isaac TRAORE ne confirme pas le dynamisme du Conseil de Cercle en matière de construction de salles de classe. Pour lui les initiatives viennent des communes qui passent par le CAP qui donne son avis technique. C’est ainsi que le Conseil de Cercle prend contact avec son partenaire Word Vision qui finance à 80% du coût de la construction et le Conseil de Cercle et la commune en question les 20%. Le second cycle étant du domaine du Conseil de Cercle les travaux sont donc sous sa maîtrise d’ouvrage

 
 

Leçons apprises
 
 
 

Une démarche spontanée du président du CC pour un dialogue constructif entre les communes et les différents partenaires est essentielle pour lui permettre de mieux assumer son rôle et de faire valoir ses compétences en matière d’éducation. Un bon partenariat ente le CC et les Communes facilitent le développement du second cycle de l’enseignement fondamental.

 
 

La présence d’un PTF actif est un atout majeur pour assurer la réussite d’actions de création/réhabilitation d’établissements de second cycle.

 
 

Toute politique de création de classes qui n’est pas accompagnée par un recrutement approprié d’enseignants entraîne une crise de ressources humaines. C’est le cas du CC de San où deux écoles de second cycle ne sont pas fonctionnelles par manque d’enseignants.

 
 

Associée et témoin du dynamisme des relations entre la mairie, le Cercle et les CGS -la Commission  éducative constitue un autre outil de concertation et de développement de l’éducation. Composée au minimum des élus et des directeurs d’école, elle est ouverte à des représentants des enseignants, des élèves, des membres de la société civile, des représentants des CGS, des APE, du CAP et aux autres services techniques selon les besoins. Comme organe consultatif, le fonctionnement de la CE est peu réglementé.

 
 
 
 
Région de Ségou
 

CAS 10 : Centre d’animation pédagogique (CAP) de San  

 
« Établissement et partage du coût global des examens avec les partenaires »
 
 
Développement du cas 10 : CAP de San
 
Objectifs
 
  • Amener les collectivités territoriales à jouer leurs rôles dans la gestion de l’école.
  • Favoriser la participation des populations à la prise en charge de l’école.
  • Instaurer un climat d’entente mutuelle et de transparence dans l’organisation et la gestion des examens.
 
Acteurs et mise en œuvre
 

Les acteurs engagés sont le DCAP, le chargé d’orientation, le comptable, suivant les besoins, des conseillers du CAP, le Préfet, les différents sous-préfets, le responsable de la perception, les maires ou leurs représentants.

 
 
 

Ce groupe travaille sur le budget préalablement élaboré par le DCAP. Il est présenté, expliqué dans tous ses détails par celui-ci, puis amendé par les participants. Le coût global des examens est donné en précisant la participation de l’État (montant et destination) et celle attendue des CT. Un coût unitaire par candidat est établi. Cette approche permet d’éviter des injustices entre les collectivités territoriales. Ces dernières payent en fonction de leur nombre de candidats.

 
 
 

Les CT font les versements au niveau du service de la perception moyennant un reçu. Le comptable du CAP est chargé de récupérer les fonds au niveau de la perception. Le DCAP travaille en collaboration avec le maire et son entourage : conseillers influents, personnalités politiques de la localité, etc.

 
 
 

Le DCAP a utilisé une fois, pour les mauvais payeurs, une stratégie consistant à ne pas faire de copie des résultats d’examens pour ces collectivités territoriales. En conséquence, les dirigeants de ces dernières ont été critiqués par leurs électeurs à la recherche des résultats d’examens affichés de leur commune.

 
 
Résultats obtenus
 

Le DCAP de San est arrivée à son poste en Novembre 2004 en provenance de Pèsoba (AE de Koutiala). Selon Monsieur Vinima Isaac TRAORE le DCAP : « à mon arrivée, j’ai trouvé que les maires avaient décidé de ne plus payer leur contribution aux examens scolaires parce qu’ils trouvaient que ce n’était pas transparent ». J’ai alors demandé au conseiller à l’orientation comment ils procédaient. C’est pour cette raison que lors des préparatifs des plans d’actions 2005-2006, j’ai expliqué devant tous les maires, le préfet, les rôles et responsabilités et ce que l’État paye pour l’organisation des examens et ce que les collectivités doivent payer.

 
 
 

Donc pour les examens de 2005-2006 nous avons fait organiser une réunion sous la présidence du préfet, la présence de tous les sous- préfets et de tous les maires. Dans l’élaboration du budget nous nous sommes limités aux frais des petits matériels seulement pour les collectivités, ce qui a fait baisser beaucoup le coût. Le coût par élève qui était de plus 1 000 F a été ramené à 430 F ce qui a fait une contribution moyenne de 40. 000 F CFA pour les communes rurales.

 
 
 

Ainsi en les communes ayant payé leur contribution se répartissent comme suit:

 
 
 

-         2004-2005 -14 communes /25 ;

 

-         2005-2006 - 22 communes / 25 ;

 

-         2006-2007 - 24 communes / 25.

 
 
 

En 2006-2007, le maire de la seule commune qui n’a pas payé était candidat aux législatives, il ne s’est pas beaucoup occupé de sa mairie.

 
 
 

Il faut signaler l’appui du préfet et des sous-préfets dans ces changements. Il y a également eu les sanctions infligées aux communes qui ne payaient pas qui ont certainement contribué à ce succès. En effet, les communes qui ne paient pas ne reçoivent pas la copie des résultats de l’examen d’entrée e 7è A, ce qui met énormément de pression sur les maires.

 
 
 

En 2006/2007, 24 des 25 CT du CAP, soit 96%, ont payé leur participation pour la prise en charge des examens. En 2005/2006 le taux était de 84% et de 56% en 2004/2005. En plus des participations financières, les CT prennent en charge les déplacements, les frais d’hébergement et de restauration des surveillants et des candidats venant des villages hors centre.

 
 
Leçons apprises
 
  • L’implication des personnes ressources, conseillers et autres personnalités politiques du milieu favorise la conviction des maires à prendre en charge l’éducation.
  • L’identification de mesures claires dissuasives favorise une meilleure participation.
  • La transparence budgétaire est un élément de conviction des CT.
  • Le coût par candidat évite les frustrations au sein des CT qui payent désormais en fonction de leur nombre réel de candidats.
  • La mise des CT en face de leur responsabilité vis-à-vis de leurs électeurs (refus de donner les copies des résultats d’examens aux mauvais payeurs) peut être un moyen dissuasif tout en évitant d’en abuser.

 
 
 
 
Région de Ségou
 

CAS 11 : Commune de Pélégana  

 
« Taxe spéciale, destinée à l’éducation,
sur les actes administratifs et l’achat de parcelle »
 
 
Commune de Pélégana
 
 
 

La commune rurale de Pélégana relève du Cercle de Ségou et est contiguë à la commune urbaine de Ségou. Elle compte 28 villages totalisant 32 000 habitants. Les activités dominantes sont l’agriculture et l’élevage. L’une des particularités de cette commune est la forte présence des enseignants dans le bureau communal.

 
 
 
Implication de la commune dans l’éducation
 
 
 

La commune a participé à toutes les étapes de l’élaboration du PDECom de l’information préliminaire dans les villages jusqu’à la validation du plan. Elle a joué son rôle de maître d’ouvrage et a bénéficié de l’appui technique du CAP de Ségou. Le PDECom a été élaboré sur la base du PDSEC.

 
 
 

Les CGS ont été mis en place par la commune avec l’appui du CAP. Ils rendent compte de leurs activités à la Commission éducative. Les initiatives proposées par les CGS sont discutées avec la Commission  éducative avant d’être soumises au maire si cela s’avère nécessaire.

 
 
 

La mairie a tenu à faire un travail important pour distinguer les rôles des APE de ceux des CGS tout en mettant en exergue leur complémentarité. Des réunions entre CGS et APE facilitent la mobilisation sociale autour de l’école. Chaque CGS a signé une convention avec la mairie.

 
 
 

Le conseil communal de Pélégana a institué une taxe pour l’éducation : 50 FCFA par actes administratifs et 5 000 F par vente de parcelles. Ces taxes sont versées sur le compte de l’APE. Le maire encourage les CGS à proposer des actions en faveur de l’école.

 
 
 

L’éducation est une des priorités du conseil communal, plusieurs actions ont été faites en matière de construction/réhabilitation de classes et d’équipements. La mairie a été accompagnée dans ses actions par des ONG évoluant strictement dans le cadre du plan de développement éducatif de la commune. Une des écoles communautaires a été transformée en école publique et la dynamique se poursuit pour les autres.

 
 
 

La commune apporte des appuis en matériel et fournitures pendant toute l’année scolaire. Elle apporte également des appuis financiers pendant l’organisation des examens. Elle fait partie des 6 communes sur les 14 du CAP de Ségou à avoir payé intégralement sa contribution pour l’organisation des examens 2007.

 
 
 

La fondation Intervida, l’ONG Alphalog et le FAEF, principaux partenaires de la commune, interviennent dans le respect du cadre de partenariat tracé par le conseil communal en matière d’éducation.

 
Développement du cas 11 – Commune de Pélégana
 
Acteurs et mise en œuvre
 
 
 

La commune de Pélégana travaille avec la Fédération primaire de l’APE (bureau de l’APE au niveau de la commune) depuis son installation en 1999. C’est la Fédération primaire de l’APE qui a élaboré un plan de développement de l’éducation, le plan coûtait 900 millions de francs CFA ce qui dépassait les capacités de la commune. C’est ainsi dans sa délibération N°02-03 CRP du 23 septembre 2002 le Conseil communal a institué une taxe école de 50 F/ticket de prestation et 5 000 F/lot vendu.

 
 
 

La mesure a été expliquée lors de l’Assemblée Générale regroupant les 28 villages que comptent les communes. Chaque village était représenté par le chef de village, un conseiller, le représentant des jeunes et la représentante des femmes. Tous les villages ont adhéré à l’idée.

 
 
 

De mai 2003 au 05 septembre 2005 la mairie de Pélégana a versé à la Fédération primaire de l’APE un montant de 720 000 F CFA. Une session extraordinaire du Conseil communal a été organisée le 6 septembre 2005 pour faire la situation sur la « gestion du fonds APE » perçu par la Fédération primaire des APE de la commune de Pélégana. Les principales activités menées avec le fonds ont été ; l’appui à la formation des enseignants des écoles communautaires, l’appui salarial pour les enseignants des écoles communautaires et la mise à disposition d’un prix pour clôturer un concours entre les écoles. L’opération taxe école se poursuit à la mairie de Pélégana, à notre sortie du bureau du Maire, nous avons rencontré Mr Abdoulaye SANGARE commerçant à Pélégana qui venait de payer les frais de transfert d’un lot qu’il a racheté. Il nous dit avoir payé volontiers les cinq mille francs de taxe école car il estime que c’est un bien pour l’avenir de tous les enfants de la commune.

 
 
 
Résultats obtenus
 
 
 

L’initiative a démarré en 2003 et les versements totalisent 720 000 FCFA au 5 septembre 2005.   Certaines activités ont été réalisées dont : l’appui à la formation des enseignants des écoles communautaires, l’appui salarial pour les enseignants des écoles communautaires et la mise à disposition d’un prix pour clôturer un concours entre les écoles.

 
 
 
Leçons apprises
 
 
 

L’existence d’une diversification des sources de revenus est un atout indéniable qui permet de mieux faire face à certains flux financiers.

 
 
 
 
 
 
RÉGION DE MOPTI
 
 
 

5e région administrative

 
 
 

CAS 12 : Commune urbaine de Douentza – p. 85

« Recherche par la mairie de fonds de développement de l’Éducation »

CAS 13 : Commune rurale de Bangal-Boré – p. 88

« Porte ouverte sur l’Éducation » 
 

La région de Mopti est la cinquième région administrative du Mali

 

La population de la région est de 1 735 340 habitants. Différentes ethnies vivent dans la région : Bozos, Sonrhaïs, Dogons, Maures et Peuls. La région est traversée par le fleuve Niger. Le Bani, son affluent le rejoint à Mopti

 

La région se partage en plusieurs zones : le delta central du Niger autour de Mopti, la falaise de Bandiagara et la plaine de Bankass le long de la frontière du Burkina Faso. Le Mont Hombori, point culminant du Mali culmine à 1153 mètres.

