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Formation des CGS - Guide du formateur
RÉPUBLIQUE DU MALI

MINISTERE DE L’EDUCATION NATIONALE

 
 
 
 
G U I D E     DE
__________________________________
 

F O M A T I O N   D E S   C G S

 
 

Guide destiné aux animateurs/facilitateurs chargés de la formation des membres des CGS

 
 



1re Édition - novembre 2006
 

 

 
 
 
Avant-propos et remerciement
 

Le présent Guide de formation des CGS a été conçu afin de faciliter la compréhension et l’application des mesures visant la décentralisation de l’éducation au Mali, tel qu’elles sont graduellement mises en œuvre par les instances et les différents acteurs.

 
 Nous espérons que cet ouvrage de partage de connaissances sera profitable à toutes les personnes qui s’impliquent dans le processus de la décentralisation. Nos remerciements s’adressent à nos partenaires qui ont été parfois les pionniers de cette mise en œuvre de la décentralisation et qui ont apporté leur contribution à l’amélioration des procédures et des processus mis en place. Ces pionniers se retrouvent à tous les niveaux et les échelons de la société et des services avec lesquels ils collaborent. Nos remerciements s’adressent tout particulièrement à l’ACDI, la GTZ, le Plan Mali, l’UNICEF et World Education pour leurs contributions dans l’élaboration et la production du Guide du formateur, du cahier du participant  et du cahier des modules de formation des CGS.
 
 
 

Il est également destiné aux formateurs des comités de gestion de l’éducation préscolaire, du non formel et des enseignements secondaires. Les APE peuvent l’utiliser comme outil de formation de leurs membres.

 
G U I D E   DE
__________________________________
 
F O R M A T I O N  D E S   C G S
 
Cet ouvrage est publié par :
 

La Cellule d’appui à la décentralisation et la déconcentration de l’éducation (CAD/DE)

BP. 71, Bamako, République du MALI

Téléphone : (223) 229 62 08    Télécopie : (223) 229 62 07

Courriel : cadde@afribonemali.net

Introduction
 

En tant qu’outil de travail concis et fonctionnel, notre Guide de formation s’adresse à tous ceux qui désirent connaître l’approche de la CAD/DE en formation des adultes et plus particulièrement en formation des membres des CGS et des APE.

 

Guide a une utilité principalement méthodologique. Il n’a pas l’ambition d’être la solution à tous les problèmes que pourrait rencontrer le formateur.

 
 

Bien qu’on doive en respecter la logique, cet instrument de travail peut s’adapter aux divers contextes d’intervention. Il vise à appuyer le développement des capacités des principaux acteurs responsables de la gestion de l’école. C’est dans cet esprit que ce Guide présente le contexte, les préalables, le fonctionnement et l’évaluation d’un programme de formation.

 
 

C’est à eux  d’assumer la responsabilité de déterminer l’orientation et les priorités de la formation ainsi que les thèmes qu’ils jugent les plus pertinents pour garantir le succès de la formation.

 
 

Même si ce Guide résulte d’une longue pratique, il n’en demeure pas moins un document évolutif, susceptible de révision et d’enrichissement au fur et à mesure que la pratique et les commentaires des utilisateurs nous permettront de le rendre plus pertinent.

 

Vous y trouverez également une trousse d’outils de travail pour approfondir et mettre en pratique la méthodologie proposée.

 
 

Ce Guide veut joindre l’image au mot. Il se propose de vulgariser, sans les amoindrir, les modules de formation qui ont été validés au niveau national. Pour ce faire, il s’appuie sur une logique de compréhension basée sur trois procédés ; des textes explicatifs, courts et simples ; des illustrations appropriées et une trousse d’outils. Nous avons limité les thèmes abordés pour ne pas alourdir le document. Nous aurions pu aller davantage dans les détails ou ajouter d’autres composantes. C’est un choix guidé par le souhait de rendre ce Guide pertinent et digestible pour ces utilisateurs.