 

Les grandes villes de la région sont Mopti, Sévaré, Djenné, Bandiagara, Bankass, Youvarou. La Réserve de Bay est située dans cette région.

 
 
 

Transport et économie

 

La région est desservie par l’aéroport de Mopti, qui est situé sur la commune de Sévaré. Par le fleuve Niger, on peut rejoindre Koulikoro, Djenné, Ségou, Mopti, Tombouctou et Gao. La région de Mopti étant bien irriguée, l’agriculture est prospère. La pêche est un secteur important. Mopti est un carrefour commercial entre le nord et le sud du Mali et les pays limitrophes. Le tourisme est bien développé dans cette région, notamment les villes de Djenné et de Mopti et le pays Dogon.

 

En partant de Mopti, des pirogues peuvent amener les touristes en un très agréable voyage sur le fleuve Niger. Le long des berges défilent de multiples activités et l'on découvre des villages spécialisés dans une fonction économique bien distincte ; comme le village des pêcheurs et le village des potiers.

 
 

Histoire et culture

 

La ville de Mopti, ancien village bozo nommé Saghan, a pris son essor avec l’installation du roi Sékou Amadou en 1820 puis avec l’Empire toucouleur d’El Hadj Oumar Tall.

 

La région est un creuset composé de différentes ethnies qui vivent en harmonie les unes avec les autres. Plusieurs langues sont parlées dans la région : le bambara, le dogon, le sonrhaï, le bozo et le Peul.

 

La ville de Djenné et la falaise de Bandiagara sont classées sur la Liste du patrimoine mondial de l’humanité par l’Unesco.


Administration

 

La région de Mopti est divisée en huit cercles (Bandiagara, Bankass, Djenné, Douentza, Koro, Mopti,Ténenkou, Youvarou) regroupant 108 communes.

 
 
 

Coopération décentralisée

 

Le Conseil Général d'Ille et Vilaine et la Région de Mopti entretiennent des relations de partenariat depuis le 28 avril 1984.

 

La région Centre (France) et la région de Mopti ont signé un accord de coopération décentralisée le 17 décembre 2005. Dans le cadre de cette coopération, le projet « Loire-Niger », pour une coopération de « fleuve à fleuve » est mis en place.


 
 
Région de Mopti
 
CAS 12 : Commune urbaine de Douentza
 
« Recherche par la mairie de fonds de développement de l’Éducation »
 
 
 
Contexte
 
 
 

Dans la région de Mopti, la mission a rencontré les cadres de l’AE de Douentza et de Mopti, du CAP de Mopti, les élus de l’Assemblée Régionale de Mopti, du Conseil de Cercle de Douentza, les élus municipaux et les membres des CGS des communes de Douanzan, Dangol-Borè et de Konna.

 
 
 

De l’analyse des informations obtenues auprès des acteurs rencontrés les caractéristiques de la décentralisation de l’éducation au niveau de la région sont presque identiques à celles des autres régions visitées. Néanmoins les spécificités suivantes peuvent être évoquées :

 
 
 
  • Le niveau d’implication élevé des Collectivités dans la prise en charge et la gestion de l’école : recrutement d’enseignant sur fonds propre, organisation de journée de l’école, mise en place « du réseau éducation pour tous en Afrique »
  •  Le nombre important de jumelage entre établissements scolaires maliens et français
  •  L’importance accordée à l’organisation de la journée de l’éducation
 
 
 
 

Les relations de travail entre l’AE et l’Assemblée Régionale se résument essentiellement à la signature des contrats des enseignants contractuels et à la participation matérielle et financière de cette dernière à l’organisation des examens et concours.

 
 
 

Il n’existe aucune dynamique de concertation autour des enjeux et des orientations de l’éducation entre l’AE et l’AR. Selon le président, M. Boubacar TAPILI, l’AR n’a pas encore bénéficié de formation et d’accompagnement dans la mise en place des CGS.

 

Par ailleurs, l’Assemblée Régionale a des réalisations importantes à son actif telles que la mise en place à Mopti du « réseau de l’éducation pour tous en Afrique », affilié au réseau africain ; la construction et l’équipements d’infrastructures (lycée, IFM) ; la prise en charge d’enseignants contractuels et de personnel d’appui (chauffeur, gardien, planton) exclus du budget national et des fonds PPTE ; le développement de jumelage entre les lycées de la région et des lycées en France,; la mise à la disposition des élèves de moyen de transport (autocar) ; les subventions de voyage des élèves des lycées sur la France; la mobilisation des forces de l’ordre pour la sécurité des examens.

 
 
Le Conseil de Cercle de Douentza
 

Le Conseil de Cercle a élaboré son PDEC, mais selon son président, le CC n’assure pas encore dans la pratique sa maîtrise d’ouvrage. Toutefois, le PDEC, prend largement en compte les orientations et les objectifs du volet éducation du PDSEC. Il n’existe pas de cadre formel de concertation sur l’Éducation qui regroupe les principaux acteurs : CC, CAP, conseils communaux, directeurs d’écoles et CGS. Les rencontres du CLO constituent les seuls cadres de concertation formels et réguliers. Avec l’appui conseil du CAP, les CGS ont été mis en place.  Ils se concertent autour des questions scolaires et suivent régulièrement les écoles. Les parents d’élèves sont régulièrement informés de la situation de leurs enfants. A ce jour, il n’y a pas de convention entre les CGS et le CC.

 
 
 

Le CC a réalisé plusieurs actions: construction de clôture autour de l’école, équipement de deux seconds cycles, réalisation d’adduction d’eau dans deux seconds cycles, appui à l’organisation des examens. Il assure une dotation en fournitures aux neuf seconds cycles.

 
 
 

Les infrastructures sont principalement financées par les fonds ANICT. En plus de ces fonds, le CC bénéficie du financement de certains partenaires comme CRS et Word Vision. Selon la mairie, le montant de ces financements est malgré tout largement en deçà des besoins d’investissement.

 
Commune urbaine de Douentza
 

La commune urbaine de Douentza compte une population de 15 170 habitants répartis dans  cinq quartiers et quatre villages avoisinants.

 
 
 

Les principales activités économiques de la commune sont : l’agriculture, l’élevage, l’artisanat et le commerce. La commune compte au total neuf écoles primaires (5 dans la ville de Douentza et 4 dans les villages). Ces établissements connaissent des problèmes d’effectif pléthorique, d’équipement et de personnel enseignant.

 
 
 
Implication de la commune dans l’éducation
 
 
 

La mairie n’a pas participé à toutes les étapes d’élaboration du PDECom. En revanche, la version finale du PDECom prend en compte toutes les orientations définies dans le PDSEC de la commune en matière d’éducation.

 
 
 

La mairie organise périodiquement des rencontres de concertation avec tous les acteurs au développement de la commune. Au cours de ces rencontres, toutes les questions de développement sont abordées y compris la question de l’éducation.

 
 
 

Les CGS ont été mis en place par la commune avec l’appui conseil du CAP. Il n’y a pas de convention signée entre la mairie et les CGS. Toutefois, la mairie à travers la Commission éducative collabore étroitement avec les CGS. La gestion quotidienne de l’école est assurée par les CGS qui rendent régulièrement compte (verbal ou écrit) de leurs activités à la mairie ou à la Commission. La collaboration entre CGS et mairie est surtout visible au niveau de l’inscription des élèves, la dotation des écoles en fournitures, la sensibilisation et la mobilisation des acteurs autour de l’école.

 
 
 

Chaque CGS organise régulièrement des rencontres pour échanger sur des questions touchant spécifiquement leur école : les succès, les échecs et les abandons. En vue de développer le sens de la discipline et le nationalisme chez les élèves, la mairie a planté le drapeau du Mali dans toutes les écoles de la commune. Tous les élèves participent à la montée et la descente du drapeau.  Les CGS qui ont bénéficié de plusieurs types d’appui de leurs partenaires (fournitures, équipements, rénovation de salle, fonctionnement) contribuent à l’organisation des examens. Ces derniers collaborent étroitement avec l’AME.

 
 
 

La mairie a réalisé d’énormes efforts en construisant six écoles entre 1999 et 2007. A cela s’ajoute la construction et l’équipement de salles de classe et de bureaux, la réalisation de points d’eau dans trois écoles, la clôture autour des écoles C et D, la participation financière de 170 000 FCFA pour l’organisation des examen., la prise en charge du salaire de sept enseignants et de trois gardiens d’école. Lors de la rentrée scolaire, elle assure également une dotation en fourniture à toutes les écoles.

 
 
 

La mairie a bénéficié l’appui de plusieurs partenaires (ANICT, GTZ, CRS, coopération décentralisée,…). Ceux-ci s’inscrivent dans le cadre du programme de la mairie en matière d’éducation.

 
Développement du cas  12 – Commune urbaine de Douentza
 
Résultats obtenus
 

Parmi les principaux résultats obtenus, il convient de souligner :

  • Des rencontres de concertation sont organisées par la mairie
  • Les CGS mis en place assurent la gestion courante des écoles et collabore avec la mairie
  • Une Commission éducative a été mise en place
  • Six écoles ont été construites par la mairie depuis 1999
  • La commune contribue financièrement à l’organisation des examens
 
Leçons apprises
 
  • La commune de Douentza a consenti des efforts pour favoriser la concertation entre les acteurs du développement.
  • Les CGS organise également des rencontres d’échanges afin de faciliter les contacts entre l’école, les parents et la mairie sur les questions d’éducation.
  • La mobilisation des fonds par la commune lui assure une certaine autonomie financière. Dans le cas de Douentza cette mobilisation a permis à la commune de construire des écoles et de contribuer à l’organisation des examens.
 
 
 
 
 
Région de Mopti
 

CAS 13 : Commune rurale de Bangal-Boré

 
« Porte ouverte sur l’Éducation » 
 
 
Contexte
 

La commune rurale de Bangal-Boré compte 36 villages et fractions. Sa population d’environ 21 000 habitants est composée de sédentaires et de nomades. Les principales activités économiques sont l’agriculture, l’élevage, l’artisanat, exploitation forestière et le commerce. La commune dispose de 15 premiers cycles et 1 second cycle. Les actions en matière de décentralisation de l’éducation peuvent être appréciées à travers :

 
 
 
Implication de la commune dans l’éducation
 
 
 

La commune a participé à toutes les étapes d’élaboration du PDECom qui prend en compte toutes les orientations du PDSEC en matière d’éducation. Il a fait l’objet de délibérations du Conseil communal et est pleinement approprié par la mairie.

 
 
 

La mairie organise régulièrement des rencontres de concertation et d’échange sur les questions éducatives (analyse des résultats, recherche de solutions, …) avec tous les acteurs du système éducatif (CGS, APE, AME, CAP, ONG).

 
 
 

Tous les CGS ont été mis en place par la mairie et ont signé une convention avec elle. Ils rendent compte régulièrement à la commission éducative ou au maire. Il n’y a pas de cadre de concertation formel entre les CGS de la commune. Toutefois, chaque CGS se réunit régulièrement sur la situation de son école (résultats scolaires, les problèmes, etc). Les initiatives prises par les CGS sont discutées avec le maire chargé de la commission éducative qui les soumet au maire pour avis lorsque cela s’avère nécessaire. Chaque CGS s’organise pour assurer un suivi régulier de son école. Les membres du CGS passent au moins une fois par semaine à l’école pour observer la régularité des élèves et des enseignants et échanger avec le directeur sur la situation de l’école.

 
 
 
L’initiative des cantines scolaires
 
 
 

L’éloignement de certains élèves de leurs écoles et la situation de pauvreté de certains parents ont conduit la mairie à soutenir les cantines scolaires. La cantine fonctionne avec les cotisations des élèves, l’appui de la mairie et d’autres partenaires ponctuels.