 
 
Une approche axée sur les besoins des membres du  CGS
 

Dans sa constitution de 1992, le Mali s’est engagé dans une vaste politique de réforme institutionnelle, cherchant à adapter les structures de l’État au nouveau contexte politique du pays.

 
 
 

La décentralisation devient graduellement une réalité au Mali. Elle se concrétise notamment par une plus grande participation des citoyens à la prise de décisions au sein de leur collectivité. La commune devient, par exemple,  la première responsable de son développement. Appuyée par ses instances décisionnelles (Conseil communal) et ses divers organes de gestion et d’encadrement (CGS, Commissions éducatives), elle a le pouvoir d’élaboration et d’exécution des programmes de développement.

 
 
 

Les nouveaux membres des CGS ont besoin d’être formés pour mieux jouer leurs rôles et assumer leurs nouvelles fonctions.


Table des matières    

 Avant propos et remerciements                                            
 
Introduction
 
Implantation d’un CGS   …………………………...….…      7
 
Formation des adultes …………………………………….   12
 
Comment organiser une séance de formation…………    14
 
Comment réaliser une séance de formation ………      18
 
Outils et techniques d’animation …..………………..….       20
 

Communication    ……………………………….………….     23

 
Rôle et qualité du formateur..…………………………          25
 
Animation de groupe .............................................            28
 
Évaluation formative   ……..……………………………        30
 

Auto évaluation ……………………………………………      33                   

 
 Implantation d’un CGS


L’article 3 de la Loi 96-056 du 16 octobre 1996 précise que les Collectivités territoriales ont pour mission la conception, la programmation et la mise en œuvre des actions de développement économique, social et culturel d’intérêt régional ou local.

La Loi Nº 99 – 046 du 28 décembre 1999,  portant sur l’orientation de l’éducation, prévoit à :
 
 
  • L’article 58 : Il est institué dans chaque établissement scolaire et universitaire un organe de gestion.
  • L’article 59 : L’organisation et les modalités de fonctionnement des établissements scolaires et universitaires et des organes de gestion sont fixées par arrêté des ministres en charge de l’éducation.
 

L’arrêté Nº 04-0469/MEN-SG du 09 mars 2004 / Portant création, organisation et modalités de fonctionnement du Comité de Gestion scolaire, précise :

 
 
  • L’article 1 : Il est créé dans chaque établissement scolaire un organe de gestion dénommé Comité de gestion scolaire. Le CGS est un organe de participation des enseignants, des parents d’élèves et des autres partenaires et acteurs à la gestion de l’école.
  • L’article 5 : Le CGS est lié à la commune, au cercle ou à la région par une convention. Il est mis en place en assemblée générale présidée par l’autorité de la collectivité territoriale de rattachement.


La mise en place du CGS se déroule en deux étapes : la mobilisation de la communauté et la mise en place du bureau.
 
 

  Pour ce faire, il est important de connaître et de faire connaître aux groupes cibles leur rôle et responsabilité dans la bonne gestion de l’école. Ces groupes cibles sont des partenaires impliqués à différents niveaux dans la gestion de l’école en mode décentralisé. Il s’agit des:
 . 
 
  • Collectivités territoriales : Au niveau de la commune, le Maire est le premier responsable des écoles du premier cycle de l’enseignement fondamental. Au niveau du cercle, le président du Conseil de cercle est le premier responsable du second cycle de l’enseignement fondamental. Le CGS est placé sous la tutelle du premier responsable de la Collectivité territoriale de rattachement.
 
 
 
  • Les Représentants de la communauté (conseil de village…) participent au suivi et à l’évaluation des activités scolaires, à la mobilisation des ressources, aux constructions, à l’équipement et à la réhabilitation des infrastructures.
 
  • L’Association des Parents d’élèves (APE) joue un rôle de mobilisation des parents d’élèves autour de l’école.
  • Les partenaires techniques
  • Les syndicats d’enseignants jouent un rôle de mobilisateur des enseignants autour des problèmes de l’école. Ils participent aux cadres de concertation ou de réflexion sur l’école.
  • Les ONG jouent un rôle d’appui technique et financier.
  • Les organisations et associations impliquées dans le développement de l’école.