 
 

Autres initiatives autour de l’école
 
 
 

L’organisation de journée « porte ouverte » sur l’éducation : cette initiative de la mairie consiste à créer un cadre de dialogue dans lequel toutes les catégories d’acteurs (Population, ONG, services techniques, enseignants…) peuvent s’exprimer sur la problématique et le développement de l’éducation dans la commune.

 
 
 

Les concours avec prix en français et dictée par école puis entre écoles de la commune et le concours d’école propre avec prix en matériel de voirie. En 1999, la commune ne comptait que 2 écoles. Actuellement, elle dispose de 15 écoles. Chaque école à un logement pour les enseignants.

 
 
 

La mairie apporte également des appuis en fournitures pendant toute l’année scolaire. En collaboration avec les CGS, elle participe à l’organisation des examens et mobilise les populations pour participer physiquement et financièrement à la réalisation des infrastructures et équipement scolaires.

 
 
 
Intervenants extérieurs
 
 
 

Plusieurs ONG interviennent dans la commune. De manière générale, la mairie apprécie bien l’appui des intervenants extérieurs qui s’inscrivent dans son programme de développement de l’éducation.

 
Développement du cas  13 – Commune de Bangal-Boré
 
 
Résultats obtenus
 
 
 

Parmi les principaux résultats obtenus, il convient de souligner :

 
 
  • Des rencontres de concertation et d’échanges sont organisées par la mairie
  • Chaque CGS s’organise pour assurer un suivi régulier de son école Une Commission éducative a été mise en place
  • 13 écoles ont été construites par la mairie depuis 1999
  • La commune contribue financièrement à l’organisation des examens
 
 
Leçons apprises
 
 
 
  • La commune de Bangal-Boré a consenti des efforts pour favoriser la concertation entre les acteurs du développement.
  • Les membres du CGS passent au moins une fois par semaine à l’école pour observer la régularité des élèves et des enseignants et échanger avec le directeur sur la situation de l’école.
  • La mairie organise une journée porte ouverte afin de montrer la réalité de l’école et d’amorcer le dialogue avec les parents et les acteurs impliqués dans l’éducation
 
 
 
 
 

 
 
 
RÉGION DE TOMBOUCTOU
 
 
 
6e région administrative
 
 
CAS 14 : Conseil de Cercle de Goundam – p. 92
« Le CGS de second cycle « Youba Kary Sidibé »
CAS 15 : Commune urbaine de Tombouctou – p. 95
« Le CGS de l’école Cheick Nouh de Kabara »
 
 

La région de Tombouctou est la sixième région administrative du Mali.

 

 
Subdivisions administratives
 

La région de Tombouctou est composée de cinq cercles : Tombouctou, Diré, Niafunké, Goundam, Gourma-Rharous.

 
 
 
Transport et économie
 

La région est desservie par le petit aéroport de Tombouctou, et accessoirement par celui de Gao. On y accède également par le fleuve Niger et les pistes qui le longent, mais la partie nord est uniquement le domaine des routes caravanières.

 

La ville de Tombouctou génère une activité touristique notable dans une région qui vit toujours de la production du sel (les routes transsahariennes au nord persistent), d'un peu d'élevage et du petit artisanat local.


 
 
Région de Tombouctou
 
CAS 14 : Conseil de Cercle de Goundam
 
« Le CGS de second cycle « Youba Kary Sidibé »
 
Région de Tombouctou

Des entretiens ont été réalisés avec l’AE, le CAP et l’AR de Tombouctou, le Conseil de Cercle de Goundam, les communes de Tombouctou et de Goundam. Pour chaque commune rencontrée, des entretiens ont été réalisés avec au moins 1 de ses CGS. De l’analyse des informations obtenues auprès de ces différents acteurs, il ressort que la décentralisation de l’éducation dans la région se caractérise particulièrement par :

 

-         L’efficacité des stratégies de mobilisation sociale et financière développées par les CGS pour faire face aux charges récurrentes des écoles : collecte et vente de riz,

 

-         La bonne collaboration entre CGS et APE

 

-         La constitution de Fonds documentaire à travers la gestion des livres repris aux filles boursières. Lorsqu’une fille passe en classe supérieure, elle bénéficie d’un renouvellement de ses fournitures et matériels scolaires. Les anciens livres sont repris par le CGS pour être stocké à la direction de l’école en vue de leur utilisation par les garçons.

 
 

Les relations entre l’AR et l’AE sont essentiellement d’ordre matériel et financier. Le vice- président de l’AR souhaite une plus large diffusion du cahier de charges pour mieux informer les différents acteurs sur leurs rôles respectifs dans le développement de l’Éducation. Selon lui, cela est nécessaire et urgent dans la mesure où les CT ont un réel besoin de changement vers une plus grande autonomie.

 

L’AR a réalisé plusieurs actions : la construction et l’équipement de salles de classe, le reboisement, l’électrification de lycée, l’équipement d’établissement scolaire en groupe électrogène, le paiement de contractuels et du personnel d’appui non pris en charge par le budget national et les fonds PPTE et une participation financière à l’organisation des examens.

 
 
 
Conseil de Cercle de Goundam
 

Le Conseil de Cercle a participé à l’élaboration du PDEC, mais n’assure pas dans la pratique, sa maîtrise d’ouvrage. Celle-ci est davantage assurée par le CAP. Toutefois, le PDEC prend en compte les orientations et les objectifs du PDSEC du Cercle en matière d’éducation.

 

Il n’existe pas de cadre formel de concertation entre les acteurs impliqués dans l’Éducation.

 

Les rencontres du CLO constituent le seul cadre de concertation formel réunissant les différents acteurs impliqués dans l’Éducation. C’est l’occasion pour ces derniers d’échanger sur toutes les questions de développement y compris celles touchant l’Éducation.  

 

Les CGS ont été mis en place par le CC avec l’appui du CAP. Ils organisent régulièrement des rencontres autour des questions scolaires touchant leur établissement et rendent compte au CC à travers des comptes rendus et des bilans de l’école. Par exemple, le CGS du second cycle « Youba SC » de Goundam se réunit tous les derniers samedi du mois pour faire le bilan du second cycle (résultats, problèmes…). Après l’analyse des résultats, les membres du CGS organisent une tournée dans les classes pour féliciter les enseignants et les élèves qui ont bien travaillé et encourager les élèves en difficulté. Les CGS assistent à la remise des bulletins des élèves et échangent régulièrement avec les parents sur la performance académique de leurs enfants.

 

Une cotisation mensuelle de 500 FCFA par élève a été fixée. Cette dernière sert à financer les fournitures et matériels scolaires et à prendre en charge les frais d’entretien des surveillants pendant les examens (thé, sucre, viande…). Elle est régulièrement payée puisque sa gestion est transparente (choix collégiale des dépenses à réaliser, bilan... Les enfants en difficulté sont régulièrement appuyés

 

Le CC a financé la construction et l’équipement de salle de classe et la construction de clôtures de l’école. Il donne également une dotation en fourniture à chaque rentrée scolaire et participe à l’organisation des examens.

 

Les infrastructures sont principalement financées par le FICT à travers l’ANICT. En plus de ces fonds, le CC bénéficie de d’autres financements (fonds canadien, PACE solidarité…). De manière générale, le montant de ces financements est largement en deçà des besoins d’investissement.

 
Développement du cas  14 – Conseil de Cercle de Goundam
 
CGS du second cycle « Youba Kary Sidibé »,
 

Les acteurs sont les CGS, le CC et les personnes ressources. Dans le cadre de la recherche de ressources financières additionnelles, une collecte a été mise en place. Cette dernière a été initiée par le CGS du second cycle « Youba Kary Sidibé », qui bénéficie de la caution morale du CC. Le président du CGS adresse une demande aux partenaires et sympathisants du Cercle pour solliciter leurs appuis à la prise en charges de l’école. Ces derniers peuvent être sur le territoire du Cercle, comme à l’extérieur (à Bamako ou en dehors du Mali). Cette collecte de fonds est coordonnée par le président du CGS qui rend compte régulièrement aux autres membres lors des rencontres mensuelles (le dernier samedi de chaque mois).

 
 
 
Résultats obtenus
 
 
 

La mobilisation financière par l’intermédiaire de la « campagne de financement » n’a pas été entièrement à hauteur des attentes. Toutefois, les sommes perçues ont permis de disposer de ressources financières additionnelles (en plus des cotisations mensuelles, fonds ADARS et contribution du CC) pour faire face aux charges récurrentes de l’école en fournitures  et matériel didactique et ont contribué à la prise en  charge des surveillants (nourriture, thé) à l’occasion du DEF

 
 
 
Leçons apprises
 
 
 

L’importance de la mise en place d’une campagne d’information et la sensibilisation sur les défis et les enjeux majeurs de la prise en charge de l’école par les différentes communautés dans le contexte de la décentralisation.

 
 

L’intérêt de la création de réseaux constitués par des personnes ressources capables d’apporter un appui direct ou indirect à la prise en charge des charges récurrentes de l’école.


 
 
 
Région de Tombouctou
 
CAS 15 : Commune urbaine de Tombouctou
 
« Le CGS de l’école Cheick Nouh de Kabara »
 
 
Contexte

La commune urbaine de Tombouctou est l’une des plus anciennes communes puisqu’elle exerce à ce titre depuis 1966.  Elle compte environ 30 000 habitants. Située sur le fleuve Niger à 1000 km au nord de Bamako, elle englobe 8 villages. La ville particulièrement enclavée, se caractérise principalement par ses sites touristiques qui attirent chaque année des milliers de touristes. C’est l’une des deux capitales régionales non reliée à Bamako par une route bitumée. Les principales activités économiques sont l’agriculture, l’élevage, la pêche, le tourisme et l’artisanat. Selon le maire adjoint M. Hallé Ousmane, la commune serait autosuffisante en riz.

 
 
 
L’implication de la commune dans l’éducation
 

La commune a élaboré son PDECom avec l’appui conseil du CAP. Le PDECom prend en compte toutes les orientations du PDSEC de la commune en matière d’éducation. Il a fait l’objet de délibération du conseil communal.

 

Les CGS de la commune ont été mis en place par la mairie et ont signé une convention avec elle. Ils rendent compte régulièrement verbalement et occasionnellement par écrit de la situation de l’école à la mairie.

 

Il n’y a pas de cadre de concertation formel entre les CGS et la commune, les rencontres se font selon les besoins et les urgences. Cependant, chaque CGS se réuni régulièrement pour faire le point de son école : résultats scolaires, problèmes rencontrés.

 

Les CGS tirent les leçons des résultats scolaires et proposent des actions pour palier au manquement : organisation des cours de rattrapage et développement de diverses activités. Ils informent régulièrement les parents sur le développement de leurs enfants. 

 

Dans le cadre de la mobilisation sociale et financière, plusieurs actions ont été menées par les CGS en collaboration avec les APE et les AME. Ainsi, le CGS de l’école Cheick Nouhde Kabara a bâti sa stratégie de mobilisation de ressources financières sur la collecte et la vente du riz, principale activité de Kabara.

 

Les CGS de la commune sensibilisent les citoyens sur les questions scolaires notamment sur la scolarisation des filles, la fréquentation scolaire, les participations physiques des populations à la réalisation d’infrastructures scolaires (classes), etc.

 

Les CGS assurent la gestion de la bourse des filles dont le montant est de 100$ sur financement américain à travers Word Vision. Cette bourse sert à payer les matériels et fournitures scolaires et les tenues pour les filles. Une fois que la fille passe en classe supérieure, ses livres sont récupérés par le CGS pour être redistribué aux garçons. Cette stratégie permet progressivement de constituer un Fonds documentaire important pour l’école.

 

La commune facilite : la délivrance des actes de naissance aux enfants scolarisés ; l’organisation de concours avec prix en français et dictée par école puis entre écoles de la commune ; l’organisation de concours d’écoles avec prix en matériel de voirie.

 

La commune a fait d’énormes progrès dans la création, la construction et l’équipement des écoles. Ainsi, quatre écoles de six classes, plus une direction et un point d’eau ont été réalisés.

 

Elle apporte des appuis en fournitures pendant toute l’année scolaire et des appuis matériels et financiers pour l’organisation des examens.

 

De manière générale, la mairie apprécie l’appui des intervenants extérieurs qui s’inscrivent dans le programme de développement de l’éducation au niveau de la commune. Ces partenaires ont apporté un grand appui aux CGS (formation, appuis financiers et matériels).

 
 
Développement du cas  15 – Commune urbaine de Tombouctou
 
Acteurs et mise en œuvre

Les principaux acteurs sont le CGS, l’AME, l’APE, les populations et les personnes ressources. Le cas présenté est celui de l’expérience du CGS de l’école Cheick Nouhde Kabara, quartier de la commune de Tombouctou, composé de quatre secteurs. Elle est située à 7 km de la ville, au bord du fleuve Niger. Ce CGS est dirigé par Mme Maïga Zenabou Mohamed.

 

Le CGS a bâti sa stratégie de mobilisation de ressources financières sur la collecte et la vente du riz (principale activité de Kabara). La collecte et la vente du riz s’organisent de la façon suivante. A la récolte, le riz est collecté par les délégués de secteur (une femme et un homme) mandatés par le CGS. Ces délégués passent dans chaque famille pour récupérer la contribution des parents ayant leurs enfants à l’école (en raison de trois à quatre pots par enfant).

 

Le riz collecté au niveau des quatre secteurs est ensuite acheminé dans le magasin du CGS pour être stocké jusqu’à la période de soudure. Lors de la récolte, le prix du riz est de 150 FCFA tandis qu’il est de 250 à 300 FCFA pendant la période de soudure, soit une marge de profit significative de 100 à 150 FCFA (du simple au double). Le riz stocké est vendu par les cinq femmes du CGS qui versent quotidiennement les recettes au trésorier du CGS, sous la supervision de la Présidente. La liste des contributions et les recettes obtenues sont régulièrement diffusées lors des assemblées de quartier ainsi que des rencontres du CGS. Par ailleurs, en plus de ces ressources, le CGS bénéficie du fonds ADARS, l’appui financier de World Education et gère la « bourse des filles »

 
 
 
Résultats obtenus
 

Les résultats sont: La mobilisation de 200 000 à 250 000 FCFA de ressources propres issues de la vente du riz, fourniture régulière de l’école en craie et matériel didactique, construction de deux salles en paillote et amélioration significative du taux de scolarisation, de réussite et de la qualité de l’enseignement

 
 
Leçons apprises

La transparence est une règle d’or pour créer la confiance et assurer le succès d’une opération de collecte et de vente

La présentation de réalisations physiques aux citoyens est un facteur important de motivation et de mobilisation.

 
 
 
RÉGION DE GAO
 
 
 

7e région administrative

 
 
CAS 16 : CAP d’Ansongo – p.100
« Comité d’organisation des examens »
CAS 17 : Commune rurale d’Ansongo – p. 103
« Suivi des écoles par le CGS »
CAS 18 : Commune rurale de Gao – p.105
« Comité de coordination des CGS »
 
 

La région de Gao est la septième région administrative du Mali.

 

La région de Gao est limitée au sud et à l'est par le Niger, au nord par région de Kidal, à l’ouest la région de Tombouctou.

Population

La région de Gao, est devenu au fil des mouvements migratoires, une ville pluri-éthnique composée notamment de :Songhaï, Bozo, Touareg, Bambara, Arabes (Kounta, Lamhar, Tajakant)


 
 
Région de Gao
 
CAS 16 : CAP d’Ansongo
 
« Comité d’organisation des examens »
 
Région de Gao
 

Les structures rencontrées dans la région de Gao sont l’AE, l’AR, le CAP de Gao, le CC d’Ansongo et les communes de Gao et d’Ansongo avec au moins un de leurs CGS respectifs.

 
Les caractéristiques particulières à la région de Gao sont :
 

·        Le dynamise et la capacité organisationnelle des CGS : élaboration de plan d’action, mobilisation des acteurs, création de comité de coordination

 

·        La forte présence et implication des CGS dans la gestion de l’école : suivi des enseignants et interpellation d’enseignant par le CGS au niveau du DCAP, etc.

 

·        L’organisation de journée « éducation pour tous » : engagement solennel de tous les acteurs (Préfets, CAP, AE, CT, CGS et parents d’élèves) sur leur participation au développement de l’école  

 
L’Assemblée régionale de Gao
 

Les relations entre l’AE et l’AR se limitent  à la signature des contrats des enseignants contractuels et à la participation matérielle et financière à l’organisation des examens. Selon le premier vice président, M. Ismail Ag Mohamed, l’AR n’a pas été impliquée à toutes les phases d’élaboration du PDER. « En tant qu’enseignant de profession, je n’ai aucune information sur les orientations et les objectifs du PDER » De poursuivre « Également après la signature des contrats des enseignants contractuels rémunérés sur fonds PPTE, nous n’avons pas été impliqués dans la gestion de leur mobilité : mutation, permission ou avancement, ni dans la gestion de leurs salaires».

 

Le président estime que l’atelier de Ségou sur le « Cahier de charges » a permis non seulement de les édifier sur les procédures de recrutement des enseignants contractuels, mais aussi de clarifier les relations fonctionnelles entre CT et SD. Une large diffusion du Cahier de charge devra aider les différents acteurs à améliorer les rapports de collaboration.

 

L’AR a de nombreuses réalisations à son actif : connexion Internet du cercle de Gao, création d’un centre de formation polyvalent pour femme, construction et équipements d’infrastructures (lycée, IFM), paiement de contractuels et du personnel d’appui non pris en charge par le budget national et les fonds PPTE et mobilisation des forces de l’ordre pour la sécurité des examens.

 
 

Conseil de Cercle d’Ansongo
 

Le CC a participé au processus d’élaboration du PDEC, cependant son président estime que la collectivité n’assume pas totalement la maîtrise d’ouvrage de sa mise en œuvre. Les priorités du CC en matière d’éducation ne correspondent pas toujours aux priorités du PDEC qui tiennent compte davantage des orientations du PISE II.

 

Il n’existe pas de cadre formel de concertation sur l’Éducation entre les principaux acteurs et intervenants du Cercle. Les rencontres du CLO constituent le seul cadre de concertation formel et régulier.  

 

Avec l’appui conseil du CAP, les CGS ont été mis en place. Ils se concertent régulièrement entre eux et font appel occasionnellement aux services du CAP. Cependant les relations avec le CC sont presqu’inexistante. De ce fait, les CGS se sentent plus près du CAP.

 

Le CC a construit et équipé deux seconds cycles et a introduit une demande de création d’un troisième. Il dote également en fournitures les écoles à chaque rentrée scolaire.

 

Les infrastructures sont principalement financées sur les fonds ANICT. En plus de ces fonds, le CC bénéficie de financements du Canada et Word Vision  De manière générale, le montant de ces financements est largement en deçà des besoins d’investissement.

 
 
 
Développement du cas 16 – CAP d’Ansongo
 
Acteurs et mise en œuvre
 

Les principaux acteurs sont le CAP, le préfet, les conseils communaux, le Conseil de Cercle et les CGS (premier et second cycle).

 

Chaque année, le CAP met en place un « Comité d’organisation des examens ». Ce comité, constitué par les représentants du CAP, des élus locaux et des CGS, a en charge l’élaboration et exécution du budget. Un budget détaillé, réaliste par rapport aux charges réelles imputables aux collectivités, est alors élaboré et présenté à toutes les collectivités du cercle d’Ansongo (communes et cercle). Ce budget, dénommé « cadrage financier » de l’organisation des examens est destiné à la prise en charge des frais de déplacement, de logement et de nourriture des surveillants (enseignants chargés de surveiller les salles d’examens). La contribution demandée aux CT n’est pas uniforme. Elle est modulée en fonction de la distance. Ainsi, la contribution demandée à une commune située à 200 km est nettement supérieure à celle située plus proche.

 
 
 

Ce principe est largement partagé par toutes les collectivités du cercle. Le budget soumis par le CAP n’est pas systématiquement financé par les Collectivités. Après examen du budget proposé par le CAP, la Collectivité engage des discussions avec ce dernier sur le montant demandé. A la suite de ces discussions, la Collectivité décide du montant de sa contribution qu’elle paiera au CAP.

 
Résultats obtenus
 
  • Les examens sont organisés dans des bonnes conditions, le matériel et les surveillants sont sur place à temps
  • Deux communes seulement sur les 8 collectivités (7 communes et le cercle) n’ont pas contribué
  • Le budget proposé par le CAP est négocié avec la pleine participation des collectivités
  • La notoriété du CAP dans sa capacité à susciter des collaborations avec les collectivités territoriales est renforcée
  • Un cadre de concertation trimestriel (collectivités, CAP, Préfecture) a été récemment institué. Le fonctionnement de ce cadre est pris en charge par l’académie à travers le CAP.
 
 
 
 
 
 
 
Leçons apprises
 
  • La clarification des rôles et des responsabilités de chaque acteur dans la gestion de l’école permet d’éviter les malentendus, entre autres, sur l’organisation des examens, tout en clarifiant la contribution de l’État.
  • La mise en place d’un système participatif et transparent d’élaboration et de gestion du budget responsabilise les collectivités dans l’ensemble du processus.
  • La présentation d’un budget détaillé, réaliste par rapport aux charges réelles imputables aux collectivités évite bien des tentions et des malentendus.
 
 
 

 
 
Région de Gao
 
CAS 17 : Commune rurale d’Ansongo
 
« Suivi des écoles par le CGS »
 
 
Contexte
 

Située dans la partie sud de la région de Gao, la commune rurale d’Ansongo compte six villages et deux fractions. Sa population est estimée à 28 410 habitants. L’exode en direction du Nigeria, du Niger et de la Côte d’Ivoire est massif. Les principales activités économiques sont : l’agriculture, l’élevage, la pêche et l’artisanat. Tous les villages et toutes les fractions disposent d’au moins une école.

 
 
 
Implication de la commune dans l’éducation
 

La commune a participé à toutes les étapes d’élaboration du PDECom : de l’information préliminaire à la validation du plan. Elle joue pleinement son rôle de maître d’ouvrage et bénéficie de l’appui conseil du CAP. Le PDECom prend en compte toutes les orientations du PDSEC de la commune en matière d’éducation. Il a fait l’objet de délibération du conseil communal.

 

La mairie organise ponctuellement des rencontres de concertation et d’échange sur les questions éducatives avec tous les acteurs du système éducatif de la commune. Tous les CGS ont été mis en place par la mairie et ont signé une convention avec elle. Ils rendent compte régulièrement à la Commission éducative. Chaque CGS se réunit régulièrement pour faire la situation de son école. Les propositions des CGS sont discutées avec le maire chargé de la Commission éducative qui les soumet, selon les besoins, au maire pour approbation.

 

La bonne collaboration entre les APE et les CGS a contribuée au développement de l’école. Plusieurs actions conjointes ont été menées : rénovation et équipement de salle de classe, sensibilisation des parents et mobilisation des ressources.    

 

L’éloignement de certains élèves de leurs écoles et la difficulté des parents de subvenir à leurs besoins ont conduit la mairie à soutenir une initiative de création de cantines scolaires. La gestion directe est assurée par les CGS qui en rendent compte à la mairie.

 

La cantine fonctionne avec les cotisations des élèves, l’appui du PAM, de la mairie et de d’autres partenaires ponctuels.

 

« La journée éducation pour tous » soutenue par l’Oxfam GB, consiste à organiser une cérémonie au cours de laquelle les élèves demandent aux différentes autorités et services techniques de s’engager pour contribuer activement au développement de l’école. Ces engagements écrits sont transmis au niveau du cercle, puis de la région.

 

Des concours de français sont organisés dans chacune des écoles et sont sanctionnées par des prix.