Caractéristiques des membres des CGS

Ces membres sont pour la majorité des adultes peu alphabétisés vivant en milieu rural et ayant surtout besoin de la pratique plutôt que de la théorie.

Formation des adultes

 

  • Les adultes sont motivés à apprendre lorsque l’apprentissage permet de répondre à certains de leurs besoins et intérêts.
  • Les besoins et intérêts de celui qui apprend constituent le point de départ lorsqu’on organise des formations pour adultes ainsi que le principe directeur au moment de cette formation.
  • L’apprentissage chez les adultes est axé sur la vie ou le travail. Par conséquent, lorsqu’on organise une formation pour adultes, il faut partir de situations réelles et/ou professionnelles et non universitaires ou théoriques.
  • Les adultes doivent se diriger eux-mêmes. À cet effet, le rôle du formateur est de lancer un processus d’investigation, d’analyse et de prise de décisions avec ceux qui apprennent plutôt que de leur transmettre ses connaissances et d’évaluer ensuite s’ils ont le niveau correspondant.
  • Les différences individuelles s’accentuent avec l’âge et l’expérience des adultes. Ainsi, les programmes de formation pour adultes doivent prévoir, dans la mesure du possible, ces différences de style, de lieu, d’endroit et de vitesse d’apprentissage en tenant compte du nombre de participantsrequis.
  • L’expérience est le pivot sur lequel repose l’apprentissage pour les adultes. Par conséquent, la méthodologie centrale des programmes de formation des adultes se fonde sur leur participation active à une série de travaux pratiques planifiés, à l’analyse de ces expériences et à leurs applications aux situations professionnelles réelles.
 
  Comment organiser une séance de formation
 
 

Les responsables de la formation et du suivi des CGS

La collectivité territoriale est responsable de la formation des CGS. Le CAP peut y apporter un appui-conseil.   La commission éducative et/ou le conseiller en éducation devraient être impliqués dès le départ afin de mieux en assurer le suivi.

 
 

Les représentants des APE au sein du CGS devraient jouer un rôle important dans la démultiplication de la formation auprès de la population.

 
 

Les partenaires techniques et financiers (PTF) à travers les ONG assurent la formation des CGS avec l’appui technique du CAP pour la pérennisation et le suivi de l’activité.

 
 
  • L’animateur doit veiller à ce que les participants disposent de la synthèse des activités à travers le cahier du participant.
 
  • L’animateur doit préparer la salle et s’assurer de la disponibilité du matériel et support de formation : grandes feuilles, tableau noir, marqueur ou craie, cahiers bics, scotches…
 

Pour réussir une séance pratique d’apprentissage, le formateur doit appliquer les consignes suivantes :

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
  • Accueillir et installer les participants;
  • Procéder aux différentes allocutions d’ouverture de la séance;
  • Parler fort sans crier ;
  • Présenter les participants;
  • Faire élire un président et un rapporteur;
  • Introduire le module de formation;
  • Encourager les participants du groupe;
  • Guider et stimuler les discussions;
  • Encourager les participants à répondre aux questions des uns et des autres;
  • Donner des informations claires et correctes;
  • Établir le contact visuel;
  • Utiliser un langage simple, clair et culturellement approprié;
  • Faire la synthèse de la session;
  • Évaluer la formation;
  • Rappeler les activités à mettre en œuvre avant la prochaine séance;
  • Rappeler ou fixer la date de la prochaine séance;
  • Remercier les participants et clôturer.
 
Les cinq phases de la tenue d'une réuinion
 
Phase préparatoire

Choisir le thème de la discussion, déterminer le groupe cible, le lieu et la date de la réunion, se documenter (s’informer sur le sujet afin d’être capable de développer le contenu). Choisir des supports : cassettes audio ou vidéo.

 
     
 
Phase de mise en place 
 

Vérifier que le lieu de réunion soit adapté et disposer l’auditoire de façon à ce que la communication soit formelle.