 

En 1999, la commune ne comptait que trois écoles, dont deux à Ansongo. Actuellement, tous les villages et toutes les fractions disposent d’au moins une école de trois salles de classes. La mairie apporte des appuis divers durant l’année scolaire et pour  l’organisation des examens.

 

Plusieurs partenaires appuient la gestion décentralisée de l’éducation. Selon le maire, ces appuis s’inscrivent parfaitement dans le PDECom

 
Développement du cas 17 – Commune rurale d’Ansongo

Chaque CGS s’organise pour assurer un suivi régulier de son école. Par exemple, le suivi de l’école Badj-Haoun d’Ansongo est assuré par un membre du CGS désigné. Cette dame passe une fois par semaine à l’école pour observer la présence des élèves et des enseignants et échanger avec le directeur sur le fonctionnement quotidien de son école. Lors du suivi de l’école de Zakoïré effectué par le président du CGS il a été constaté par ce dernier l’irrégularité d’un enseignant à son poste. Ce constat fut l’objet d’une plainte auprès du DCAP, qui a mis l’enseignant en demeure de reprendre son poste dans les meilleurs délais. Les résultats obtenus par le CGS lui a permis d’accroître sa crédibilité auprès des parents et acteurs de l’éducation.

 
 
 
Résultats obtenus
 
 
 
  • Tous les CGS ont été mis en place par la mairie et ont signé une convention avec elle. Ils rendent compte régulièrement à la Commission éducative.
  • La bonne collaboration entre les APE et les CGS a contribuée au développement de l’école
  • La mairie à soutenue une initiative de création de cantines scolaires
  • La journée éducation pour tous  soutenue par l’Oxfam GB, consiste à organiser une cérémonie au cours de laquelle les élèves demandent aux différentes autorités et services techniques de s’engager pour contribuer activement au développement de l’école
  • Le travail du CGS a renforcé sa crédibilité du CGS auprès des parents et acteurs de l’éducation.
 
 
 
 
 
 
 
Leçons apprises
 
 
 
 
  • La clarification du rôle des membres du CGS peut permettre d’améliorer significativement la gestion de l’école
  • Pour être efficace le CGS doit être soutenu par la commune.
  • Le CGS doit rendre des comptes au CT ou à son représentant sur la gestion de l’école.L
 
  • La commission éducative peut jouer un rôle important de coordination des CGS.
 
Région de Gao
 
CAS 18 : Commune rurale de Gao
 
« Comité de coordination des CGS »
 
 

Contexte

La commune urbaine de Gao est l’une des premières communes de la région de Gao. Créée bien avant la mise en place de la réforme sur la décentralisation, elle est composée de neuf quartiers et compte une population d’environ 61 000 habitants. Les principales activités économiques de la commune sont : l’agriculture, l’élevage, la pêche, l’artisanat et le commerce.

 

La commune compte 17 écoles primaires, huit seconds cycles, un lycée, quatre instituts secondaires et trois jardins d’enfants. Ces établissements connaissent des problèmes d’effectif pléthorique, d’équipement et de personnel enseignant.

 
 
 
Implication de la commune dans l’éducation
 

La commune n’a pas été impliquée directement dans toutes les étapes d’élaboration du PDECom. Cependant, les CGS existants ont été fortement mobilisés pour contribuer au  processus d’élaboration. La version finale PDECom prend en compte toutes les orientations définies dans le PDSEC de la commune en matière d’éducation.

 

La mairie organise périodiquement des rencontres portant sur le développement de sa commune. Lors de ces rencontres les questions liées à l’éducation sont abordées avec les participants.

 

Tous les CGS ont été mis en place par la mairie avec l’appui du CAP et de l’AE. A travers des rapports et PV, ces derniers rendent compte régulièrement de leurs activités à la mairie. Cependant, il n’y a aucun cadre formel d’échange et de concertation entre la mairie et les CGS. Les demandes de rencontres proposées à la mairie par les CGS sont systématiquement rejetées. Selon le maire M. Ali Alassane Touré, « la mairie évite de rencontrer les CGS, parce qu’elle n’a pas de ressources financières pour faire face à leurs problèmes». C’est la même raison poursuit-il « qui fait que toutes les conventions n’ont pas été signées ». Pour le maire, la signature de la convention avec les CGS allait obliger la mairie à faire face à des charges supplémentaires alors que ses ressources sont déjà insuffisantes.

 

Les CGS ont bénéficié de plusieurs types d’appuis des partenaires, tels que fournitures, équipements, rénovation de salles et frais de fonctionnement.

 

La mairie apprécie les efforts fournis par les intervenants extérieurs en matière de développement du système éducatif de la commune. Elle déplore cependant le manque d’implication de certains élus  dans les actions réalisées.

 
 
Développement du cas 18 – Commune urbaine de Gao

Acteurs et mise en œuvre
 

Les principaux acteurs sont les CGS de la commune urbaine, la mairie, les ONG, le CAP. La particularité de la commune urbaine réside dans la dynamique créée par les CGS, qui lors d’un refus de la mairie de les rencontrer, ont mis en place une dynamique organisationnelle très novatrice.

 
 
 

Malgré ces difficultés, les CGS ont créé et ont maintenu une véritable dynamique de concertation et de mobilisation des acteurs autour de l’école. Pour faire face aux difficultés et développer des synergies dans leurs actions, les CGS ont mis en place un « Comité de coordination » au niveau communal qui se réunit occasionnellement.

 

La plupart des CGS se réunissent régulièrement pour échanger sur la situation de l’école. Les questions liées aux succès, aux échecs et aux abandons sont traitées.

 
 
 

Certains élaborent des plans d’actions et mobilisent des acteurs impliqués dans le développement de l’école comme les parents, les ONG, le CAP. Plusieurs actions de sensibilisation ont été réalisées pou la scolarisation des filles, la fréquentation scolaire et l’amélioration du rendement.

 
 
 

Cette dynamique repose sur deux piliers : la création d’une coordination des CGS, chargée de rencontrer la mairie au nom de tous les CGS de la commune et l’adoption d’une approche de planification et de coordination des appuis en faveur de l’école. Cette mobilisation sociale pour l’éducation a permis aux élus de mieux comprendre leurs responsabilités à l’égard de la gestion de l’éducation en mode décentralisé.

 

Les CGS élaborent des plans d’actions en cohérence avec les PDESEC et les PDECom de la commune. Ces plans d’actions sont ensuite soumis à la mairie et aux partenaires (ONG, CAP) pour financement. L’état de mise en œuvre du plan d’action est régulièrement évalué au cours des rencontres internes au CGS.

 
 
 
Résultats obtenus
 
 
 

La dynamique organisationnelle a permis aux CGS de la commune d’avoir une notoriété et de se positionner comme des acteurs incontournables dans le développement de l’éducation au niveau communal. Cet aspect est reconnu par la mairie à travers le maire et les ONG qui apprécient les efforts des CGS.  Le second résultat porte sur la mobilisation sociale autour de l’école. L’école est devenue une « affaire de tous », les parents s’informent de la situation de leurs enfants, les meilleurs élèves sont récompensés. Enfin, la scolarisation des filles a été améliorée.

 
 
Leçons apprises
 

La mise en place d’une stratégie de communication efficace pour informer, sensibiliser la mairie et les ONG sur les rôles, les responsabilités des CGS ainsi que leurs rapports avec la mairie. Les membres des CGS doivent être des personnes dévouées, désintéressées, qui mettent la réussite de l’école comme priorité


 
 
 
 
RÉGION DE KIDAL
 
 
 

8e région administrative

 

 
 
CAS 19 : Commune urbaine de Kidal – p. 109
« Rôle accru des CGS dans l’identification de solutions au bon fonctionnement de l’école »
 

La région de Kidal est la huitième région administrative du Mali.

 
 

Cependant l'application de la décentralisation posant problèmes, et face aux difficultés pour établir un dialogue, survint la rébellion d'avril 2006. Celle-ci trouva une issue pacifique grâce à la médiation Algérienne, connue sous le nom des accords d'Alger . Accords en voie de concrétisation après une période d'incertitude.

 
Géographie
 
 
 

La région est limitée à l'ouest par la région de Tombouctou, au sud par la région de Gao, à l'est par le Niger et au nord par l'Algérie. Le climat est désertique avec des températures qui atteignent le jour 45° et la nuit 5 à 12 °. La population est d’environ 85 000 habitants, essentiellement des Kel Tamasheq, des arabes et des Songhaïs. Les grandes villes de la région sont Kidal,Tessalit et Aguel'hoc.

 
 
 
Administration
 
 
 

La région de Kidal est divisée en 4 cercles (Kidal, Tessalit, Tin Essako, et Abéibara) regroupant onze communes. En réponse aux troubles du début des années 1990, la décentralisation initiée en République du Mali a érigé Kidal en capitale régionale et de fait lui a accordé une importance politique. Le gouverneur actuel de la région est : Alhamdou Ag Ilyène (nommé début janvier 2005).

 
 
 
Transport et économie
 
 
 

La région est très enclavée. Elle ne possède aucune route goudronnée et aucun fleuve ne la traverse. Les ressources de la région de Kidal proviennent de l'élevage, de l’artisanat et du commerce.

 
 
 

Des activités maraîchères ont été développées dans certaines zones. Le nomadisme demeure le mode de vie le plus adapté à l'environnement difficile de la région. Cependant, il peut être constaté l'émergence de quelques sites de sédentarisation, Kidal, Aguel'hoc, Tessalit, et Tinzawatène.

 
 
 
 
 
Région de Kidal
 
CAS 19 : Commune urbaine de Kidal
 
« Rôle accru des CGS dans l’identification de solutions au bon fonctionnement de l’école »
 
Région de Kidal
 

Les difficultés de déplacement lié à l’insécurité dans la région ont découragé plusieurs partenaires et acteurs de l’éducation. Lors des entretiens, seuls les cadres de l’AE, certains élus municipaux et les membres des CGS de la commune urbaine de Kidal ont pu être rencontrés. De l’analyse des informations obtenues auprès de ces différents acteurs, il ressort que la décentralisation de l’éducation au niveau de la région de Kidal se caractérise par les particularités suivantes:

 

-         L’importance du  niveau d’implication des autorités religieuses dans de développement du système éducatif

 

-         La participation soutenue des CT dans la prise en charge des dépenses des cantines scolaires

 

-         La dominance de la culture nomade sur le fonctionnement et la gestion de l’école

 
Commune urbaine de Kidal
 

La commune urbaine de Kidal est la plus grande commune de la région avec une population d’environ 24 000 habitants. Au plan administratif, la configuration de la commune urbaine ressemble à celle d’une commune rurale classique puisqu’elle est composée de 43 fractions et une ville de quatre quartiers. Les principales activités économiques sont l’élevage, l’artisanat et le commerce.

 

La particularité de la commune est l’attraction de la campagne, transformant la ville de Kidal en zone commerciale et administrative, et la campagne en zone de résidence. En effet, la majorité de la population autochtone, constituée de nomades vit en campagne. Le matin, les commerçants et les fonctionnaires natifs de Kidal viennent travailler à la ville de Kidal et retournent le soir dans les montagnes. La commune compte douze premiers cycles qui sont répartis entre 9 secteurs de la ville de Kidal. Les douze écoles disposent toutes de cantines.

Implication de la commune dans l’éducation

La commune a élaboré son PDECom avec l’appui conseil du CAP. Le PDECom a été élaboré sur la base du PDSEC mais il n’a pas encore fait l’objet de délibération du conseil communal.

 

La mairie de Kidal organise périodiquement des rencontres de concertation avec tous les partenaires au développement de sa commune. A ces occasions toutes les questions de développement sont abordées y compris celles relatives à l’éducation.

 

Le maire chargé des questions éducatives en collaboration avec les différents CGS organise des tournées de sensibilisation sur les questions scolaires à l’intérieur de la commune. Plusieurs sujets sont abordés : scolarisation des filles, fréquentation scolaire, cotisations, etc.

 

Tous les CGS ont été mis en place par la mairie avec l’appui conseil du CAP. Ils rendent compte régulièrement à la mairie à travers un rapport mensuel pour les CGS de la ville de Kidal et des comptes rendus verbaux pour les CGS des secteurs, dans les fractions.

 

Il n’y a pas de cadre formel de rencontre entre la mairie et les CGS. Toutefois, chaque fois que cela est nécessaire, ces derniers rencontrent régulièrement la mairie à travers le maire chargé de l’éducation ou le maire ou encore le secrétaire général.

 

Tous les CGS ont une convention signée avec la mairie. Selon le maire de la commune, M. Attayoub Ag Intalla, « A travers la convention, la mairie donne mandat aux CGS de gérer quotidiennement les affaires de l’école. Les CGS constituent notre bras opérationnel ».

 

Il poursuit en précisant : « S’ils ont des problèmes à tout moment, ils viennent et nous trouvons ensemble des solutions. » Les CGS se sont organisés pour suivre quotidiennement la situation de leur école à travers notamment la liste des présences, les absents, les abandons, les succès et les échecs. En cas d’absence, d’abandon ou d’échec, le CGS prend directement contact avec les parents d’élèves pour chercher des solutions concertées. Les problèmes scolaires sont également analysés lors des rencontres mensuelles des CGS.  

 

La commune urbaine de Kidal est très vaste. Malgré la structuration de la commune en secteurs, plusieurs fractions restent éloignées des chefs-lieux de secteur où se trouvent les écoles. Aussi, sur les 18 secteurs que compte la commune, neuf secteurs seulement disposent d’une école. Cette situation est aggravée par les conditions économiques difficiles de certains parents, qui n’ont pas les moyens d’assurer le repas quotidien à leurs enfants. Tenant compte de ces situations, la mairie et le CGS ont initié une cantine scolaire par école. La contribution des parents s’élève à 3000 FCFA/an. Cette contribution est complétée par la mairie à hauteur de 200 0000 CFA par trimestre et le PAM qui fournit l’huile, les boîtes de conserves et les céréales. Il arrive fréquemment que la mairie prenne en charge la cotisation des parents démunis. Notons, par ailleurs, que l’appui du PAM est limité aux enfants résidant à 8 km et plus de l’école. Par simulation, ce critère a exclu 358 élèves de l’école BAM de Kidal.

Selon le CGS et la mairie, la cantine a eu les effets suivants :

  • augmentation du taux de scolarisation
  • baisse du taux d’abandon
  • augmentation du taux de réussite
  • soulagement de nombreux parents d’élèves.

La mairie a construit et équipé 12 écoles de six classes sur ses fonds propres et avec l’appui de ses partenaires (ANICT, PADEC, Trans/Sahara, PASED, etc.). Notons qu’avant la décentralisation, la commune ne disposait que de deux écoles. Elle apporte des appuis en fournitures lors de la rentrée scolaire et des appuis matériels et financiers pour l’organisation des examens.

 

La mairie a appuyé l’organisation des forums des chefs religieux autour de l’éducation.

 

La mise en place par la mairie « d’une santé mobile ». Cette initiative, fortement soutenue par certains partenaires de la commune (Coopération décentralisée Kidal/Kalmer en France, DDRK Luxembourg) consiste à faire régulièrement le tour des écoles ne disposant pas de dispensaire pour suivre l’état de santé des enfants et soigner les enfants malades. Les soins sont assurés par un infirmier qui après chaque passage laisse une trousse (composée d’alcool, de mercurochrome, de paracétamol, d’aspirine…) au directeur d’école.

 

Les résultats des compositions et examens sont publiés en présence des parents au cours de cérémonies organisées par les CGS à cet effet. L’objectif est d’inciter les élèves à travailler à l’école pour honorer leurs parents.

 

La commune appuie l’organisation de concours avec prix en français et en dictée.

 

Avec l’appui de World Education,  les filles de la première année à la sixième année bénéficient une bourse pour prendre en charge les fournitures scolaires, les matériels didactiques et les tenues.

 

La mairie déplore le non respect des principes de maîtrise d’ouvrage communal par certains intervenants dans les procédures de passation des marchés, l’attribution des marchés et le suivi des investissements. Néanmoins, la majorité des actions réalisées rentrent dans le cadre de son programme de développement de l’éducation.

 
Développement du cas 19 – Commune urbaine de Kidal
 
Acteurs et mise en œuvre
 
 
 

Les principaux acteurs sont la mairie, les CGS, le CAP et les ONG. La commune de Kidal est une zone nomade réputée pour son faible taux de scolarisation et son taux élevé de déperdition. Les garçons sont régulièrement utilisés dans les activités d’élevage et d’artisanat, tandis que les filles sont mariées de manière précoce.

 
 
 

Face à cette situation, le maire a développé plusieurs approches : organisation ponctuelle de rencontres de concertation avec tous les partenaires de la commune ; appui à l’organisation de forums des chefs religieux et contribution aux charges des cantines scolaires à hauteur de 200 0000 CFA par trimestre.

 
 
 

Le maire-éducation en collaboration avec les différents CGS, organise des tournées de sensibilisation sur les questions scolaires à l’intérieur de la commune autour des points comme la scolarisation des filles, la fréquentation scolaire, les cotisations, etc.

 
 
 

La mairie a signé une convention avec tous les CGS. La mairie a recruté sur son budget des enseignants et parraine plusieurs initiatives en faveur de l’école : encouragement des meilleurs élèves (y compris les filles), interpellation des parents d’élèves, etc.

 
 
 
 
 
Résultats obtenus
 
 
 

Les résultats portent, entre autres, sur la mobilisation sociale autour de l’école et le rendement scolaire. L’école est devenue une « affaire de tous ».  L’engouement des parents d’inscrire leurs enfants témoigne du dynamisme autour de l’école. Le nombre d’écoles est passé de deux à douze. Le taux de scolarisation (y compris celui des filles) a été amélioré de façon significative et le taux de déperdition a beaucoup diminué.

 
Leçons apprises
 
  • La bonne collaboration entre les CGS et la mairie crée une dynamique au profit de la mobilisation sociale
  • Le niveau d’implication des professionnelles (CAP) dans l’information et la sensibilisation s’avère une ressource essentielle.
  • L’importance de la clarification du rôle et des responsabilités des acteurs dans la gestion décentralisée de l’éducation
  • L’interpellation des parents sur les résultats scolaires de leurs enfants permet à ceux-ci d’accorder une grande attention au suivi des enfants. 
  
 

 
 
 
DISTRICT DE BAMAKO
 
 
 
 
 
 
 
 
CAS 20 : Commune II – p. 116

« Mise en place d’une Commission de recrutement des enseignants »

 
 

Bamako est la capitale du Mali, sur le fleuve Niger, dans le sud-ouest du pays.

 
 
 
 
Histoire
 
 
 

Le site de Bamako a été occupé dès la préhistoire comme l’ont confirmé les fouilles archéologiques de Magnambougou. Bamako, originellement Bammâko (« marigot du caïman » en langue bambara) a été fondée à la fin XVIe siècle par les Niaré anciennement appelés Niakate, qui étaient des sarakolés. Niaréla, le quartier des Niaré, est un des plus anciens quartiers de Bamako.

 
 
 

Le 18 novembre 1955, Bamako devient une commune de plein exercice, son maire, Modibo Keïta, est élu pour la première fois un an plus tard, le 16 Novembre 1956. Le 22 septembre 1960, l’indépendance du Mali est proclamée et Bamako devient la capitale de la nouvelle république.

 
 
 
Démographie et géographie
 
 
 

Située sur les rives du fleuve Niger, appelé Djoliba (« le fleuve du sang »), la ville de Bamako est construite dans une cuvette entourée de collines. Elle s’étend d'ouest en est sur 22 km et du nord au sud sur 12 km, pour une superficie de 267 km².

 
 
 

Son accroissement démographique est impressionnant : 2 500 habitants en 1884, 8 000 habitants en 1908[2], 37 000 habitants en 1945, près de 100 000 en 1960 lors de l’indépendance du Mali, l’agglomération compte aujourd’hui plus d’un million six cent mille habitants et continue d'attirer une population rurale en quête de travail (certains experts parlent de trois millions d'habitants en 2007 à Bamako). Cet accroissement incontrôlé entraîne des difficultés importantes en termes de circulation, d’hygiène (accès à l’eau potable, assainissement), pollution…

 
 
 

Située à 1 000 kilomètres de Dakar et d’Abidjan et à 120 kilomètres de la frontière guinéenne, Bamako est devenue le carrefour de l’Afrique de l'Ouest et accueille une population variée, composée des différentes ethnies présentes au Mali mais aussi issues des pays limitrophes.

 
 
 
Administration
 
 
 

La ville de Bamako est divisée en six communes ayant chacune un conseil communal et un maire[3] :

  • commune 1 : Fatoumata Doumbia Konté
  • commune 2 : Gaoussou Ly
  • commune 3 : Abdel Kader Sidibé
  • commune 4 : Issa A. Guindo
  • commune 5 : Demba Fané
  • commune 6 : Souleymane Dagnon.
 
Transport et économie
 
 
 

Une ligne de chemin de fer relie Bamako à Dakar en passant par Kati, Négala, Kita et Kayes. Le réseau routier permet de se rendre vers Koulikoro, Kati, Kolokani, Ségou, Sikasso. L’Aéroport international de Bamako-Sénou est situé à 15 km du centre-ville et dessert les principales capitales des pays de la sous-région mais également du reste de l’Afrique et Paris. La navigation sur le fleuve Niger est possible à partir de Koulikoro vers Mopti et Gao.

 
 
 

Une bonne partie du transport se fait soit par le fleuve Niger soit par les routes asphaltées qui relient Bamako aux principales grandes villes de région. Le taxi-brousse est l'un des principaux modes de transport routier malien.

 
 
 

L’agriculture est limitée essentiellement au maraîchage, la pêche (malgré la présence de pêcheurs Bozos) et l’élevage sont peu développés.

 
 
 

Le district de Bamako concentre 70% des entreprises industrielles[5].

 
 
 
Quartiers
 
 
 

Bamako compte 60 quartiers, parmi lesquels :

  • ACI 2000,
  • Baco Djicoroni (« derrière le fleuve »), Badalabougou, Badiabougou, Badialan, Bagadadji, Bamako Coura, Banankabougou, Bankoni, Bolibana (« la course est finie »), Bougoudani, Boulkassombougou, Bozola (« chez les Bozos »),
  • Daoudabougou, Dar Salam, Dianequela, Djélibougou (« le quartier des griots »), Djicoroni, Dravéla
  • Faladié
  • Garatiguibougou,
  • Hamdallaye, Hippodrome
  • Kalaban, Kalaban Coura, Konatebougou, Kondianbougou, Korofina, Koulouba (« la grande coline », site de la Présidence)
  • Lafiabougou, Lassa,
  • Magnambougou, Médina Coura, Minkorobougou, Missira (« quartier de la mosquée »), Moussabougou
  • Niamankoro, Niaréla
  • Ouolofobougou (« le quartier des Wolofs[10] »)
  • Point G (site de l'hôpital)
  • Quartier du fleuve, Quartier Mali, Quartier Niger, Quinzambougou (« quartier des « 15 ans »[11] »)
  • Sabalibougou, Sanfile(« sans fil[12] »), Sébénikoro, Senou, Sogoniko, Sokorodji, Sotuba
  • Titibougou, Tomikorobougou, Torokorobougou,

 
 
District de Bamako
CAS 20 : Commune II

« Mise en place d’une Commission de recrutement des enseignants »

 
District de Bamako
 

Les AE des rives gauche et droite, le CAP de Bamakocoura, le CAP de l’Hippodrome et le CAP de Banakabougou, la Mairie du District, la Mairie des communes II et VI ont été rencontrés.