 
 
 
Phase d’exécution
 

Saluer, se présenter, présenter le thème en le reliant à un problème concret, s’informer sur les connaissances de l’auditoire, compléter, analyser, rectifier avant tout reformuler, récapituler. Poser des questions s’il y a des points à éclaircir.

 
 
 
Phase d’évaluation
 

Elle peut être immédiate (on pose des questions ouvertes) Évaluation par observation (démonstration) ou encore évaluation à long terme.

 
 
 
Phase de clôture
 

Remercier et fixer la date pour la prochaine réunion


Comment réaliser une séance de formation

Négociation d’un plan de la formation

Le formateur et la collectivité devront choisir le lieu, la durée, le moment de la formation et déterminer les contributions et les participants aux séances de formation:

  • L’animateur doit déterminer avec les communautés la période de la formation qui tiendra compte de leur disponibilité ;
  • les horaires de la formation seront déterminés en concertation avec les participants;
  • l’animateur doit négocier la contribution de la communauté qui pourrait porter sur la mise à disposition d’une salle appropriée, d’eau potable, de nourritures… ;
  • la préparation doit tenir compte également des contraintes des participantes.

Choix des modules en fonction des besoins des membres CGS

 

Certains membres des CGS ont déjà une bonne connaissance de l’école et de son environnement. Il est possible que certains d’entre eux aient plus d’expériences que le formateur.

 

L’idéal serait de former les CGS aux huit modules, cependant dans une approche participative, la flexibilité pourrait se traduire par le fait de laisser les participants choisir les modules les mieux adaptés à leurs besoins et à leur préoccupation.

 

Au début d’une séance, le facilitateur doit chercher à connaître ce que les participants connaissent déjà sur les différents thèmes proposés. Le formateur doit les adapter en fonction des participants.

 

Une séance de formation doit aboutir à l’identification par les participants d’une activité à mener. Cette activité sera suivie et auto évaluée. Cette façon de faire est un bon moyen de vérifier les acquis dans la pratique.

    

Outils et techniques d’animation

Pour bien mener une formation, un bon formateur utilise desoutils et des techniques d’animation.

 

Lois et les arrêtés

 

L’animateur aura intérêt à s’appuyer sur les lois, les décrets et les arrêtés en vigueur pour appuyer sa formation. Voici la liste :

 

Loi nº 96-056 du 10/10/96 portant sur les conditions de la libre administration des Collectivités territoriales ;

 

Loi nº 99-046 du 28/12/99 portant loi d’orientation sur l’éducation ;

 

Décret n°02-313/P-RM du 4/06/02 fixant les détails des compétences transférées de l’Etat aux Collectivités territoriales (CT) en matière d’éducation ;

 

Arrêté nº 04-0469/MEN-SG du 9/03/04 portant création, organisation et modalités de fonctionnement du CGS.


Techniques d’animation

 Pour la formation des membres CGS, plusieurs techniques d’animation peuvent être utilisées : le brainstorming, le travail de groupes, l’exposé débat, le jeu de rôle, les sketches.
 

Brainstorming
 

Le brainstormingconsiste à rechercher des idées originales dans un groupe, par la libre expression, sur un sujet donné, de tout ce qui vient à l’esprit de chacun.

 

Certains membres des CGS ont une expérience et des idées qui méritent d’être partagées. Cette technique est employée dans un groupe afin de générer de nouvelles idées et de développer la réflexion créative. C’est une méthode où les participants doivent mettre en commun de façon aussi rapide et aussi peu critique que possible toutes les idées qu’un problème leur inspire. Il s’agit de rassembler des idées sans a priori et sans jugement, pour pouvoir ensuite les analyser et décider de leur pertinence.

 

Le brainstorming peut servir à identifier : les problèmes liés au projet d’école sur lequel on travaille, identifier des solutions possibles aux problèmes posés, faire une liste de propositions et  de questions, faciliter la créativité en mettant les apprenants en confiance.