 

Il a également été possible de rencontrer la coordination des CGS du CAP de l’Hippodrome au lieu d’entretiens séparés avec différents CGS. L’entretien avec la commune VI a été réalisé en deux temps à cause de leur programme chargé et de l’indisponibilité du maire chargé de l’éducation. Les trois constats qui suivent ressortent des entretiens :

 

-         La faiblesse du nombre d’ONG intervenant dans l’éducation au niveau du District. Notons la présence de quelques grands programmes comme le PAOEFM mis en œuvre par l’UNICEF

 

-         La particularité des communes du District est le fait que l’éducation soit reléguée au second rang dans leur programme de développement.

 

-         La forte présence des établissements privés qui attirent de plus en plus de monde au niveau de la capitale.

 

Ces différentes caractéristiques n’ont pas la même intensité d’une commune à une autre à l’échelle du District.

 
Mairie du District
 

Il y a un manque de communication entre les AE et la Mairie. Le District n’est pas impliqué dans la réalisation des infrastructures de son ressort, il est peu informé de son PDE. Entre les communes et la Mairie centrale il y a peu d’échange d’information sur les questions d’éducation surtout lorsqu’elles traitent de demandes de fonds. Chaque commune gère ses fonds sans donner la moindre information au District. Les recrutements des enseignants sont faits par la mairie avec l’appui conseil des AE.

 

La prise en charge de l’organisation des recrutements sur concours se pose entre le District et les Académies. Le premier entend intégrer cette dépense dans ses prochains budgets. A la mairie du District se pose le problème de gestion des départs des contractuels. A cause de l’absence de contrôle physique des agents, ces départs sont signalés avec plusieurs mois de retard.

 

Notons au passage que le District fait de nombreux efforts pour le paiement de contractuels et l’achat de fournitures.

 
 
 
La commune II
 

La commune II est une des communes centrales du District qui abrite une bonne partie des activités économiques de la capitale. Cette position lui offre un important potentiel de recettes fiscales.

 

La Commune a élaboré son PDECom en organisant différents ateliers d’informations et de travail sur la question avec l’appui conseil des CAP. Le PDECom a été élaboré sur la base du PDSEC.

 

Les CGS ont été mis en place par la mairie. Les conventions sont signées et les CGS rendent compte de leurs activités à la mairie.

 

Au niveau du CAP Hippodrome, les CGS ont mis en place une « Coordination des CGS » visant à faciliter les discussions avec les partenaires de l’école et à mieux s’entraider. Cette coordination est née en 2005 autour des questions de gestion des fonds de l’ADARS. Elle regroupe 6 CGS tous créés en 2005. Notons que la Coordination des CGS est devenue une interlocutrice privilégiée du CAP Hippodrome.

 

La mairie a une Commission éducative qui peut intervenir notamment pour répondre aux  besoins de l’éducation et  pour gérer des problèmes ou questions spécifiques.

 

Depuis 2004, la mairie a réhabilité 30 salles de classe et en a construit six  avec l’appui de ses partenaires. La Commune apporte des appuis en fournitures pendant les rentrées scolaires, elle apporte aussi des appuis matériels et financiers pendant l’organisation des examens.

 

Il est important de préciser que la Commune II dispose d’une rubrique budgétaire réservée aux questions d’éducation.

 

Le PAOEFM est le principal partenaire extérieur de la Commune en matière d’éducation. L’ANICT est aussi un instrument de financement des infrastructures scolaires au niveau de la Commune

 
Développement du cas 20 – Commune II
Acteurs et mise en œuvre

La Commission de recrutement a été mise en place en 2006 par le Maire de la Commune II. Elle est composée du maire représenté par le premier adjoint, du maire chargé de l’éducation, du Chef de personnel de la mairie, des deux directeurs de CAP du territoire, du syndicat de la mairie, du syndicat des enseignants contractuels et du Secrétaire général de la mairie pour les procès-verbaux.

 

Toutes les demandes de recrutement sont déposées à la mairie de la Commune II. Elles sont réceptionnées par le Secrétaire général qui les transmet au Maire pour visa avant d’être acheminées chez le Chef du personnel. La première activité de la commission consiste à recruter les enseignants pour l’année scolaire 2006/2007.

 

La Commission transfert les dossiers aux deux directeurs de CAP afin qu’ils fassent un travail préalable de trie des dossiers. L’élaboration des critères de choix est laissée aux soins des directeurs de CAP. Le premier critère est celui d’être diplômé d’un institut de formation de maître. La liste transmise par les directeurs de CAP à la mairie est vérifiée (attestations et diplômes) par le premier adjoint au Centre national des examens et concours.

 

Des documents falsifiés ou faux sont détectés et les candidatures sont alors rejetées. La Commission utilise donc une liste corrigée pour observations et avis. Les résultats des travaux de la commission sont transmis au maire pour décision. Notons que la Commission siège à la mairie et ses frais de fonctionnement sont pris en charge par cette dernière.

 

La Commission a mis en place le recrutement par concours pour identifier des ressources en fonction de leurs réelles capacités et pour éviter le favoritisme.

 
 
 
Résultats obtenus
 
 
 

Les travaux de la commission ont permis de détecter des documents faux ou falsifiés, le recrutement s’est fait dans la transparence, sans tension et la mairie a recruté, élaboré et signé les contrats des enseignants sur fonds PPTE (2006/2007) sans contrainte ni négociation

 
 
 
Leçons apprises
 

-         L’importance de la vérification par la mairie des diplômes et attestations auprès du Centre national des examens et concours de l’éducation.

 

-         La nécessité de transmettre les quotas rapidement avant l’ouverture de postes afin que les maires prennent les dispositions pour le recrutement.

 

-         Dans la mesure du possible, l’intérêt d’organiser les concours de recrutement de l’ensemble des communes du district le même jour. De plus, certaines communes pourraient le faire ensemble afin de mutualiser leurs moyens.

 
 

20 BONNES PRATIQUES DE GESTION ET DE PROMOTION

DE L’ÉDUCATION DÉCENTRALISÉE

 
 
 
 
 
 
ANNEXES
 
 
 
 
PARTIE 4
 
 
 

Annexe A – Liste des personnes rencontrées
 

Prénoms et noms

Fonctions
Organismes

REGION DE KAYES

M. Mahadiba Nomogo

Chef section planification, statistiques scolaires

Académie de Kita
M. Famakan Keita

Chef division éducation de base

Académie de Kita
M. Modibo Keïta

Chef division enseignements secondaire et supérieur

Académie de Kita
M. Mamadou T Keïta

Chef division curricula, recherche et formation

Académie de Kita
M. Jean Pierre Sereme
D CAP
CAPII Kita
M. Mamadou Moustaph Sissoko
Président
Conseil de cercle Kita
M.Harouna Sidibé
Secrétaire général
Conseil de cercle Kita
M. Hary Madi Sidibé
Maire de Sirakoro
Commune de Sirakoro
M. Founéké Sissoko
Secrétaire général

Assemblée Régionale de Kayes

M. Zakaria Traoré
Adjoint directeur

Académie d’enseignements de Kayes

M. Mahamadou Cissé

Division administration, communication, finances

AE Kayes
M. Georges Henry
Assistant technique AGDEF
AE Kayes
M. Issa Babemba Dembélé
Directeur
CAP rive gauche Kayes
M. Souleymane Diallo
Maire

Commune rurale de Liberté Dembaya

M. Mamadou Diallo

Secrétaire aux conflits CGS, membre APE

Commune rurale de Liberté Dembaya

M. Lassana Sow
Trésorier

Commune rurale de Liberté Dembaya

 

 

REGION DE SIKASSO

Prénoms et noms

Fonctions
Organismes
M. Alfousseyni SALL
Directeur
AE Sikasso
M. Siaka SANOGO

Chef division curricula, recherche et formation

AE Sikasso
M.Noumoutié TRAORE

Représentant chef division éducation de base

AE Sikasso
M. Soumaïla SANOGO

Chef division communication, administration, finance

AE Sikasso
M. Youssouf Drissa MAIGA

Chef division planification, examens et concours

AE Sikasso
M. Kokozié Traoré
Président
Assemblée Régionale Sikasso
M. Adama Sinsi Traoré
Directeur
CAP 1 Sikasso
Adjudant Lassana Koné
Membre
CGS camp Tiéba
M. N’Faly Soumano
Directeur
Ecole camp Tiéba
M. Oumar Diallo
D adjoint
Ecole camp Tiéba
M. Badié Diarra
Secrétaire général CGS
CGS camp Tiéba
M. Lassine Sidibé
Secrétaire administratif
CGS camp Tiéba
M. Major Yacouba Dogoni
Président CGS
CGS camp Tiéba
M. Soungalo Sangaré
Enseignant
Ecole camp Tiéba
M. Karim Kourouma
Enseignant
Ecole camp Tiéba
M. daouda Bérété
Directeur
Premier camp Tiéba
M. Fassiga Kané
Directeur adjoint
AE Koutiala
M. Kinane Ag Gadeda
Directeur
CAP Koutiala
M. Kalilou Maley
Premier vice président
Conseil de Cercle Koutiala
M. Nouhoum Ouattara
Président
CGS 2d cycle A Koutiala
M. Salif COULIBALY
Trésorier
CGS
M. Tiéoura Sanogo
Directeur
2d cycle A Koutiala
M. Hassa Maurice SANOU
2ème adjoint maire Koutiala
Commune Koutiala
M. N'Golo SOGOBA
Chargé de projet CGS,

CGS 1er cycle D, directeur d'école

M. Abdoulaye Dembélé
Maire
Commune de Sinsina
 

 

REGION DE SEGOU

Prénoms et noms

Fonctions
Organismes
M. Nitié Diaraa
Directeur
AE San
M. Diolokoro Diallo
Directeur adjoint
AE San
M. Paul Diassana

Chef division éducation de base

AE San
M. Bossobè Mounkoro

Chef division administration, communication, finance

AE San
M. Vinima Isac Traoré
Directeur
CAP San
M. Attaher Cissé
Secrétaire général
CAP San
M. Jabruou Haïdara
Maire
Commune de San
M. Mamadou Togo
Premier adjoint maire
Commune de San
M. Sidiki Théra

Président commission domaniale

Commune de San
Mme Diakité Fatimata Bouaré

Président commission éducation

Commune de San
M. Daouda Fofana
Secrétaire général
Commune de San
M. Souleymane Tangara
Président
Conseil de cercle San
M. Amadou Ouologuem
Président
CGS Baboudioni
M. Malamine Togora
Directeur adjoint
AE Ségou
M. Ousmane H Touré

Chef division enseignement secondaire et supérieur

AE Ségou
M. Boureïma Bocar Maïga

Chef division planification, examens et concours

AE Ségou
M. Mathias Togo

Chef division communication, administration, finances

AE Ségou
M. Mamadou Abdou Touré

Chef division curricula, recherche et formation

AE Ségou
M. Abdoulaye Coulibaly

Chef division éducation de base

AE Ségou
M. El Hadji Maïga
Directeur
CAP Ségou
Maître Sékou Diallo
Président
Assemblée Régionale Ségou
M. Diakaridia Bérété
Secrétaire général
A R Ségou
M. Yamoussa Coulibaly
Maire
Commune Pélégana
M. Boureïma Dembélé
Premier adjoint
 
M. Mahamane Coulibaly
Président
CGS école M’Béba
M. Abdoulaye Sissoko
Président
CGS Ecole Adama Dagno

 

DISTRICT DE BAMAKO

Prénoms et noms

Fonctions
Organismes
Pr Diama Cissouma
Directrice
Académie rive droite
M. Zana Sogoba

Chef division planification examens et concours

Académie rive droite
M. Sidi Yaya Sow
Directeur
CAP Banakabougou
M. Mohamed Kanté
Projet PAOEFM
UNICEF Bamako
M. Ténémakan Koné
Maire chargé de l’éducation
Commune VI Bamako
M. Souleymane Dagno
Maire
Commune VI Bamako
M. Baly Sissoko
Directeur adjoint
AE rive gauche Bamako
M. Yacouba Dembélé