 

Travail de groupe
 

Le travail de groupe est le fait de faire exécuter une même tâche visant un même objectif à tout le groupe. C’est une forme d’organisation du travail qui permet à chacun de s’exprimer et de participer aux débats à l’intérieur de son groupe.  

 


Jeu de rôle
 

 

Le jeu de rôle est une technique qui place les participants dans une situation d’apprentissage contrôlée où ils ont à interpréter des rôles et des personnages.

 

Le jeu de rôle développe la créativité et la communication interpersonnelle.

 

Exposé débat
 

L’exposé débat permet de présenter oralement ou par écrit des faits ou des idées qui sont après soumis à l’appréciation des participants.

 

L’exposé débat habitue chaque apprenant à l’effort personnel de recherche et d’expression des idées.

 

Sketches 
 

Le sketch est une mise en scène de courte durée illustrée par des gestes et/ou des paroles généralement comiques pour communiquer un message à un groupe cible ou à une collectivité.

 

Le sketch est assez captivant et son message est assez perceptible par tous (surtout les analphabètes).

 

 
Obstacles à la communication:

De nombreux facteurs rendent la compréhension d’un message difficile.

  • Le mal dit: c’est lorsqu’un message est mal formulé ;
  • Le non dit : ce sont les situations sous-entendues d’un message ;
  • Substituer l’humour à l’humeur.
Ce qu'il faut faire
  • Faire preuve de compréhension ;
  • Être clair et précis dans l’expression de ses idées ;
  • Éviter de considérer ses interlocuteurs comme des gens qui n’ont rien à dire, ne   comprennent rien, ne s’intéressent à rien, ne veulent rien entendre, etc. ;
  • Bannir toute idée préconçue.
 

Rôle et qualités d’un formateur

 
Trois fonctions de l’animateur

  • Organiser l'expression et la participation de tous les participants du groupe. Cette fonction est centrée sur la communication du groupe.
  • La fonction de régulation est focalisée sur les difficultés relationnelles au sein du groupe et a pour objectif la réduction des conflits.
  • La fonction de production, quant à elle, a pour objectif la production d'idées et de produits. Elle est centrée sur la tâche et concourt directement à la progression du groupe vers son objectif.
Un adulte n’apprend pas de la même manière qu’un enfant. Aussi, les séances d’apprentissage qui s’adressent aux adultes sont particulières

Rôle de l’animateur

Le rôle de l’animateur/facilitateur est celui d’une personne ressource, d’un modérateur et/ou d’un conseiller, capable d’appuyer l’apprentissage de ses interlocuteurs et aider à la prise de décision. Il doit adopter une démarche participative et non une planification directive du haut vers le bas. Son rôle est important, car il s’agit de stimuler, d’animer, de suggérer, d’informer, d’amorcer le processus participatif, d’inciter à l’auto promotion de l’apprenant.


Qualités pédagogiques de l’animateur
Un bon animateur doit être à l’écoute des participants à la formation. Pour ce faire, il doit avoir ou développer certaines qualités. Il doit :
  • Savoir observer ;
  • Être curieux (chercher à comprendre) ;
  • Avoir l’esprit ouvert ;
  • Maîtriser son sujet et avoir le verbe convainquant;
  • Avoir le sens de l’humour et pouvoir le partager;
  • Connaître le milieu et respecter ses us et coutumes ;
  • Parler peu, savoir écouter attentivement;
  • Adopter un langage simple accessible à l’auditoire;
  • Etre attentif au milieu, aux réactions;
  • Pouvoir recentrer les débats si nécessaires;
  • Savoir poser les bonnes questions et pouvoir y répondre;
  • Pouvoir reformuler les phrases pour mieux se faire comprendre et pour vérifier la compréhension de son interlocuteur;
  • Pouvoir faire des synthèses.
Qualités morales de l’animateur
  • Rester calme et tolérant;
  • Être respectueux et courtois en tout temps;
  • Respecter les convictions et les croyances de son interlocuteur;
  • Etre disponible;
  • Etre accueillant.
 

Une bonne capacité d’analyse et de jugement

 

Il est important que le facilitateur puisse apprécier et encourager ses interlocuteurs, ceux-ci seront plus disposés à l’écouter et à accepter ses critiques. Il doit donc valoriser les bonnes attitudes, interventions et actions des participants. 

 
 
 

L’animateur ne doit jamais se presser de réagir. Il doit tenir compte de la situation dans laquelle le problème est posé. Avant de réagir, il doit voir si le moment est bien choisi. Sa réaction ne doit pas se limiter seulement à ses propres sentiments, mais elle doit aussi tenir compte surtout de l’avis des autres participants. Le feedback devient plus constructif si l’on écoute les autres et si l’on prend leurs avis en compte.

 
 
 

Pour faire un feedback, le facilitateur doit être clair et précis et ne doit pas exagérer. Certaines expressions comme « c’est faux », « tu as menti », « c’est irresponsable »… sont à éviter.


Évaluation formative
 

L’évaluation formative au cours d’une activité de formation d’un CGS consiste à mesurer le degré d’adéquation entre les activités d’apprentissage menées et le résultat escompté. Elle se traduit par un échange entre formateur et auditeurs sur le degré d’acquisition d’habiletés d’une séance.

 

Dans le cas où ces compétences ne sont pas acquises, il y a lieu de revoir les contenus de la formation, les techniques d’animation et/ou le contexte de la formation.

 

Comment mener alors cette évaluation au cours de la formation des CGS ?

 
 

Elle est effectuée par le formateur à travers des questions réponses, de petits travaux d’application individuels ou en groupe et l’analyse des résultats de l’action retenue lors de la séance précédente.

 

Une évaluation peut concerner des aspects particuliers d’un module, tout un module, une séance de formation, une partie de la période de la formation ou toute la période de formation.

 
 

Dans le cas présent, il est recommandé de faire une petite évaluation sur chaque module, une brève évaluation à mi-parcours et une évaluation plus substantielle à la fin de la formation.

 
 

À titre d’exemple, les questions d’évaluation peuvent porter sur les points suivants :

 
 

Acquis importants par rapport au module

 
 
 
  • Qu’avez-vous appris de nouveau ?
 
  • En quoi ce que vous avez appris constitue-t-il un apport pour votre CGS ?
 
  • Les connaissances acquises vous permettent-elles de mieux gérer votre école ? Donnez en des exemples.
 
 
 
Problèmes rencontrés
 

 
  • Avez-vous rencontré des difficultés dans la compréhension ou l’application du module ? Quelles sont concrètement ces difficultés ?

Lien entre compétences acquises et la pratique


  • Citer des cas concrets étudiés lors de la formation qui vous aideront à mieux gérer votre CGS ?
  • Comment comptez- vous utiliser vos nouvelles compétences ? Avez-vous des exemples concrets ?
Analyse des résultats de l’action retenue

  • Avez-vous réalisé l’action que vous aviez retenue ?
  • Le contenu du module vous a-t-il aidé dans sa mise en œuvre ?
  • Êtes-vous satisfait de la formation ? Avez-vous de commentaires ?
 Suivi post formation
 

Le suivi consiste à observer comment et dans quelle mesure une personne sortant d’une activité de formation réussit à intégrer ses acquis par des actions pratiques ou de nouvelles façons de faire ou d’être.

 
 

Le suivi consiste à vérifier la qualité du fonctionnement du CGS à travers l’efficacité des actions réalisées. Ce suivi peut être réalisé avec la participation des partenaires (CAP, Commission éducative de la  Collectivité Territoriale …)

 
 

Une activité de suivi se déroule en trois étapes : le planning, l’exécution du suivi et l’analyse des résultats du suivi. La restitution des résultats et la mise en commun des observations devraient permettre au CGS de s’améliorer.

 POUR OBTENIR LA VERSION COMPLÈTE, CONTACTEZ-NOUS:
cadde@afribonemali.net
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