Chef division éducation de base

AE rive gauche Bamako
Mme Dem Mah Touré

Chef division communication, administration, finances

AE rive gauche Bamako
M. Abdoulaye Elhadj Cissé
Directeur
CAP Bamakocoura
M. Abdrahamane Tamboura
Conseiller à l’orientation
CAP Bamakocoura
M. Nayou Coulibaly
Conseiller Pédagogique
CAP Bamakocoura
M. Yacouba Diabaté
Premier adjoint maire
Commune II Bamako
M. Adama Touré

Président coordination CGS CAP Hippodrome

Coordination CGS
M. Mamadou Lamine Sanogo

Membre coordination, directeur d’école

CGS
M. Binaba Simpara

Membre coordination, directeur d’école

CGS
M. Faradji Alamine

Chargé des relations avec partenaires

CAP Hippodrome
Dr Yaya Issa Maïga
Adjoint maire
Mairie du district
M. Ousmane Diarra
Chef personnel
Mairie du district
M. Tandjigora
Secrétaire général
Mairie du district

 

REGION DE KOULIKORO

Prénoms et noms

Fonctions
Organismes
M. Komakan Keïta
Directeur
Académie de Koulikoro
M. Karamogo Berthé

Responsable division planification examen et concours

Académie de Koulikoro
M. Baba Togola
Président
Assemblée Régionale
M. Abdoulaye Traoré
Directeur
 (CAP) de Koulikoro
M. Somerou Diallo

3ème Adjoint, chargé de l’éducation

Mairie de Tienfala
M. Sekouba Keïta
Secrétaire Général
Mairie de Tienfala
M. Bakary Bamba

Secrétaire administratif 

 (CGS) du premier cycle de Tienfala
M. Bandiougou Dolo
Directeur
1er Cycle de Tienfala
M. Ousmane Fomba
Maire
Mairie de Megetan
M. Soumaila Kamaté
Secrétaire Général
Mairie de Megetan
M. Karamogo Ballo
1er Adjoint
Mairie de Megetan
M. Modibo Coulibaly

Collecteur de la Mairie et Chargé des écoles communautaires

Mairie de Megetan
M. Baba Diarra
Président

(CGS) du 1er Cycle de Gouni

M. Djibrila Maïga
Directeur Adjoint
Académie de Kati
M. Issiaka Fofana

Conseiller Pédagogique, chargé des activités sportives et artistiques

 (CAP) de Kati
M. Mamoudou Samba Traoré
Président
Conseil de Cercle de Kati
M. Boubacar Touré
Secrétaire Général
Conseil de Cercle de Kati
M. Fankelé Samaké
Maire
Mairie de Sanankoroba
M. Bakary Traoré
Président

(CGS) du 1er Cycle école A de Sanankoroba

M. Dramane Sissafa
Président

 (CGS) du 1er Cycle école B de Sanankoroba

M. Chaka N’Ti
Président
 (CGS) de la pétite enfance de Sanankoroba
M. Zoumana Traoré
Secrétaire à l’information

(CGS) du 1er Cycle école A de Sanankoroba

Mme Bintou Konaté
Coordinatrice
SUCO

 

REGION DE KIDAL

Prénoms et noms

Fonctions
Organismes
M. Köna Ag Ahmadou
Directeur
Académie de Kidal

M. Hartata Ag El Milick

Directeur Adjoint
Académie de Kidal
M. Hamadou Mahamane

Chef Division Planification

Académie de Kidal
M. Attayoub Ag Intalla
Maire
Commune urbaine de Kidal

M. Assikadaye Ag Waerzagane

3ème Adjoint au Maire, Chargé de l’éducation

Commune urbaine de Kidal
M. Essene Ag Waerzagane
Secrétaire Général
Commune urbaine de Kidal
M. Jdou Ag Raganasse
Président CGS

1er cycle Baye Ag Mahaha (BAM) de Kidal

REGION DE GAO
M. Akly Ag Messaoud

President CGS

1er cycle Aliou de kidal
M. Maïga
Directeur adjoint
Académie de Gao
M. Yaya Sogodogo
Directeur
CAP de Gao
M. Mory Traoré
Directeur
CAP de Ansongo
M. Abdoulbaki Maïga
Conseiller pédagogique
CAP de Ansongo
M. Ismail ag Mohamed

1er vice Président

Assemblée Régionale de Gao
M. Ali Alassane Touré
Maire
Commune urbaine de Gao
M. Mohamed Lamine Amadou
Président CGS

1er cycle Gadeye A de Gao

Mme Maiga Maïmouna A. Maïga

Présidente CGS

1er cycle Gadeye C de Gao

M. Alousseini Dorintié
Président CGS

1er cycle Farandjiré C de Gao

M. Amadou Maïga
Maire
Commune rurale de Ansongo
M. Harouna Amadou Cissé

1er Adjoint au Maire, chargé de l’éducation

Commune rurale de Ansongo
M. Halidou Bonzèye
Président CGS

1er cycle Badj-Haoussa A de Ansongo

M. Abdoulbaki Maïga
Président CGS

1er cycle de Zakoïré

M. Cherif Ben Ahmed

Président et mandataire fonds ACDI

Conseil de Cercle du Cercle de Ansongo


 

REGION DE MOPTI

Prénoms et noms

Fonctions
Organismes
M. Boukari Guindo
Directeur
AE de Douanza
M. Abdramane Ongoïba
Chef de division
AE de Douanza
M. Hassane Cissé
Maire
Commune de Douanza
M. Abdoulaye Maïga

2ème adjoint chargé de la CE

Commune de Douanza

M. Hamidou Sangaré

SG et membre du CGS de l’école D

Commune de Douanza

M. Moussa Ongoïba
Président
CC de Douanza
M. Yaya Boré
Maire
Commune de Dangl-Boré
M. Oumar Kassambara

Président CGS 1er cycle

Doumbara (Commune rurale de Dangl-Boré)

M. Issouf Kassambara

Président de l’APE et membre du CGS 1er cycle

Doumbara (Commune rurale de Dangl-Boré)

M. Amadou Boré

Membre du CGS 1er cycle

Doumbara
M. Mamadou Boré

Membre CGS 1er cycle

Doumbara
M. Youssouf Maïga
Directeur adjoint
AE de Mopti
M. Boubacar Tapili
Président

Assemblée Régionale de Mopti

M. Youssouf B. Koné
VP, chargé de la CE
AR de Mopti
M. Alaye Dougnon
Secrétaire Général
AR de Mopti
M. Abdoulaye Bary
Directeur
CAP de Sévaré
M. Ibrahima Kampo
Maire
Commune de Konna
M. Amadou Kébé

2ème adjoint au Maire

Commune de Konna
M. Amadou Guindo

Adjoint, chargé de la commission éducative et Directeur d’école

Commune de Konna
M. Modibo Kane Cissé
Secrétaire Général
Commune de Konna
Mme Kadiatou Konaté
Secrétaire
Commune de Konna
M. Ibrahim Sango

Président CGS 1er cycle

Konna (Commune rurale de Konna)
M. Abdoulaye Sangaré

Directeur d’école et membre du CGS 1er cycle

Konna
M. Yaya Traoré

Directeur d’école et membre du CGS 1er cycle

Konna
M. Sory Ibrahim Traoré

Directeur Second Cycle et membre du CGS à Konna

Commune rurale de Konna

 

REGION DE TOMBOUCTOU

Prénoms et noms

Fonctions
Organismes
M. Fatogoma Berthé
Directeur Adjoint
AE de Tombouctou
M. Mohamed Ag Akalanianak

Chef division éducation de base

AE de Tombouctou
M. Moussa Koné
Planificateur
AE  de Tombouctou
M. Alidji B Baby

1er vice président

AR de Tombouctou
M. Hallé Ousmane

1er adjoint au Maire

Commune urbaine de Tombouctou

M. Boubacar Touré
Président CGS

1er cycle école Mahame Fondougoumo, quartier Abaradiou de la Commune urbaine de Tombouctou

Mme Maïga Zenabou Mohamed

Présidente

CGS premier cycle Cheick Nouh Kabara

Pasteur Nouh Ag Infa Yatara

Président CGS
Premier cycle commune de Tombouctou
Mme Seck Oumou Sall *
Maire
Commune urbaine de Goundam
M. Ibrahima M. Ouolof *

Adjoint au Maire et chargé de la

commission éducative
Commune urbaine de Goundam
M. Ibrahima A. Cissé
Secrétaire Général
Commune urbaine de Goundam
M. Alassane I. Touré
Président CGS

1er cycle Allimam Albary de Goundam

M. Amadou O. Sangho

Directeur d’école et Trésorier Comité CGS

1er cycle de Goundam

M. Mahaman Abocar Maïga
Président

Conseil de cercle de Goundam

M. Adama H. Diallo
Président CGS
Second cycle youba
M. Hamadou Alassane
Trésorier CGS
Second cycle II

 

Fiche type de recueil des informations

 

Questions spécifiques aux autorités territoriales et académiques

 

Quelle analyse faites-vous aujourd’hui de la mise en en place et de la gestion de la D/D ? (gains, réalisés, difficultés rencontrées, recommandations, prospective…)

Quelle est la nature de vos relations avec vos autres partenaires des structures déconcentrées ou décentralisées ? (Suivant les réponses…) Comment celles-ci peuvent-elles être améliorées ?

Quels sont les critères ou les indicateurs que vous trouvez importants pour juger du niveau de réussite de l’implantation de la D/D tant au niveau du territoire que de celui de l’école ?

Quels seraient les outils qui seraient utiles pour mieux accompagner les membres des CT dans la gestion et le développement de la D/D en éducation ?

 
Questions spécifiques aux sites sélectionnés
 

Nom du site___________________________________

 

Premier bloc de questions

 

Quelles raisons ont été évoquées par les autorités pour le choix de ce site ?

(Critères ou indicateurs de qualité choisis, performances réalisées, etc.)

 

Quelles sont les caractéristiques de contexte (social, culturel, économique) du site? (ONG, apports d’expatriés, « entrepreneurship » communautaire, etc.)

 

Deuxième bloc de questions

 

Quels ont été les défis rencontrés, voire les difficultés à surmonter, lors de la mise en place de la D/D en éducation ?

Quelle est la nature des pratiques existantes au regard de la gestion de la D/D ? (importance ici de bien décrire la situation : l’appropriation de la D/D, les pratiques nouvelles déployées, etc.)

Aujourd’hui, quels sont les principaux défis rencontrés dans la gestion de la D/D ?

 

Troisième bloc de questions 

 

Quelles sont les réussites actuelles qui suscitent de la fierté et qui sont associées à la mise en place et à la gestion de la D/D en éducation ?

Est-ce que la D/D vous a permis de réaliser des innovations ou des expérimentations ? Si oui, lesquelles ? Quelle évaluation en faites-vous ?

Est-ce que dans votre situation la D/D a pu assurer une meilleure couverture et réussite scolaires de tous les élèves, notamment celles des filles ? Pour quelles raisons ?

Quel bilan faites-vous aujourd’hui de la mise en place de la D/D et comment entrevoyez-vous l’avenir ?

Si vous aviez à donner un ou des conseils au regard de la mise en place et de la gestion de la D/D, quels seraient ces conseils ?

Est-ce qu’il y a une question que l’on ne vous a pas posée et que vous auriez aimé avoir à répondre ?

Avez-vous des questions à nous poser ?
 

En vous remerciant…

 
POUR OBTENIR LA VERSION PDF DE CE DOCUMENT, CONTACTEZ-NOUS: cadde@afribonemali.net
L'éducation pour tous dans une approche décentralisée  
  La CADDE collabore avec les services déconcentrés et ses partenaires afin de proposer et mettre en œuvre les politiques de promotion de la décentralisation devant faciliter le transfert des ressources et des compétences de l'État aux Collectivités Territoriales.  
Aujourd'hui sont déjà 16 visiteurs (20 hits) Ici!
Ce site web a été créé gratuitement avec Ma-page.fr. Tu veux aussi ton propre site web ?
S'inscrire gratuitement